HISTOIRE
«LES RÉPUBLICAINS DOIVENT CONSTRUIRE UN PROJET LIBÉRAL»
DEUX DESTINS SI DISTANTS L’UN DE l’AUTRE, ET POURTANT …

LA VERITE SI JE MENS !

Comédie grecque

 

Nous abordons le dernier mois d’une année 2017 vraiment accablante. Accablante pour le mandat Hollande dont nous commençons à mesurer tous les errements avec leur cortège de bombes à retardement pour ceux qui lui succèdent. Accablante aussi pour ceux qui nous gouvernent parce  qu’ils nous entraînent dans la mauvaise direction.

Un quinquennat désastreux.

Il  a beau utiliser tous les moyens, y compris les  plus futiles, pour ne pas se faire oublier, Hollande aura été le  président le plus  calamiteux que nous ayons connu depuis bien longtemps. Et les Français ne sont pas près de l’oublier. Car il revient toujours d’une façon ou d’une autre dans notre vie. Il y a peu, c’était l’affaire de la surtaxe sur les dividendes, cette décision fiscale censurée par le Conseil d’Etat qui a conduit à  une ardoise de 10 milliards d’€. Les  grandes entreprises ne récupèreront jamais  ces  milliards que l’Etat hollandais leur a illégalement prélevés, puisque le successeur trouve le moyen de faire payer les plus riches d’entre elles pour la  moitié du remboursement qui est imposé à l’Etat. Hier, c’était l’annulation de l’encadrement des loyers, le dispositif le plus emblématique de la politique du logement de l’ancien président. Avec comme résultante des bailleurs et des locataires condamnés à spéculer sur le montant des loyers. Aujourd’hui,  c’est le calendrier de la baisse de  la part du nucléaire dans la production de notre énergie qui est revu avec comme effet une filière énergétique ballottée à tous les vents alors qu’elle était un fleuron de réussite. Et pour terminer, il aura fallu attendre 2017 pour voir la France, assommée par le choc fiscal de 2012, renouer avec la  croissance en rejoignant le train des pays développés pour qui elle avait redémarrée dès 2010. Ce sera cette année 1,8%, une  performance plus de deux fois supérieure à celle que notre pays a connu depuis le début de la décennie (0,7%). Elle reste toutefois encore inférieure à celle de la zone euro qui atteint 2,3%. Et Hollande voudrait faire croire que cette performance est atteinte grâce à la politique qu’il a menée.  Vraiment pas sérieux ! 

Macron, guère mieux.

Cassons déjà la patte au canard : l’embellie actuelle de l’économie française n’est en rien redevable à l’actuel gouvernement, même si évidemment on ne s’en plaindra pas. Nous avons un Président dont on cerne mieux les contours : il est arrogant, égocentrique, un rien autoritaire et présomptueux.  Il est plus dans l’esbroufe que dans  la réalisation concrète. Car en fait, sa politique est superficielle. Il aime  faire de longs discours, il soulève la  poussière mais quand elle est retombée, peu de choses ont bougé. C’est pourquoi il  multiplie  des chevaux de bataille, s’agite, court la planète, tire à hue et à dia,  afin que la  poussière soulevée ne retombe jamais et nous empêche de voir la réalité. Après  la réforme du code  du travail, on allait voir ce qu’on allait voir, enchainer les réformes pour transformer le pays. Le grand soir de la fiscalité :  reporté à 2020 ;  la baisse de la dépense publique : pas à l’ordre du jour, le gouvernement serait même plutôt  dépensier et le Ministre des Finances est obligé de courir à Bruxelles bidouiller quelques accommodements comme au temps de Sapin ; pour la politique du logement, sujet à 40 milliards, le projet de réforme tourne à la Bérézina : après avoir annoncé 1,5 milliards d’€ de baisse des APL aux organismes HLM, pour les forcer à réduire les   loyers, l’effort a été discrètement ramené à 800 millions , qui pourraient même descendre à 400, cet épisode pourrait même se solder par une hausse de la TVA.  En matière de réforme de la politique du logement, on a vu mieux ! Dernier épisode : le  SMIC, pour lequel un rapport d’experts estime qu’il ne faut surtout pas  l’augmenter, car il écrase la politique salariale  en empêchant les augmentations,  le gouvernement répond dans la  plus grande tradition des technocrates socialistes que son augmentation est nécessaire  pour la « juste » rétribution des salariés, au nom de l’égalitarisme, évidemment. Tous smicards !

L’Etat dépensier reste la panacée.

Interrogée sur les mesures Macron en faveur des femmes, Caroline De Haas, figure de proue du féminisme répond : « sans hausse de budget, c’est impossible ! » Tout  est dit ! C’est ainsi que  le Président a enrayé la grève des routiers contre la loi Travail : en les achetant. Voilà bien le problème. Faute d’enrayer son goût pour  la dépense publique, notre pays est condamné à acheter cher et à crédit une croissance faible. Ce sera encore le cas en 2018 : croissance prévue à 1,7% au prix  d’un déficit de 2,9% ! L’économie française reste constamment sous la menace des déficits du commerce extérieur et des finances  publiques qui témoignent de déséquilibres fondamentaux que le gouvernement Macron-Philippe ne cherche pas à résorber. La hausse de la croissance, qui est une bonne nouvelle ailleurs, se traduit, chez nous, par une détérioration de la balance commerciale dont  le déficit s’élève à 62 milliards sur 12 mois ; et les parts de marché françaises sont réduites à 3,3% dans le monde, une résultante de la dégradation de la compétitivité de nos produits. Désormais la France est 22ème au classement du Forum économique mondial, alors qu’elle était encore 15ème en 2010.  Merci qui ? La  situation des finances publiques n’est pas meilleure,  malgré les rodomontades de M. Darmanin. Le déficit ramené en-dessous de 3% est un résultat précaire, d’autant plus que les taux d’intérêt ont entamé leur remontée. Le bon indicateur c’est la place de la France en 2018 : la dernière de  la zone euro, alors que le déficit espagnol sera à 2,4% en 2018 et 1,7% en 2019… L’asphyxie de notre pays résulte de la dérive continue des dépenses qui culminent à 55% du PIB. La transformation du modèle social (les transferts sociaux représentent 34%  de la dépense publique)  ne sera pas portée  par nos partenaires ! Seules les réformes intérieures effectives pourraient rehausser la croissance potentielle.  Mais les discours ne suffisent pas,  et la poussière soulevée finit toujours par retomber.

 

Commentaires

Nano

Au final, pour avoir voulu s’en tenir à la méthode douce, Emmanuel Macron aura toutes les peines du monde à réduire l’écart qui sépare la France de ses partenaires, qui dans le même temps font des progrès en réduisant chez eux la pression fiscale que nous avons tant de peine à freiner.
CQFD !
C'était le choc du programme Fillon qu'il fallait administrer en potion à la France !
Avec Macron, on est dans l'illusion.
Et pour l'instant il faut bien reconnaître que cette politique molle marche dans l'opinion.
Il donne l'apparence de mener une politique économique proche de la droite, donc cela plait aux électeurs de droite, mais en réalité il ne s'attaque surtout pas à la dépense publique, aux 35h00 etc. donc les électeurs de gauche n'ont aucune raison de lui en vouloir ...
Tout le monde semble s'y retrouver dans cette politique molle !
Dans l'article ci-après, il y a erreur de taille.
Avec sa politique molle, Macron ne pourra pas baisser le poids des prélèvements obligatoires de 1 point par an, mais... de 1 point sur la durée de son quinquennat !!

http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-france-risque-rester-champion-pression-fiscale-en-europe-garibal-3248724.html?google_editors_picks=true&google_editors_picks=true

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