HISTOIRE
UN CHEMIN DANS LE BROUILLARD
LES « NEWS » DE LA SEMAINE

MELUCHE EN EMBUSCADE

Mélenchon Marseille

 

Un « capital »  qui peut fructifier.

Parler de « capital » au sujet de Jean-Luc  Mélenchon, c’est à prendre avec humour.  Il  s’agit des 19% de suffrages exprimés en sa faveur au 1er tour de la présidentielle. Tout se passe comme si  rien n’était arrivé : sont-ils passés à  la trappe ? Je ne le  pense  pas,  pas  plus que ceux de Marine Le Pen, bien que ces derniers se soient un peu érodés avec la défaite. Jean-Luc Mélenchon a  très bien compris qu’il pourrait tirer les marrons du feu à  la fois de la débandade du PS avec la  course pour prendre le train « En Marche », et des efforts de débauchage à droite du clan macroniste. La négociation engagée dès cette semaine avec les syndicats pour réformer le code du travail est de nature à apporter du grain à moudre supplémentaire à la machine électorale du leader des « Insoumis ». On imagine nombre d’électeurs sincèrement de gauche être dégoûtés par le jeu d’une Marisol Touraine et se reporter sur un vote contestataire ; de même que les traditionnels trotskistes des extrêmes pourraient abandonner  pour une fois leur vote de témoignage pour une attitude plus utile en se portant sur les candidats de Mélenchon. Dans cette séquence élective complètement folle, ce serait une amère surprise pour Emmanuel Macron d’avoir à compter avec une majorité insoumise que le Jean-Luc appelle de ses vœux. Vous avez dit impossible ?

La droite commence à sortir de la confusion.

La confusion est savamment entretenue par les médias qui montent en épingle tout ce qui peut apporter de l’eau au moulin de la droitisation de l’exécutif. On voit poindre quand même la clarté avec les efforts de l’aile dite  modérée d’Alain Juppé pour soutenir les candidats de l’Union. Le discours s’est lui aussi clarifié et la position décrite par Jean-Pierre Raffarin, en parallèle de la ligne Baroin, est tout-à-fait tenable et crédible. Le plus gros risque que l’Union LR-UDI court,  c’est la démobilisation de son électorat face aux comportements des « transfuges ». Quand j’entends Bruno Le Maire dire « je n’ai jamais été aussi heureux », je sais maintenant pourquoi je n’avais pas envie de voter pour lui à la primaire de la droite. Lui qui se dit gaulliste, a perdu sa vertu en route. De Gaulle lui aurait dit : « Sans moi, vous n’êtes rien ! ». On connait  la réponse : « Sans vous je serais Ministre ». J’en conclus qu’il n’est plus gaulliste. Malgré les efforts déployés pour nous faire croire le contraire, le  « débauchage » des personnalités a été très  limité et on peut raisonnablement penser qu’il en sera de même des électeurs. L’union de la droite et du centre ne doit pas relâcher ses efforts sur deux axes de campagne : ouverture et différenciation. Mais elle ne doit pas non plus ignorer le péril  Mélenchon-Le Pen, au risque d’avoir un réveil qui déchante. Il faut plus que jamais aller voter.

A jouer sur deux tableaux, on ne gagne pas à tous les coups.

Emmanuel Macron à vouloir trop gagner, risque de perdre des plumes. On sait que la grande    majorité de ses candidats et beaucoup de ses conseillers ont une sensibilité nettement à gauche. Le ni de droite-ni de gauche n’est qu’un leurre. Cependant, personne ne nous dit comment tous ces gens vivent l’ouverture à droite surmédiatisée et réitérée. L’euphorie de la victoire galvanise ses  « marcheurs » mais les investitures ont laissé des convaincus de la première heure sur le bord  du chemin au profit de candidatures moins pures. De plus le label « majorité présidentielle », n’appartenant à personne, est repris par un grand nombre de sortants du PS refoulés par le tandem Ferrand-Delevoye. Rien que sur ma circonscription, on compte trois candidats qui s’en revendiquent : comment les électeurs vont-ils s’y retrouver ? Ce  joyeux bric-à-brac peut réserver à l’arrivée bien des surprises dans des seconds tours à trois voire quatre. Sans parler de l’élimination, car réunir au moins 12,5%  des inscrits pour rester en course, si l’abstention est un peu  élevée, c’est souvent mission impossible en étant à plusieurs sur le même morceau. Entre le triomphe de  la  REM, le score possible qui permettrait à l’Union de la droite et du centre de sauver les  meubles et une percée inattendue de Mélenchon, le soir du premier tour nous délivrera la tendance. Le  moins qu’on puisse dire c’est que rien n’est joué. Pour l’instant !

 

Commentaires

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)