HISTOIRE
C’EST LA GUERRE !
LES LARMES DE CROCODILES DU PS

NE SOYONS PAS DUPES

Comédie grecque

 

Vous voulez que je vous dise ?...

A chaud ça n’aurait pas été correct, pendant le deuil national non plus. Alors voilà : l’apparition en pleine nuit de la face présidentielle pour annoncer l’Etat d’urgence, alors que les événements n’étaient pas terminés, m’a fait une drôle d’impression : celle d’une précipitation suspecte, presque gourmande, et en même temps celle d’un discours qui se voulait martial mais dont tout le corps et l’élocution, sans trouver les bonnes intonations, rejetaient l’image d’autorité qu’il voulait imposer. Bref, quelque chose de malsain. Vous me trouvez dur ou partisan. Pourtant, cette impression, d’autres l’ont ressentie comme moi. L’agressivité du propos, plus que la fermeté, la rapidité d’intervention, tentaient de faire oublier le désaveu de toute une politique que la cruauté des événements imposait au chef de l’Etat dans leur implacable horreur. Comme une punition de la passivité étalée depuis Charlie Hebdo. Et en même temps c’était le visage de quelqu’un prêt à tout pour faire remonter sa cote, pour se faire réélire. Une ficelle un peu grosse.

L’horreur, triple sanction d’une politique en échec.

Ces événements tragiques sonnent en effet comme un triple échec. Celui des services de renseignement et de police qu’on a mis en situation de ne pouvoir empêcher plusieurs équipes de tueurs d’opérer simultanément en plein Paris. La rapidité de l’enquête et les interventions  fructueuses de ces derniers jours montrent que c’était possible. Celui du gouvernement, qui n’a pas su se montrer assez déterminé sur la question des imams prêcheurs de haine, sur le traitement des Français partis en Syrie, ni sur le suivi des individus fichés potentiellement dangereux. Et celui du chef de l’Etat, lui-même, dont la politique au Proche-Orient se révèle être une succession de culs de sac dont la sortie est toujours plus coûteuse. Son intransigeance sur la Syrie, son refus initial d’intervenir pour finalement se résoudre à y entraîner la France, nous ont rendus d’autant plus visibles aux ennemis du pays.

Après l’affolement, la manœuvre politique.

C’est un autre visage que le Président a montré lundi devant le congrès. Plus dans son élément, c’est la détermination froide qui émanait de son discours qui pouvait passer pour une bonne nouvelle. Enfin, le Président de la République, reniant toutes ses positions antérieures, pris dans le piège d’un hyper-sarkozysme, se résolvait à placer la réaction de l’Etat à la hauteur de la tragédie vécue et de la menace dont on nous disait depuis des mois qu’elle était grave et imminente. Enfin, le chef de l’Etat consentait à écorner ses certitudes diplomatiques et à modifier sa vision de l’ennemi principal, Daech plutôt que Bachar al Assad. Enfin, il intégrait dans ses propositions les réponses adéquates aux défis qui nous sont lancés, même lorsqu’elles sont celles que l’opposition lui demandait depuis des mois. Enfin, voilà de quoi donner une chance politique à cet esprit d’unité nationale qui n’était jusqu’ici qu’incantation. Le discours de Versailles, émanant de celui qui avait dénié à son prédécesseur le droit de s’adresser aux parlementaires, marquera un virage à 180° dans le quinquennat. Au sommet de l’Etat, il apparaît que ce sont les « Faucons » qui l’ont clairement emporté. La France se vit comme un pays en guerre, et va s’équiper comme un pays sous contrainte sécuritaire : police, justice, armée, l’exception devient la règle. Comme toujours en temps de guerre. Pour combien de temps. Le silence de Taubira fait peser comme un soupçon.

D’une pierre, deux  coups… financiers.

Mais, chassez le naturel, il revient au galop. François Hollande ayant deux spécialités : la politique et les finances publiques, a cédé à ses deux péchés mignons. La politique, avec une habile manœuvre visant à désarmer l’opposition en l’obligeant à le soutenir malgré une hasardeuse proposition de réforme constitutionnelle à chaud, sans que l’on en comprenne bien ni l’urgence ni la nécessité. Et les questions de finances, avec l’ouverture des vannes budgétaires : la dépense se met totalement au service de la défense, superbe manière de faire oublier l’incapacité de la France à respecter ses engagements européens. Et de ce point de vue, on reste dans la logique du quinquennat, il n’y a malheureusement pas de tournant : au sommet de l’Etat, ce sont les « Cigales » qui l’ont emporté. Il faut en attendre plus de déficits, plus de dette, plus de taxes, et d’impôts pour les classes moyennes.

Ne soyons pas dupes du jeu qui est mené.

Les 6 et 13 décembre, il faudra se souvenir de cette incurie. Les Français ne doivent pas être dupes de la situation. J’entends  dire, souvent, autour de moi : « pourquoi n’ont-ils pas fait tout ça avant ? » C’est bien la question. Alors, on peut comprendre la colère surtout si, comme je le crois, il y a dans le jeu présidentiel, une part de mascarade politicienne. Une fois l’émotion et les grands effets d’annonces passés, il y a gros à parier que le laxisme reprendra le dessus.

  

Commentaires

Chris

Pourquoi n’ont-ils pas fait tout ça avant ?
Avant .........c' était la gauche bisounours.

Richard VIAU

Les Français vont sanctionner ce gouvernement car celui-ci n'a pas agi conformément à ses obligations.

L'Etat d'urgence aurait dû être décrété en janvier et pas après 130 nouveaux morts et 400 blessés qui garderont les stigmates des attaques.

Lecteurs, pensez bien à toutes ces personnes qui auraient préféré une réaction en janvier et pas en novembre

Non ce gouvernement n'a aucun mérite car il n'a rien anticipé.
Bravo aux forces de l'ordre qui elles sont allées au combat face à des terroristes islamistes.
Les socialistes surfent sur les émotions pour ne pas affronter leur bilan désastreux en Région
Mr VALLS à quand l'évacuation par la force publique de Notre Dame Des Landes.
Ah oui, la plupart des zadistes sont des écolos donc des votants pour des retrouvailles malsaines du deuxième tour.

Aux régionales rappelons TOUTES et TOUS à Mr HOLLANDE tout ce qu'il a fait de mal depuis mai 2012.

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