HISTOIRE
LA POLITIQUE DU "DEUX POIDS - DEUX MESURES"
UNE QUESTION QUE JE ME POSE …

UN AXE CONSERVATEURS – VERTS ?

Ecologie

L’Autriche innove.

L’alliance inédite entre les écologistes et les conservateurs en Autriche ouvre de nouvelles perspectives politiques en Europe. C’est après avoir fait une alliance avec le chef du parti écologiste que le jeune chef du parti conservateur, Sebastian Kurz (33 ans) est revenu au pouvoir à Vienne. Il a été élu, avec son équipe  de trentenaires et de quadras, pour appliquer un programme à la double ambition : du côté conservateur, préserver les frontières, l’identité, le mode de vie et le modèle d’économie de marché, et pour le côté écologie, contribuer à sauver la planète en mettant en œuvre une véritable transition écologique. Si on entre dans le détail, le programme prévoit la baisse significative des taux d’impôts sur les revenus et les bénéfices des sociétés, avec un respect strict de l’orthodoxie financière (l’Autriche à un déficit de 0,15% du PIB), et concernant la politique identitaire, la détention préventive des demandeurs d’asile violents, l’interdiction aux parents musulmans de contraindre leurs filles à porter le voile à l’école avant 14 ans (La laïcité n’existe pas) et le refus du système des quotas de migrants imposés par l’Union. En faveur de la transition énergétique, il est prévu la création d’un million de panneaux solaires, une taxe carbone d’ici 2024 avec un objectif de neutralité carbone en 2040, une taxe sur les billets d’avion, des investissements massifs dans les transports publics. Les Verts sont à la tête d’un super ministère de l’énergie, des transports et de l’environnement. Voilà un attelage gagnant qui remplace sans regrets celui avec l’extrême droite, et met fin à la dérive populiste.

L’Allemagne pourrait suivre.

La droite modérée allemande (CDU) qui pèse désormais moins de 30%, défiée sur sa droite par le parti populiste Afd (14%), cherche une coalition de rechange, celle avec les socialistes démocrates étant usée jusqu’à la corde. Le SPD n’attire plus grand monde (11%) et connait le même effondrement que le PS français et d’une manière générale la gauche traditionnelle un peu partout en Europe. La CDU pourrait trouver dans un attelage avec les Verts une nouvelle eau de jouvence. C’est en Allemagne la force montante avec 21% des voix. Ceux-ci sont aussi tentés de faire l’expérience. Cette combinaison pourrait être promise à un bel avenir car elle répond à la double demande de protection et de projection des populations. Ecologie, identité et sécurité : voilà des thématiques susceptibles de porter des projets collectifs porteurs de sens d’autant plus qu’ils correspondent aux attentes des nouvelles générations. Protéger la planète et réinventer un modèle économique plus durable en mettant fin à celui qui agonit sous nos yeux dans une spirale infernale de surabondance financière déconnectée des réalités. Et aussi vivre chez soi comme on l’entend sans avoir à subir une loi venue de l’extérieur, qu’elle soit directive européenne, charte onusienne, ou loi religieuse… Cette alliance est possible, parce que les Verts allemands sont avant tout des écologistes pragmatiques.

Et en France ?

Cette évolution logique et séduisante d’une union des « conservateurs », ceux qui veulent garder notre genre de vie et ceux qui veulent protéger la nature, n’est pas prête de voir le jour chez nous. C’est que nos écolos sont de la famille des « pastèques » : verts dehors mais bien rouges dedans, les deux étant indissociables. Nos écolo-gauchos font de la protection de la planète un combat contre le capitalisme, les riches, et voudraient nous vendre les fadaises marxistes sous un nouvel emballage, mais avec les mêmes délires totalitaires. La promotion récente de la jeune Greta Thunberg n’est pas de nature à arranger les choses. On voit bien l’usage que l’idéologie totalitaire peut faire des enfants pour influencer, voire terroriser les adultes. Le périple de cette adolescente accusatrice que l’on fait passer sur les tribunes nationales et internationales est malsain. Soyons conscients, sans se laisser détourner, que ce phénomène n’entache en rien les travaux du GIEC. C’est le propre des idéologies de passer la réalité à leur crible pour n’en laisser passer que ce qu’elles veulent imposer. Les conservateurs, disons la droite, doivent être spécialement attentifs à la stabilité du climat sans laquelle bien des choses ne seront pas conservées et ils ne doivent pas laisser le « progressisme » se présenter en remède à des maux qu’il contribue lui-même à aggraver, ne serait-ce que sur le plan sociétal. Il y a quelque chose de comique, pour ne pas dire contradictoire de constater que le jour même où l’Assemblée nationale déployait le tapis rouge pour Greta Thunberg, elle votait le Ceta, traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, traité auquel Les Républicains sont opposés  parce qu’il consiste à faire traverser les océans à des denrées alimentaires qui pourraient parfaitement être produites sur chaque rive, défendant ainsi nos agriculteurs contre une concurrence par ailleurs déloyale à bien des égards.

Il faut plaider, à défaut d’avoir des écolos compatibles, pour que la droite s’empare avec détermination du dossier écologique. La crise écologique dont le réchauffement climatique n’est qu’un facteur parmi d’autres, est une donnée essentielle de notre temps, dont l’importance n’a pas fini de croître. Et la droite peut le faire, parce qu’il y a une cohérence plus forte à ce que les conservateurs traitent de ce sujet plutôt que les progressistes, qui passent leur temps à tenter d’imposer le récit qu’ils veulent substituer au réel, comme par exemple avec la théorie de « l’effondrisme ».  Bref, le « conservatisme » pourrait bien être « la planche de salut pour ceux qui veulent faire renaître une civilisation maltraitée par des sagouins » (Yvan Rioufol).  Et cela d’autant plus que la droite a une antériorité en la matière : c’est elle la première qui a pensé à créer un "ministère de l’environnement" dès les années 70, c’est encore  elle à qui l’on doit le « Grenelle de l’environnement » sous Sarkozy. Il suffit donc de reprendre le chemin …

 

 

 

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