LE BAZAR MACRONIEN
18 mai 2017
Le Gouvernement.
On peut dire, à première vue, que c’est un joli coup politique. Il faudrait être aveugle pour ne pas s’en rendre compte. D’ailleurs les Français sont contents. Macron a respecté ses engagements en matière de parité et d'entrée de personnalités de la société civile, les seniors qui avaient pris un coup de vieux avec l'âge du capitaine ont repris espoir avec la présence de Collomb, de Bayrou et de Sarnez qui à 62 ans obtient son premier maroquin. Mais ce gouvernement a un petit air de déjà vu sous Sarko avec les Besson, Kouchner et autre Fadela Amara ; et même avec Laura Flessel on ne peut s’empêcher de penser que c'est David Douillet version 2017. Surtout, il y a l'incontournable Nicolas Hulot et son gros succès médiatique assuré tant les commentateurs sont ébaubis ; par contre mettre Le Maire à l'économie, c'est soit tactiquement très brillant soit une erreur totale. Le tandem Le Maire –Darmanin aux finances et comptes publics, c’est coller aux otages de droite le sale boulot. Mais bon, c’est leur problème… Enfin, avec Bayrou à la justice muni de son goupillon on va bien rigoler. On aura le premier verdict sur ce gouvernement avec les législatives.
Bric à brac, bazar oriental ou addition des talents ?
Il y en a pour tous les goûts : c'est fait pour ça ! Autant de femmes que d’hommes, des personnalités venues de la droite (trois seulement en comptant le Premier ministre), de la gauche et du centre, des technocrates venus de la vie civile, le président de la République a réussi à tenir toutes ses promesses relatives à son mode de gouvernance. De son côté la droite constate avec plaisir que le cas Philippe ne lui a pas pris davantage de membres chez LR, le MoDem est récompensé bien au-delà de ce qu’il ne cessait d’exiger : les méchantes langues diront que le parti est au complet dans le gouvernement ; François Bayrou est ressuscité. Les hommes et femmes qui ont accompagné Emmanuel Macron depuis le début de son aventure sont aussi gratifiés : Gérard Collomb, maire de Lyon, est nommé à l’Intérieur, et Richard Ferrand, d’origine socialiste, mais combattant « d’En Marche ! » dès le début, hérite de la « Cohésion des territoires », c’est-à-dire des collectivités territoriales. Tous les deux auront fort à faire. Quant à Jean-Yves Le Drian, valeur sûre du hollandisme, il passe aux Affaires étrangères, avec une mission précise : accroître l’engagement européen de la France. Mais dans le « bazar » macronien, tous les articles ne sont pas encore en magasin : le logement, la ville, la famille, la jeunesse, sont « rattachés » mais n’ont pas de titulaires. Les autres ministres sont des « techniciens » souvent réputés dans leur domaine. Même si ce n’est pas le gage d’une réussite obligatoire, leur nomination offre peu d’angles d’attaques, ils ont au moins le prérequis de la compétence. Reste à savoir si des différences entre les membres de l’équipe gouvernementale naîtra à coup sûr une harmonie : ça n’est pas gagné d’avance car une variété d’intelligences peut se révéler aussi bien salutaire qu’autodestructrice. L’enjeu n’est pas mince.
La recomposition, c’est aux Français d’en décider.
La coalition LR-UDI est bien obligée de tenir compte de l’effet de souffle du « dynamitage » que constitue un gouvernement qui penche volontiers à droite. Sa stratégie doit en tenir compte. Il est logique que Les Républicains se défendent contre un changement qui menace ses effectifs, ses idées et ses projets, même si les « prises » sont finalement très limitées. Cependant, ils ne peuvent pas ignorer que, au-delà de ce qui fait leur spécificité, il existe une attente populaire, un espoir national, une recherche d’efficacité que Macron semble pour l’instant satisfaire en partie. Pourtant, ils ont raison de faire campagne sur le caractère provisoire du nouveau gouvernement puisque dans quatre semaines tout peut être remis en cause. On peut, en effet, contester l’objectif principal qui va occuper le Premier Ministre dans cette courte période, à savoir d'aller soutenir les candidats qu'il ne connaît pas, qu'il n'a pas choisis, plutôt venus de la gauche, et pour défendre un projet qu'il a combattu. En même temps il serait judicieux de ne pas aller contre l’envie majoritaire des Français : « Nous n'allons pas nous confronter au président de la République, il a des missions fortes et nous savons discuter. Tout Français sincère souhaite la réussite de la France» a dit François Baroin. La sagesse commande en effet de proposer à nos électeurs le projet qui est le nôtre, en démontrant qu’il est compatible avec celui du Président, et serait plus efficace pour notre pays. Tout comme pour la recomposition : c’est à eux d’en décider ! « Lorsque la représentation nationale aura été formée, on regardera s'il y a une majorité absolue ou relative pour l’exécutif. Si c'est une majorité relative, on se mettra autour de la table. » Cela veut dire que Les Républicains sont prêts à faire des compromis si nécessaire. Ceux qui voulaient saisir la main tendue du chef de l’Etat proposent quoi d’autre de plus, maintenant que le gouvernement est constitué. Vont-ils soutenir d’autres candidats que ceux de leur famille ?
Car maintenant que nous avons un gouvernement, celui-ci doit mesurer avec précision l’ampleur des tâches qu’il lui faut accomplir. Une équipe savamment dosée ne donne pas un emploi à un chômeur ; les injustices et inégalités qui ont provoqué la colère populaire et favorisé les extrêmes dans les urnes ne vont pas disparaître du jour au lendemain. De tout cela nous sommes collectivement concernés. Oublier que les « insoumis » et le FN sont en embuscade serait commettre évidemment une grave bévue. Le Président fait le pari que son mouvement est devenu une machine capable de gagner une majorité des circonscriptions en puisant dans l’électorat centriste et de la droite. Ce faisant il remobilise la gauche. L’Union de la droite et du centre, fait le pari inverse, que son électorat peut revenir à ses candidats quand ceux de la REM auront un profil discordant, comme c’est souvent le cas. Réponse les 11 et 18 juin !
Ce que je ne comprends pas ce sont les ministres qui restent candidats pour un poste de député
Je croyais que l'on avait changé de méthode
Eh bien non ils ne seront pas à 100% AU SERVICE de la FRANCE mais ils pensent d'abord à leur seule personne et Macron accepte cela?
De plus, tout le gouvernement doit faire campagne pour les candidats Macron
Quand à la soi-disant société civile certaines et certains ont conseille par le passé des ministres de gauche
Rédigé par : Ruguet | 18 mai 2017 à 19:18
Quel enfumage !
Décidément La manipulation continuera jusqu'au bout !
Les Trois félons Philippe, Lemaire & Dard-malin ne sont plus de Droite mais de centre gauche puisqu'ils ont piteusement changé de camp -qu'ils ont donc trahi - pour obtenir un maroquin ministériel et qu'ils feront clairement campagne pour les enmarcheurs !
Pire ! C'est même le premier sinistre Philippe qui va conduire la campagne des candidats en marche contre les candidats LR de son parti d'origine dont il était un éminent membre il y a seulement quelques semaines !!!
Du grand n'importe quoi ! Quel renegat et quelle confusion mentale !
Ces Trois transfuges LR sont pris en otage par le système macronien dont ils sont les idiots utiles !
Leur mission : ramener des voix aux législatives en jettant le trouble et en puisant dans l'electorat de Droite et du centre !
Les deux comparses - le manipulateur et son nouvel affidé - au sommet de l'état -tout deux énarques- nous prennent comme d'habitude pour des imbéciles !
Rédigé par : Nano | 21 mai 2017 à 06:52