UNE QUESTION QUE JE ME POSE …
27 janvier 2020
Les condamnations embarrassées de la pédophilie.
L’affaire Gabriel Matzneff a au moins le mérite de permettre une condamnation sans équivoque de la pédophilie, aujourd’hui considérée comme une abjection. Cela n’était malheureusement pas le cas au sortir de mai 68, ce qui amène Bernard Kouncher à se fendre d’un commentaire pour le moins léger : « la période était bêtement laxiste… Les idéologies nous submergeaient ! », une défense bien faible en regard de la pétition pédophile qu’il avait signée avec Daniel Cohn Bendit et bien d’autres, publiée dans Le Monde et Libé en 1977. Inutile de dire que ceux qui dénonçaient cette pratique étaient renvoyés au rang de ringards, comme le sont aujourd’hui ceux qui alertent sur les dérives progressistes de notre époque. Jamais en reste, le Canard enchaîné a cru bon de rechercher et d’exhumer ce qu’en disait la psychanalyste François Dolto. Non seulement elle défendait la pédophilie et l’inceste, mais justifiait aussi que le mari puisse battre sa femme. Néanmoins, circulez. N’attendez pas de ces braves gens qu’ils se repentent ou que l’on fasse le procès de cette époque de « libération » des mœurs.
Notre époque n’a rien à envier aux soixante-huitards.
La libération des interdits bourgeois se poursuit aujourd’hui avec un florilège d’inepties : la théorie du genre, dont on sait que le Canadien qui en était l’auteur a tout inventé, le féminisme exacerbé qui défie le bon sens par ses excès, les « avancées génétiques » qui permettront bientôt de fabriquer des bébés à la carte, sans parle des manipulations sur l’embryon … Dans tous les cas, l’humain n’est plus qu’un objet. Et comme il y a quarante ans, ceux qui se dressent pour s’indigner que l’on puisse provoquer une rupture anthropologique dans la procréation, et d’une manière générale pour dénoncer toutes ces fadaises, sont aussitôt disqualifiés par la gent bien pensante : tous les participants aux manifs de protestation ne sont que des ringards réac, et qui plus est, (ringardise suprême) cathos ! Ces protestataires qui défendent le droit de l’enfant à naître d’un père et d’une mère ne sont pas différents de ceux qui s’indignaient de l’utilisation sexuelle des petits par des adultes. Ils sont la France conservatrice, peut-être, encore que j’aie du mal à y classer José Bové ou Sylviane Agacinsky, mais cette France-là me parait infiniment plus réfléchie que ces progressistes pour qui le « progrès » doit tout permettre.
Alors voilà ma question : faudra-t-il attendre quarante ans et qu’une autre génération se frappe le front en disant « mais comment cela a-t-il pu se faire ? » Comment a-t-on pu promouvoir de telles régressions ?
Il sera alors grand temps d’évaluer les dégâts causés par l’inconséquence des propagandistes du progressisme. Tout comme nous constatons aujourd’hui où nous a menés leur mépris des conservatismes : déculturation, violence, démission de l’Etat, renoncement de l’Ecole à transmettre, déconstruction de l'Histoire, repentance généralisée, généralisation du laid et de l’éphémère… Je continue de persévérer dans l’idée que le conservatisme qui respecte l’intelligence et la personne fera renaître notre civilisation, en prenant en compte, qui plus est, la conservation de la planète.
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