QUELQUES COMMENTAIRES D’ACTU
18 avril 2018
Le désastre de Notre-Dame des Landes.
L’Etat ridiculisé, martyrisé, défié et qui négocie avec la racaille et les casseurs. On aura tout eu et tout vu. Il fallait déjà faire preuve d’une grande naïveté en croyant que l’abandon du projet d’aéroport suffirait à faire partir les zonards. Il fallait aussi une grande inconséquence pour leur donner le droit de rester jusqu’à la fin de l’hiver avant toute expulsion : il était clair que la volonté de continuer à occuper le terrain conduirait aux affrontements que l’on a connus au début de la semaine dernière. Tout le monde savait que les occupants mettaient le délai à profit pour peaufiner les pièges et les systèmes de défense. La tentative de dégagement a été une mascarade. Déjà le discours de la préfète en disait long sur le manque de résolution de l’exécutif. La venue surprise sur place du premier Ministre et du Ministre de l’Intérieur pour déclarer prématurément que les objectifs étaient atteints, a ajouté au simulacre. Trois cabanes détruites et la départementale même pas libérée constituaient en effet un bien maigre bilan. Depuis les images qui circulent dans la presse et sur les réseaux sociaux ridiculisent nos gendarmes. C’est indigne et insupportable ! L’Etat n’a pas mis en œuvre les moyens suffisants pour chasser ces occupants illégitimes afin de rendre les terres à leurs propriétaires. Après la démocratie baffouée, voici l’Etat de droit humilié à la fois par des contestataires anarchistes et par des gouvernants veules et incapables. Les Français doivent maintenant savoir que le ni « droite-ni gauche » consiste à donner le pouvoir aux anars et à des écolos largement minoritaires. Notre-Dame des Landes restera l’exemple emblématique et concret de ce qu’est le « macronisme ». Chacun peut juger de ce qu’il reste de la parole « forte » du Président !
Déluge oratoire.
Il y a eu le rendez-vous avec la France de Pernaut. 6 millions, c’est un bon score. Pour ne rien apprendre et recevoir les remerciements cyniques du Président aux retraités qu’il a racketés. Une heure qui nous confirme qu’il n’a toujours rien compris. Le technocrate savant et bien huilé utilise un langage inaudible et confirme qu’il ne connait les Français qu’à travers ses chiffres, ses « strates » et ses « statistiques ». L’épaisseur humaine n’est pas là. La connaissance du vécu des petites gens à qui retirer 10€ est un sacrifice manque terriblement. Au lieu de s’asseoir sur une chaise transparente qui n’existe dans aucune classe de village, classe dont il voulait faire le symbole de son attachement factice à la ruralité, il aurait mieux fait d’aller dans un bistrot écouter la vox populi. Cela le changerait des conseils des technocrates éthérés qui l’entourent.
Quant au fleuve de bavardages de dimanche soir, je n’en dirai pas grand-chose. Comme Maxime Tandonnet, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, « la politique spectacle et le grand jeu narcissique en général, auquel tout politique se soumet désormais, me sont devenus littéralement insupportables. La personnalisation du pouvoir à outrance est, à mes yeux, le contraire de la démocratie, de la res publica, du bien commun, et un retour à de bien fâcheux souvenirs ». Tout est dit. Et d’ailleurs les commentaires que j’ai découverts lundi matin n’étaient vraiment pas gratifiants ni pour le Président, qui s’est abaissé dans l’exercice, ni pour ses questionneurs, agressifs et imbus d’eux-mêmes. Qui trop embrasse, mal étreint. Il en est de la politique comme de l’amour.
Macron est un président de la désunion. Il est le président de la division transformant la nullité de ses résultats en autosatisfaction permanente. C'est l'homme de la parlote mais pas des actes : voilà ce que dit la vox populi du café du commerce.
Le gêneur.
C’est vrai que le contexte ne met pas les « Républicains » au premier rang des opposants à la politique de Macron. La réforme du statut de la SNCF est pain béni pour l’ultra gauche, et même si elle est très incomplète, pour les gens de droite, elle va dans le bon sens. Ce n’est donc pas sur ce terrain-là qu’on trouvera Laurent Wauquiez et ses amis. Pourtant, si dans la France profonde son image n’est pas celle d’un opposant jusqu’au-boutiste, il n’en reste pas moins que dans les médias, j’ai constaté à plusieurs reprises une agressivité à son égard lors de ses passages sur les plateaux. J’ai été indigné de la manière dont il a été reçu au 20H de France 2 lundi dernier. Après 4H de logorrhée présidentielle, on pouvait espérer un droit de parole accordé à l’opposition supérieure aux cinq minutes qu’on lui a accordées. On a l’impression que l’opposition de droite n’a pas le droit d’exister. C’est que son positionnement est limpide et ses arguments font mouche. Il est donc un gêneur dont certains craignent la percée. Quand il propose de supprimer le droit du sol aux enfants de clandestins nés chez nous, demandez aux Français ce qu’ils en pensent : 90% sont d’accord. Il a livré au JDD une interview remarquable de clarté. Rien d’excessif dans son propos, que des vérités simples. Il y explique pourquoi de son point de vue « Macron ne comprend pas la France ». Il y affirme que son opposition est déterminée sans être sectaire. Il y expose les faits concrets qui sont autant de contre-vérités au discours présidentiel. Simplement « les Républicains » ont un logiciel politique différent et il entend bien le promouvoir : sur l’immigration, sur la lutte contre le terrorisme islamique, sur le pouvoir d’achat des classes moyennes, sur la dette et les déficits publics, contre les augmentations d’impôts… Il dit des vérités et il continuera de le faire. Il a raison de penser que « sur la durée, c’est toujours la vérité qui l’emporte » !
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