MACRON ATTENTE A L’IDENTITE FRANCAISE !
12 mars 2018
Le titre de cet article peut paraître violent. Pourtant c’est une réalité contenue dans son programme et qu’il met méthodiquement en œuvre. La « nation est une et indivisible » : c’est le principe premier de l’identité française qui fonde notre conception de la République. La laïcité en est le ciment. Elle est une spécificité de notre pays, unique en Europe. Voilà pourquoi la France est ce pays singulier où l’acquisition de la nationalité suppose de « s’intégrer » en ayant assimilé les principes fondamentaux de notre culture, langue et principes.
Une vision exclusivement économique et sociétale.
Emmanuel Macron ignore la spécificité du politique. Il confond nation et société. S’il utilise le mot « Nation », il ne lui donne pas de contenu, il s’arrange pour que chacun entende ce qu’il a envie d’entendre. D’où ce sentiment récurrent de discours creux quand il s’exprime. Le seul objectif qu’il se donne c’est de poursuivre le processus de déstructuration et de décomposition de la France. Il préside à nos destinées mais notre nation lui est parfaitement indifférente. Le contenu de la réforme constitutionnelle qu’il prépare est dans le droit fil de cette volonté : il compte jouer « le peuple contre les élites » pour diminuer le nombre des parlementaires et le nombre de mandats, et surtout réduire le rôle du parlement. Son entourage fait tout pour présenter la résistance du Sénat comme une volonté du « monde ancien » d’empêcher d’avancer, et faire passer Gérard Larcher pour un vieux con, alors qu’il présente des arguments de sagesse. L’équilibre des pouvoirs et la solidité des institutions de la Vème République, Macron n’en a rien à faire, il est un adepte du « post-national » qui envisage la France comme une « start-up » dont il serait le dirigeant dynamique et souriant. La nation n’est pour lui qu’une entité qu’il convient de dynamiser, de mettre en mouvement, sans mémoire, sans passé, sans histoire. Une nation devenue selon le concept de Zygmunt Bauman « la société liquide ». Macron veut une société de mobilité, ce qui explique ses attaques réitérées contre la « propriété » via l’IFI et la « super taxe foncière » en préparation à Bercy.
Adapter la France à la marche du monde.
Dans le discours macronien on ne « réforme pas », on « transforme » ! La France sera parfaitement adaptée lorsqu’elle vantera la fluidité des identités sexuelles, le « gender fluid », lorqu’elle aura autorisé la PMA pour tous, et ensuite permis la GPA, lorsque l’école sera entrée dans les clous des injonctions de l’OCDE et des tests PISA, pour acquérir des compétences et non des savoirs qui permettraient ensuite de lire Racine ou Victor Hugo pour se cultiver. Il ne s’agit que d’insertion professionnelle, le reste n’est pas utile ! Quelle réponse donne-t-il à la question : « Pourquoi l’école ? » Former des agents économiques efficaces lui suffit, alors qu’il faudrait ne pas perdre de vue la promotion de citoyens héritiers d’une civilisation. Macron est totalement acquis à l’idée de « société inclusive » et c’est ce qu’il met en œuvre. L’adaptation de la France à la marche du monde, c’est convertir notre société au multiculturalisme, en faire une mosaïque de communautés vivant les unes à côté des autres, chacun selon ses mœurs, son calendrier. Nos mœurs, notre culture chrétienne (pour ce qu’il en reste) ne seront plus que des composantes parmi d’autres. Ce qui met en lumière ses déclarations successives : l’art et la culture français n’existent pas. « Il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France ! » C’est on ne peut plus clair.
La laïcité à la mode anglo-saxonne.
C’est la conception de la laïcité du Président de la République : il la comprend comme un principe de liberté alors qu’elle est avant tout chez nous la passion du monde commun. La laïcité française est une exigence de discrétion afin de faire prévaloir l’identité nationale à laquelle chacun doit prendre part. On remarquera que la question des « territoires perdus de la République » ne fait pas partie, ni de son discours, ni de ses priorités de reconquête. Le port du foulard et du voile qui met en danger la condition des femmes est toléré au nom du « libre arbitre » personnel, ce qui est un contresens fondamental (il est avant tout un signe d’oppression). Quant au terrorisme djihadiste qui a pourtant fait de la France sa cible privilégiée, il ne le conçoit que comme une résultante de l’ordre mondial qui nous l’imposerait. L’Etat entre ses mains n’a d’autorité que pour affirmer son pouvoir personnel et broyer ce qui s’oppose à la transformation qu’il veut imposer. Le « régalien » qui voudrait que l’Etat impose sa loi partout n’a pas de sens pour lui. On l’avait compris quand il a fait voter la loi qui a mis fin à l’état d’urgence.
Ce qui me fait le plus mal, c’est que cette politique soit mise en œuvre par des individus qui ont naguère appartenu à ma famille politique. Sont-ils aveugles à ce point ?
ATTENTION : le bloc-notes va faire une pause pour raisons familiales. Il reviendra le 19 mars !
A bientôt !
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