HISTOIRE
BENALLA, OH, LA, LA …
COULIS D’ETE

DE LA CONSTANCE, MAIS PAS DANS LA MAUVAISE DIRECTION !

Bruno-le-maire-pl

 

Allez, une dernière  pour  la  route, avant les vacances politiques.

« Pour réformer la France il faut de la constance ».

Dans une interview au Figaro, Bruno Le Maire notre  grand apothicaire a déclaré que pour réformer  la France, il fallait de la constance dans l’effort.  Si on peut être d’accord avec  la sentence, encore faudrait-il que les  efforts en question aillent dans la bonne direction. Notre pays a besoin de remèdes autrement  plus efficaces que  les évolutions à petites touches qui ont eu lieu depuis un an sur le droit du travail. Les  mesures les  plus significatives ont concerné la financiarisation de l’économie avec l’ISF et la « flat tax ». La formation  professionnelle et l’apprentissage font l’objet de choix catastrophiques dont je serais étonné qu’elles produisent les résultats attendus. Les  décisions fiscales sont incohérentes  et illisibles,  qu’il s’agisse de la taxe d’habitation ou de l’augmentation de la CSG sans contrepartie pour les retraités.  Le  prélèvement  à la source est une décision technocratique qui privera les Français du consentement  à l’impôt et commencera par un choc récessif et qui fera  peser  des charges supplémentaires sur les employeurs… Mais le  plus grave  c’est l’erreur de fond qui sous-tend la  politique économique de la  France. Nos gouvernants continuent de privilégier  le vieux schéma de la croissance  par la  consommation, financée par l’impôt et l’emprunt et se refusent à voir qu’il continue de nous appauvrir, tout simplement  parce  qu’il  produit moins de richesse que ce qu’il  coûte  en dette et en importations.  Les  constats  actuels : fléchissement de la croissance, augmentation de la dette, stagnation du chômage à  un niveau élevé, n’ont donc rien d’étonnant. Ils  étaient prévisibles et je les avais annoncés. C’est une politique qui conduit à l’échec. : La situation économique est décevante et n'est pas à la hauteur des promesses faites par Emmanuel Macron sur l'efficacité de sa politique.  

Et même sur le pouvoir d’achat,  le gouvernement a été mauvais.

La médiocrité de l'évolution de la consommation des ménages est la conséquence directe de celle du pouvoir d'achat. Il ne fait guère de doute que la hausse de la CSG des retraités et celle des taxes sur les carburants ont pesé. Le gouvernement paie cash sa stratégie illisible sur le calendrier de mesures fiscales qui sont contradictoires. L'opération de bascule des cotisations sociales ne concernait pas tout le monde au début de l'année et il faudra attendre le dernier trimestre -avec la taxe d'habitation- pour que les perdants du premier commencent à récupérer leur mise. Et encore un grand nombre de retraités seront perdants y compris sur trois ans !

Le retour à une croissance molle est un avertissement.  

Le chef de l'Etat doit sortir de l'ambiguïté sur les sujets   cruciaux. Le financement de ses mesures fiscales, notamment  la suppression imbécile de la taxe d’habitation, en est un. La façon dont il compte respecter ses engagements de baisse des déficits publics en est un autre, et pour l’instant, rien n’a  vraiment été fait,  puisque les dépenses ont encore augmenté. Sans faire d'économies dans les dépenses, rien ne sera  possible  et ce sera plus douloureux avec des rentrées  moindres. Le budget 2019 devra être celui de la clarification.

Le tableau de bord de la  France est explicite.

La dette continue d’augmenter à 96,8 du PIB,  parce que les dépenses ne sont pas contenues, c’est le  pays le plus taxé d’Europe, et nous sommes 23ème sur 28 pour le taux de chômage. L’impôt devrait être l’exception pour corriger les inégalités, il est aujourd’hui la norme de Bercy pour financer  les dépenses nouvelles. Le retard de compétitivité de nos entreprises s’exprime  clairement : pour 100€ dans la  poche du salarié, l’employeur doit débourser en plus, en taxes et en impôts 131€ en France, 109€ en Allemagne, 77€ en Espagne, 54€ au Royaume-Uni (qui a créé 2,5 millions d’emplois).

Une autre politique est nécessaire.

L’assainissement de nos finances et l’amélioration de  la compétitivité de nos entreprises sont les seuls moyens  de rétablir la situation de notre économie et le retour à la prospérité  pour les Français. Ce n’est pas par la consommation des  ménages qu’il faut commencer,  mais par l’augmentation de nos exportations pour parvenir à un excédent de notre balance commerciale. L’urgence c’est donc un grand plan d’économies pour baisser les charges et les impôts. La résorption du chômage structurel et l’amélioration du pouvoir d’achats suivront logiquement.  Ce n’est pas le gouvernement actuel qui peut porter cette politique.   

Ensuite, il faudra de la constance dans la bonne direction.

 

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