LE BREXIT DANS LE SMOG (2)
21 février 2018
Priorité à l’actualité.
Pour donner une suite à mon article d’hier, je ne peux que faire écho aux dernières infos qui sont tombées sur le Brexit, et qui mettent en lumière les divisions au sein des Tories.
Une fois de plus, Theresa May fait face à une nouvelle fronde au sein de son parti. Hier, 62 membres de son parti ont publié une tribune pour demander un « Brexit clean », c’est-à-dire une rupture claire et nette, sans atermoiement. Et aussi rapide. Le groupe lui demande de durcir le ton vis-à-vis de l'Europe et d'arrêter de négocier en position de faiblesse et de faire des concessions. Ils disent la soutenir, mais c'est un soutien empoisonné tant il est conditionné par des revendications qui rappellent les plus belles heures du « hard Brexit ». Ils veulent notamment que la Grande-Bretagne s'éloigne le plus rapidement possible des contraintes et réglementations européennes dès le 29 mars 2019.
Pour autant, on ne sait guère mieux où on va? On y voit même encore moins clair qu'avant. Et c'est le reproche qui est fait à Theresa May : son manque total de vision et de direction. Celle-ci a reçu les contestataires. Elle doit concilier des points de vue qui sont totalement opposés, au sein même de son propre parti. Elle devrait prononcer un discours la semaine prochaine et donner plus de détails sur son plan, si plan il y a, et en particulier éclairer les négociateurs européens sur sa vision des relations commerciales entre l'Union Européenne et la Grande-Bretagne avant que les négociations officielles sur le sujet commencent en mars. Ce qui est rassurant (si on peut dire) sur le Brexit, c'est que les dirigeants britanniques ont l'air d'aussi peu comprendre la situation que nous.
Entre ceux qui nous expliquent que finalement il n'y aura pas de Brexit, ceux qui parlent d'une période de transition tellement longue que le Brexit ressemblerait plutôt à un statu quo et ceux qui au contraire voient toujours un hard Brexit, on ne sait pas à quelle sauce le Royaume-Uni sera mangé. Mais une chose est certaine, et c'est la grande leçon de ce cafouillage monumental depuis plus d'un an, il se confirme que c'est la Grande-Bretagne et pas l'Union Européenne qui subira toutes les conséquences négatives.
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