DU NEUF CHEZ "LES REPUBLICAINS" !
29 novembre 2018
La rénovation avance.
Il est très facile de critiquer le Président des Républicains. Encore plus de lui faire des procès d’intention ou de baver sur ses propos avec le chœur des « vierges effarouchées » qui ne sont la plupart du temps que des lobbies mal intentionnés. Et surtout quand on n’a pas eu le courage, comme il l’a fait, de prendre la tête d’une formation en ruine. Je ne suis pas pour autant un zélateur dévoué de sa personne. Je lui reproche de ne pas avoir géré convenablement le conflit qu’il a eu avec Virginie Calmels. Il a eu aussi des accidents de parcours dont il aurait pu se dispenser comme ses propos enregistrés clandestinement. Néanmoins, force est de constater qu’il s’est attelé à la reconstruction du parti et que les « travaux » avancent. Tout ce qu’il avait annoncé a été mis en place : bureau politique largement ouvert, Conseil des sensibilités présidé par Jean Léonetti, Comité des Maires confié à Gil Averous, Maire de Châteauroux et Agnès Le Brun, Maire de Morlaix, l’école des cadres du parti sous la houlette de Julien Aubert, député de Carpentras, comité du projet avec Guillaume Larrivé et Luc Ferry… Et dernièrement, Laurent Wauquiez vient de désigner l’Equipe Thématique sorte de shadow-gouvernement de 34 membres, en confiant chaque domaine à un élu compétent. Sans oublier l’action d’assainissement des comptes avec un Plan de désendettement adopté par le Bureau Politique. Enfin, toutes les instances départementales ont été renouvelées, conformément aux statuts, au mois d’octobre. Le parti est désormais complètement en ordre de marche.
Le rajeunissement.
Ce qui frappe c’est le renouvellement. Le groupe parlementaire en a donné le signal aux législatives : avec la loi sur le non cumul des mandats qui peut présenter beaucoup d’inconvénients par ailleurs, de nouvelles têtes animent brillamment l’Assemblée nationale : Damien Abad, Fabien Di Filippo, Virginie Duby –Muller, Annie Génevard, les Guillaume Peltier et Larrivé, et avec les nominations de l’équipe thématique, ça n’est pas fini. Vous allez apprendre à découvrir une génération de personnes jeunes et compétentes qui vont entrer progressivement dans la lumière des plateaux médiatiques. Au Sénat aussi, le renouvellement a progressé chez Les Républicains et des talents comme Stéphane Piednoir ont rapidement pris la mesure de leur mandat et fait l’admiration de leurs collègues plus anciens. Cela prouve au moins, que même étrillé par deux défaites dramatiques en 2017, le parti est solidement implanté dans les territoires et possède un vivier d’élus locaux qui a permis cette transmission de témoin d’une génération à l’autre. Quand on regarde aujourd’hui l’ensemble cadres-élus nationaux, on se dit que « Les Républicains » ont pris un sacré coup de jeune.
Le mouvement se poursuit avec la préparation des « Européennes ».
C’est un objectif que Laurent Wauquiez s’est fixé : renouveler aussi le groupe « Républicains » au Parlement de Strasbourg et cela commence par un rajeunissement de la liste. Une tâche difficile, car il faut négocier avec de fortes personnalités qui ont gardé des ambitions comme Rachida Dati et Nadine Morano, ne pas vexer Brice Hortefeux, le fidèle, ménager des députés efficaces comme Alain Cadec… Des piliers resteront probablement comme Philippe Juvin ou Geoffroy Didier, ce dernier cochant la case « jeunesse » brillamment. Pour contourner le casse-tête, Le Président a pris le parti de la nouveauté. Ce sera le cas si la candidature « Bellamy » à laquelle il pense, aboutit. Elle a le mérite de concilier les points de vue : Valérie Pécresse, par exemple, dont l’avis a été sollicité, en pense du bien. Après le travail sur le projet effectué à Menton au début de l’été dernier, qui a permis de jeter des bases suffisamment rassembleuses, toutes les conditions sont réunies, une par une, pour avoir une liste d’union de toutes les sensibilités sur un programme pro-européen, réaliste, privilégiant le bon sens. Toutes les conditions pour réussir. Et pour ringardiser définitivement Juppé et ses acolytes.
Avantage et inconvénient.
La démarche n’est pas sans au moins un inconvénient. Celui de la nouveauté en est toujours un pour les électeurs de droite. On ne vote pas pour des gens que l’on ne connaît pas. Pourtant, il suffit d’écouter Geoffroy Didier quelques minutes, comme lors de son passage à La Baule, pour se rendre compte de son assurance, de sa connaissance précise des dossiers et de l’intelligence de son discours. C’est que nos jeunes sont aussi au rendez-vous de la compétence.
L’avantage, c’est qu’avec cette nouvelle génération, on ne prend pas le risque qu’il traîne avec eux quelques inévitables scories liées à une vie politique déjà bien engagée, dans un pays prompt à accuser et à jeter aux orties. Il faut donc avoir confiance. Certes, Laurent Wauquiez, par sa personnalité, peut ne pas plaire à tout le monde, mais, grâce à lui, « Les Républicains » ont un bel avenir, et c’est heureux. Ce sont eux, « Les Républicains » qui constituent l’alternative démocratique raisonnable, d’autant plus que Macron s’autodétruit lui-même, n’arrive pas à sortir du trou où il a plongé avec l’affaire « Benalla », et tire avec lui vers le fond tous ceux qui auront été tenté par le tropisme du « nouveau monde », à commencer par les « constructifs ».
2019 sera une étape importante. Nous aurons besoin de tout le monde. Pour ceux qui ont pris leurs distances, le moment est venu de remonter dans le train. Et d’abord en réadhérant. Car vous n’êtes pas au bout des (bonnes) surprises !
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