DE QUOI PARLE-T-ON ?
18 décembre 2008
Le Ministre a annoncé qu’il reportait l’entrée en application de la réforme d’un an pour prendre plus de temps de concertation. Tout le monde devrait être content. D’ailleurs certaines organisations syndicales d’enseignants ont salué la décision. Seulement voilà quand on a mis des idées dans la tête de jeunes et qu’ils ne savent pas quoi en faire, on arrive au résultat que l’on découvre aujourd’hui. Quand on pousse les potaches à faire le chahut, il ne faut pas s’étonner ensuite que les moins motivés –ceux qui préfèrent sécher un bac blanc- prennent la direction des opérations.
J’ai observé les images des manifestations. Quels sont les slogans ? Excepté le conventionnel « Darcos t’es foutu… » que l’on met à toutes les sauces, les banderoles protestent contre la « casse du service public d’éducation ». Mais il est cassé, et depuis pas mal de temps. Cela est tellement vrai que réforme après réforme, il ne fonctionne toujours pas correctement. Ce que le Ministre essaie de faire, avec ses propositions, c’est de le réparer.
Et arrêtons les procès d’intention. Prenons un exemple : les IUT. Les étudiants manifestent pour empêcher la réforme de s’appliquer sous prétexte qu’elle va leur retirer des moyens. Cela ne correspond à aucune réalité. Tout simplement, dans le cadre de l’autonomie des universités, les IUT devront négocier leur enveloppe dans le cadre de leur université et non plus directement avec l’Etat. On ne me fera pas croire que ce sera plus difficile. On met fin à un régime d’exception qui faisait que les IUT avaient un statut particulier qui leur permettait d’échapper à la négociation financière à laquelle tous les UFR sont logiquement confrontés au sein de leur conseil d’administration.
Enfin, dernière observation : ces manifestants qui utilisent les moyens très « démocratiques » que constituent les blocages et les intimidations, quand ce n’est pas la violence, combien sont-ils, si on retire les moutons de panurge qui suivent inévitablement ? Et même en les comptant ! Tout au plus quelques dizaines de milliers dans toute la France, qui sont loin de représenter la majorité de tous les lycéens. Alors, que le Ministre les écoute, je veux bien, c’est même normal. IL veut reprendre la main en organisant des « Etats-Généraux » : bonne idée, mais avec des interlocuteurs sourds qui ne veulent rien changer, je lui souhaite bien du plaisir. Qu’il se souvienne aussi que sa légitimité à lui vient du vote des Français, qui ne saurait en aucune façon être dévoyé par des manifestations de rue. Sauf à récolter un retour de bâton dans les urnes, le moment venu.
Les activistes de gauche sont toujours habiles à occuper le terrain et à fabriquer des images médiatiques. Ils ont inventé de nouvelles formes d’agitation : occupations d’établissements, veillées, etc… pour tenter d’attirer à leurs thèses les parents de la majorité silencieuse. Mais c’est surtout pour désinformer et susciter des craintes à partir de faux constats et de faux procès. « On va nous supprimer des postes ! » Ah, manque de chance, dans les Pays de Loire, pour les lycées, il n’y en pas de prévues, etc…Finalement, le vrai patron de l’éducation n’est-il pas Gérard Aschiéri, à la tête du SNUIPP ?
Ah, si on pouvait libérer l’éducation !
Au bout du compte, ce sont les élèves qui sont les grands perdants !
Certes tout cela relève de manipulations orchestrées par les gauchistes et l'ineffable ASCHIERI (nul comme les 2 premières syllabes de son nom) et auquel il faudrait présenter la note de ce qu'il a déjà couté aux contribuables,mais on peut aussi se demander où sont et que font les "jeunes populaires".Sans chercher la confrontation ils pourraient au moins se manifester
Rédigé par : JPP | 19 décembre 2008 à 10:07