LES REPUBLICAINS SE RECONSTRUISENT AU CENTRE DROIT !
11 avril 2018
Les jérémiades de Franck Riester et les vociférations outrancières de Frédéric Lefèbvre n’y changent rien : petites touches par petites touches, étape par étape, sous la houlette intelligente de Laurent Wauquiez, « Les Républicains » se réorganisent tranquillement pour occuper le centre-droit. On voudrait nous faire croire que le parti aurait été déserté par le centre. Il n’en est rien. Il y a bien eu des « désertions » et des « prises de distances », mais ce ne sont que des postures car on cherche vainement ce qui, dans les positions affichées par la rue de Vaugirard, peut justifier ces comportements.
« Les Républicains », le « rassemblement de la droite et du centre ».
Le parti est toujours en phase avec le slogan qui date de la création de l’UMP. Car il y a toujours des centristes en son sein. Citons Damien Abad, Jean Leonetti, Marc-Philippe Daubresse : ils sont les têtes de gondole d’une frange non négligeable d’adhérents et d’élus qui restent fidèles. De même que le courant libéral, autrefois incarné par Alain Madelin, est toujours représenté, et renouvelé avec la « droite lib’ » de Virginie Calmels qui l’anime avec brio. Evidemment, les gaullistes continuent de former un socle solide : comment en serait-il autrement ? Mais là encore, au-delà de Laurent Wauquiez qui s’en réclame, c’est toute une nouvelle génération avec Julien Aubert qui émerge et participe à la direction. Fidèle à sa promesse de campagne, le Président des Républicains vient de mettre en place un « Conseil des sensibilités » pour veiller à ce que toutes les nuances de la pensée républicaine soient associées, écoutées, entendues et participent à l’élaboration du projet pour la France. Il en a confié la présidence à Jean Léonetti, qui est aussi président du Conseil national, ce qui est un gage de sérieux. Il a voulu aussi que le mouvement « Libres » de Valérie Pécresse reste « associé » au sein de notreparti, où il a toute sa place.
« Les Républicains », le parti des « Territoires ».
La sonnette d’alarme tirée par Hervé Morin pour les Régions, Dominique Bussereau pour les départements, François Baroin pour les communes, pour dénoncer le comportement centralisateur de l’Etat macronien et son mépris des territoires, entre curieusement en résonnance avec les mises en garde énoncées par Laurent Wauquiez et le Bureau politique des Républicains depuis des mois. Comme quoi, ce que d’aucuns jugeaient naguère comme exagéré, se retrouvent aujourd’hui dans l’obligation de constater que l’analyse était fondée. S’ils faisaient leur mea-culpa, ce serait encore mieux. Mais justement, comme il faut que nos territoires s’organisent et se coordonnent pour affronter une administration et un gouvernement qui veut les ignorer, « Les Républicains » viennent de mettre en place le « Comité des Maires », présidé par Gil Averous, Maire de Châteauroux. Il aura pour principales missions de relayer les attentes et difficultés des élus locaux face aux politiques technocratiques et centralisées d'Emmanuel MACRON et de son gouvernement, déconnecté des réalités. Il émettra également des propositions concrètes afin de répondre aux problématiques auxquelles sont confrontés les élus locaux, acteurs majeurs de proximité et dans la vie quotidienne de nos concitoyens. Le Comité des Maires aura par ailleurs pour mission de contribuer à la préparation des élections municipales à venir, en lien avec l'ensemble des élus et cadres des Républicains.
« Les Républicains » préparent l’avenir.
Le renouvellement des générations touche le parti dans ses profondeurs, du national au local. Il faut donc préparer une promotion de candidats capables d’affronter dans de bonnes conditions les prochaines échéances électorales. C’est pourquoi il a été décidé de mettre en place une « école des cadres ». C’est Julien Aubert, jeune député du Vaucluse qui en prend la direction. Le « Projet » est aussi une autre préoccupation de Laurent Wauquiez qui a hâte d’avoir à sa disposition un ensemble de propositions concrètes, d’autant plus que les élections européennes approchent. C’est pourquoi la « Cellule du projet » a été mise en place avec Virginie Calmels, vice-présidente du Parti, pour coordonner les travaux, avec à ses côtés, le député LR de l'Yonne, Guillaume Larrivé et le philosophe Luc Ferry qui interviendra comme personnalité extérieure des Républicains. Un renfort de poids, médiatique, et d’autant plus intéressant que le philosophe, qui n’a jamais caché ses convictions gaullistes, ne passe pas pour un excité. Voilà un trio de personnalités aux profils et aux parcours complémentaires. Avec en plus la volonté de mettre « Les Républicains » au carrefour de tous les mouvements associés. Premier sujet sur la table: l'immigration avec une convention nationale dès le 18 avril. Comme le dit Virginie Calmels : « On a un devoir de reconstruire cette droite d'idées. C'est là-dessus qu'on existera en apportant nos visions, nos projets, nos suggestions. Et sur le fond on voit clairement les lignes de différenciation avec Emmanuel Macron et Marine Le Pen ».
L’Europe, la priorité !
Damien Abad, Vice-président du parti LR et Député de l'Ain, annonce la couleur : les « Républicains » sont « eurolucides ». Au moment où Alain Juppé semble vouloir commettre la sottise de rejoindre les « constructifs » sur un projet européen inspiré du discours de « fuite en avant » de Macron, prononcé à la Sorbonne - ce que les Français ont désavoué lors du dernier scrutin européen-, Laurent Wauquiez reçoit dans sa Région une importante délégation du PPE emmenée par son président Joseph Daul pour travailler concrètement sur le sujet. Damien Abad a dénoncé récemment dans un quotidien ce qu'il appelle la « poudre aux yeux » et la « récupération » d'Emmanuel Macron sur l'Europe, et défend une « troisième voie entre euro-béats et eurosceptiques ». De son côté, Bruno Retailleau a concocté 30 propositions avec « Force républicaine ». Abondance de biens ne nuit pas. Laurent Wauquiez qui veut «ouvrir les portes et les fenêtres du parti » souhaite un large débat sur les idées et les convictions, pour le Conseil national fixé au 30 juin.
Pour l’instant, les « Républicains » se positionnent sur la défense du pouvoir d’achat, dénoncent le matraquage fiscal des retraités, et réclament le renforcement de la sécurité pour les Français et une lutte déterminée contre l’immigration clandestine et contre le terrorisme islamique. Ils estiment que les priorités du gouvernement devraient être la réduction des dépenses publiques et des déficits, et la résorption de la dette. Des propositions approuvées par une large majorité de Français. S'opposer et proposer, voilà donc l'objectif affiché des « Républicains », avec l'ambition de refaire du parti un lieu de débat où élus, intellectuels et représentants de la société civile se côtoient. C’est bien parti et plutôt enthousiasmant comme feuille de route.
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