HISTOIRE
C’EST DIMANCHE, ON S’DETEND !
ARRETONS D’ETRE NAIFS ET LAXISTES !

APRES MOI LE DELUGE …

Confiture

 

C’est un peu comme ça qu’on pourrait interpréter la décision prise par le polichinelle qui nous gouverne d’augmenter les salaires des fonctionnaires de 1,2%. Il faut décidément une belle dose de cynisme pour le faire au moment où la contestation bat son plein contre la loi Travail. Il fait montre de bien peu de vergogne pour le faire à moins de 13 mois de l’élection présidentielle : il ne cherche même pas à masquer son jeu. On ne s’étonnera pas que les deux têtes de l’exécutif plongent dans les sondages, ce qui montre bien que les Français ne sont pas dupes.

C’est vrai que les fonctionnaires ont été l’objet d’une cure d’austérité depuis cinq ans sans que leur point d’indice n’ait été relevé. Même dans le privé il n’y a pas d’exemple d’un gel de cinq ans. Néanmoins ils ont quand même eu les augmentations liées à leur avancement… et la dépense publique à continuer d’augmenter de manière périlleuse. Il ne s’agit pas ici de sous-estimer ce que les fonctionnaires apportent à la richesse nationale et au fonctionnement même du marché. Mais quand on aborde le débat sur la fonction publique, sur ses effectifs pléthoriques, sur la nécessité d’en diminuer la masse salariale pour viser à l’équilibre budgétaire et au désendettement, cela ne signifie pas qu’il faille la supprimer comme certains le souhaitent un peu trop rapidement. Ne méprisons pas les missions qu’ils remplissent. Cela n’empêche pas d’en évaluer le nombre et de chercher à ajuster leurs effectifs aux justes besoins de notre pays pour qu’il soit correctement administré.

Quand on compare les effectifs de nos trois fonctions publiques à ceux des autres pays européens, les nôtres apparaissent énormes, et pour fixer un point de comparaison, près de deux fois plus qu’en Allemagne dont on ne sache pas qu’elle soit mal administrée. Chez nous, on peut affirmer sans hésiter que le recrutement dans la fonction publique d’État et dans les collectivités locales a servi à compenser les ravages du chômage, ce qui aura certes été utile pour ceux qui ont ainsi trouvé un emploi, mais a contribué à nous enfoncer collectivement dans un déséquilibre où la part des emplois publics est trop élevée par rapport à celle du secteur privé. La masse salariale publique ainsi hypertrophiée empêche des investissements qui nous permettraient de lancer de grands travaux structurels et de créer des emplois plus productifs de richesses.

L’idée de réduire le nombre de fonctionnaires alors qu’ils sont notoirement trop nombreux n’est pas sacrilège. C’est même la seule solution au problème du coût de la fonction publique, car une diminution du nombre faciliterait une hausse des traitements. Il est devenu impératif de corriger une complaisance qui nous coûte très cher et que rien ne justifie. Ne pas remplacer une partie des fonctionnaires qui partent à la retraite n’est donc pas une mesure discriminatoire, c’est commencer à introduire un peu de bon sens dans une gestion qui continue à nous valoir les blâmes de Bruxelles, et à juste titre. Mais même en pratiquant le un sur deux, ça ne sera pas suffisant. La solution passera aussi par un retour aux 39 heures, vraie mesure décisive qui permettrait d’en réduire le nombre de façon drastique, soit 500 000 sur un quinquennat. Notre Sapin-les-bas-roses, pseudo Ministre des Finances, peut toujours se réjouir des progrès de la France dans la résorption des déficits structurels qui sont des résultats en trompe l’oeil  alors que nous bénéficions d’une baisse des taux qui nous permet d’emprunter à un taux dérisoire ou presque nul, la Commission européenne continue de nous pointer du doigt en signalant que nous faisons partie du peloton européen des mauvais élèves, au même titre que l’Italie ou le Portugal.


L’État a négocié avec les organisations syndicales le montant de la revalorisation de l’indice à 1,2% ce qui coûtera 2,5 milliard d’euros que nous nous empresserons d’emprunter sur les marchés de capitaux, puisque les caisses sont vides. Il n’a pas pour autant contenté les syndicats qui exigent un rattrapage pour les cinq années sans augmentation ! Emmanuel Macron a évidemment trouvé cette revendication excessive, et pour cause !  Éric Woerth, le spécialiste budgétaire des Républicains, a jugé la démarche gouvernementale « infinançable ». François Hollande, qui a voulu rallier la droite à son projet de loi sur le travail, avant de reculer devant la menace de la rue et d’amender son projet de façon qu’il soit un peu plus acceptable pour la gauche, cherche maintenant à réconforter les fonctionnaires, son électorat naturel. Une manigance politique évidemment. Mais qui sert à quoi ? On va dépenser 2,5 milliards d’euros qu’on n’a pas, ce qui n’est pas rien pour une augmentation de 20 balles par tête de pipe pour soutenir la consommation : tout juste de quoi s’acheter une liquette … fabriquée en Asie ! Macache pour l’emploi en France !

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