HISTOIRE
SUS AUX RETRAITES !
TRIVIALITES ET CRIS D’ORFRAIE

LES IMPÔTS VONT BAISSER… AH OUI ?

Contribuable détroussé

 

Les impôts  vont parait-il baisser en 2018. C’est ce que nous annonce notre grand argentier.  On aimerait le croire, mais…  chaque jour apporte une nouvelle taxe. Ce  matin encore, c’était la participation qui va  être imposée davantage ; hier c’était  les  propriétaires  de logement mal isolé par les bons soins de notre chouette Hulot. Que sais-je encore !  Ah aussi, le gazole qui va augmenter progressivement pour rejoindre le prix de l’essence. C’est bizarre, on aurait pu imaginer  le  contraire ou encore, faire converger les prix.  Mais non, là-haut on ne connait que la  hausse !

Qu’est-ce que l’impôt sur le Fortune Immobilière ?

Le  grand sujet du moment, c’est la « transformation » (notez que je fais des  progrès : je n’ai pas dit réforme) de l’ISF. On supprime  l’impôt  sur le Fortune. Mais pas  complètement. A Bercy, où les plombiers avaient peur  d’être en mal de tuyauteries, ils ont inventé une nouvelle usine à gaz pour  transformer  l’ISF en IFI : impôt  sur la fortune immobilière.  Tout  le monde « assume » le  machin,  c’est une promesse  de campagne de Macron, donc on entre sur le territoire sacré.  Sauf que cette  nouvelle taxe, pourrait, à terme, coûter plus cher que l'ISF aux propriétaires fonciers. Le président de la République veut ainsi retirer les valeurs mobilières et assimilées de l'assiette du futur impôt sur la fortune immobilière (IFI). Nous savons tous qu'Emmanuel Macron et ses proches conseillers, dont Jean Pisani-Ferry, ont une vision négative de l'immobilier qu'ils assimilent un peu hâtivement à la rente. On sait aussi que la résidence principale faisait l'objet d'un abattement de 30 % de sa valeur déclarative à l'ISF. Or, il est très probable que cet avantage ne soit pas  maintenu car le rendement annoncé de l'IFI - autour de 850 millions - est bien en deçà de celui de feu l’ISF : 4 à 5 milliards. En quête de rendement de l'outil IFI et en se fondant sur la notion de plus-value latente issue d'un marché immobilier dynamique, l'Etat est tenté de jouer un mauvais tour aux propriétaires fonciers. Il a par exemple déjà été évoqué que les revenus fonciers soient intégrés dans l'assiette de l'IFI dont on ne sait pas, par ailleurs, s'il conservera le plafonnement à 75 % qui est une planche de salut pour bien des assujettis retraités. Le barème sera peut-être intangible, mais pas les tranches de déclenchement de l'IFI. De plus, on peut imaginer que certains députés LREM en mal de notoriété voudront amender le projet du gouvernement. L'IFI sera donc plus coûteux que l'ISF pour un détenteur d'actifs immobiliers. Et je n’évoque pas toutes les combinaisons  liées aux SCI.

Créer un impôt sur la fortune «immobilière» est une aberration.

C’est assimiler le secteur à l’immobilité et à la stérilité économiques. Or c’est exactement le contraire qui se passe. Comment peut-on soutenir que les actifs de nature immobilière ne sont pas créateurs de richesse ? On sait que le secteur de la construction neuve, comme celui de l'entretien et de la rénovation, sont fortement employeurs, avec de l'ordre de un million et demi de femmes et d'hommes qui y travaillent, pour l'essentiel en tant que salariés. En outre, la  création des emplois y est l'une des plus importantes : un logement produit en plus, c'est deux emplois directs et indirects en plus. D’autre part, le parc locatif public est loin de répondre à la demande puisqu'il loge 40 % des ménages locataires. On ne peut donc prétendre que l'investissement locatif s'apparente à un placement sans contrepartie fonctionnelle pour la collectivité. Sans investisseurs privés, qui ont choisi d'apporter un « service logement » à la collectivité, acceptant au passage une rentabilité bien modeste, où iraient les 60 % restants ? L'Etat aurait-il les moyens de prendre le relais de l'épargne privée ? Les investisseurs institutionnels, qui se sont désengagés de l'habitation, y reviendraient-ils ? La probabilité est quasi nulle, évidemment.

Même les résidences secondaires !

On ne peut nier qu’elles constituent des actifs « luxueux », c'est-à-dire dont les ménages pourraient se passer sans grand préjudice. Pour autant, beaucoup de propriétaires exploitent ces maisons ou ces appartements de villégiature, augmentant de façon pertinente l'offre locative saisonnière. Il s’agit donc d’une activité locative utile, profitable au tourisme et au rayonnement territorial, qui ne mérite pas non plus qu'on l'assimile sans nuance à une rente à taxer.

On voit bien que l'appréciation du président de la République sur l'immobilier n'est pas fondée. L'immobilier vaut mieux que de céder à des a priori  éculés. D'autant que la facilité idéologique qui consiste à trouver que les immeubles sont juste du capital immobilisé ne heurte pas seulement l'évidence économique et l'intelligence : elle est risquée au plus haut point à bien des égards. Par contre, la rente foncière mériterait elle, une surpondération. Aujourd'hui, en zone tendue, le terrain représente plus de la moitié du coût de production d’un bien immobilier, quand cette proportion était de 30 % il y a vingt ans et c’est un vrai problème.

Mais le  problème est ailleurs : les yachts et les lingots d’or pourraient échapper à l’impôt, vous vous rendez-compte ? Si avec tout  ça les riches reviennent, on aura de la chance ! Pourtant il serait temps de constater que notre pays a décroché en matière de rentabilité du capital, que le phénomène des exilés fiscaux n'est pas marginal et que l’empilage des impôts (taxations de l'épargne, du patrimoine, des successions) reste confiscatoire.

 

 

Commentaires

Nano

La réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui deviendra l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) ne s'appliquera plus qu'aux patrimoines immobiliers. Or, plus vous montez dans les niveaux de patrimoine, plus vous êtes riche et plus la part de l'immobilier est faible : le patrimoine y est essentiellement financier. Ce sont donc les très grosses fortunes qui profiteront de cette mesure.
Le petit facho narcissique déteste l'immobilier qu'il qualilie de capital inerte et ses détenteurs qu'il qualifie de rentiers !!!
Et les risques d'impayés que le rentier encourt ?
Et les entreprises du Bâtiments qu'il fait travailler ?
Et la TVA lors de l'achat des des travaux et les impôts (IR) et taxes foncières qu'il fait rentrer dans les caisses de l'état et des collectivités ???
Et l'utilité publique apportée au problème du logement que l'Etat ne peut et ne sait régler tout seul !!
Via l'IFI, Macrotte - le Président des riches - taxe la capital - qui fait marcher l'économie et tout spécialement l'immobilier - qui fait marcher le bâtiment, mais ne taxe pas le capital inerte comme les yachts, les lingots d'or, et les œuvres d'art ..
Après être passé par Rothschild où on s'est gavé , on ne se refait pas !!!

Et les deux comparses francs-macrons - canal arrivistes - transfuges de la Droite LR - Opportunistes et carriéristes - font des cadeaux aux très riches en pariant qu'ils vont placer leurs gains fiscaux relatifs à la suppression de l'ISF dans l'économie !
Tu parles !
Et les classes moyennes et les patrimoines petit et moyens vont trinquer comme d'habitude !
Il fallait maintenir l'ISF et amplifier le système d'exonération quand il y avait placement de fonds dans des Fonds d'investissement FIP PME ou Fonds communs de FCPI ...

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