METS TES DEUX PIEDS EN CANARD, C’EST LA CHENILLE QUI REDEMARRE…
11 décembre 2017
Le titre évidemment c'est de l'humour. Les Républicains redémarrent, et c'est ça le plus important. Et comme pour la chenille, le collectif va compter.
Avec plus de 74 % des suffrages, Laurent Wauquiez a été très largement élu président des Républicains. Aucun suspense donc : il était annoncé gagnant dès le début de la campagne et il a gagné son pari après une campagne de terrain très active. Florence Portelli, qui n’avait jamais cessé de répéter qu’elle était « absolument certaine » de l’emporter, arrive loin derrière lui, avec 16 % et Maël de Calan (juppéiste) encore plus loin avec 9 %. Avec 100 000 votants, alors que le parti est au creux de la vague, c’est un bon échantillon des forces qui le traversent.
Premier constat : personne ne lui contestera le titre qu’il vient d’acquérir. On aurait aimé que d’autres comme Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand aient le courage de participer à cette désignation. Leur défaut ne retire donc rien au triomphe du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes : les absents ont toujours tort. Nous allons donc avoir droit maintenant aux analyses convenues des commentateurs qui ne veulent voir en lui qu’un conservateur qui préparerait le retour au bonapartisme d’une droite qui aurait toujours besoin de se trouver un chef avant de repartir à la bataille.
Deuxième constat : son score lui permet d’ouvrir les bras à tous ceux qui veulent travailler. Rien n’est plus sommaire comme analyse, parce que Laurent Wauquiez a bénéficié de soutiens bien plus larges que ce que l’on veut faire croire à l’opinion publique et il en aura d’autant moins de mal à rassembler, du centriste Marc-Philippe Daubresse au gaulliste social Daniel Fasquelle en passant par la libérale Virginie Calmels et le filloniste Bruno Retailleau qui se déclare prêt à travailler avec lui à la reconstruction.
Troisième constat : il a un espace politique suffisamment large à occuper entre LREM et le FN. La politique de Macron, qu’on se complait à nous présenter comme celle que la droite aurait voulu faire, n’est rien d’autre que la prolongation de celle de Hollande : fiscalité et achat de la croissance à crédit avec au bout la France qui s’enfonce un peu plus. Les quelques aménagements qu’on nous présente ne compromettent en rien la réalité d’une économie administrée qui dépend du bon vouloir de l’Etat. Avec Laurent Wauquiez, la droite va pouvoir à nouveau exposer aux Français sa vision d’une société dans laquelle le mot « liberté » prend tout son sens, ce qui n’empêche pas un Etat fort dans ses fonctions régaliennes. Pour cela, il a une feuille de route sortie des « ateliers de la refondation » et nous ne partons pas de rien. Le projet de François Fillon reste un socle validé par des millions de Français.
L’Europe, premier chantier électoral.
Laurent Wauquiez n’est pas, au demeurant, un président d’opérette et il faut le prendre au sérieux. Son parcours est remarquable, car il n’a pratiquement subi aucun échec. Agé de 42 ans, énarque et normalien à la fois, député à 29 ans, plusieurs fois secrétaire d’Etat ou ministre, il a déjà accompli un parcours particulièrement brillant. Il est trop intelligent et tacticien pour ignorer qu’il lui faut rassembler « le peuple de droite » au-delà des militants de Sens commun, ce qui n’est pas bien difficile. Il ne craint pas d’incarner une droite qui affirme clairement ses valeurs et qui n’hésite pas à s’adresser à tous les Français, particulièrement à ceux des territoires qui peuvent se sentir sur le côté du chemin, en se faisant le défenseur de notre culture et en prônant le retour de l’ascenseur social. Et contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, il n’est pas eurosceptique. Son article dans le Figaro est très éclairant et pétri de réalisme. Qui ne voit où le refus de réguler la crise migratoire a mené Angela Merkel et l’Allemagne ? Alors crier Europe, Europe, Europe comme le fait Emmanuel Macron, c’est un peu risible. D’ailleurs depuis son grand discours d’Athènes, est-ce que quelque chose a bougé ? Rien ! Là encore un espace politique existe que Les Républicains vont pouvoir exploiter dans le sens d’une Europe des réalités et non rêvée.
En Maine et Loire résultats à la présidence LR :
Participation : 43,29%
Vauquiez : 70,74%
Portelli : 21,12%
De Calan : 8, 14%
Laurent Wauquiez élu avec 75 % des voix !
Il s'agit là d'un SUPER pied de nez au système merdiatique :
100.000 votants et la ligne Centre mou à La Juppépé - macronne compatible et social-démocrate - est désavouée !
Le meilleur scénario !
Les "sachants" des merdias ne nous avaient ils pas annoncé - en forme de prédiction - une élection étriquée par une Droite rabougrie (50.000 votants "radicalisés") ?!?
Je ne regrette rien quant à mon vote !
Une tête jeune et bien faite ! Major de normal sup' et énarque !
Le social-démocrate jacobin et étatiste Macron - avec sa politique molle - a enfin une opposition, les oppositions à la Le Pen et autre Méchant con menant à des impasses !
Rédigé par : Nano | 14 décembre 2017 à 07:09