LA PLANETE ECONOMIE : ENTRE BROUILLARD ET NUAGES SOMBRES
01 novembre 2015
Pas facile de suivre les évolutions actuellement entre le Dollar qui monte alors qu’il devrait baisser et l’euro qui descend alors qu’il devrait monter, la Chine qui lance un plan quinquennal et qui a tendance à faire du surplace, les bourses qui font du yoyo… tout cela témoigne d’un climat malsain dont le principal moteur est l’incertitude du lendemain.
Et si vous croyiez que la crise migratoire était terminée parce que les médias n’en parlaient plus vous vous êtes trompé. Ce qui nous attend est pire que le pire qu’on peut encore imaginer. Après la Hongrie, c’est la Slovénie qui est submergée à son tour par l'afflux des migrants et un sommet balkanique d'urgence a été convoqué à Bruxelles. Des troubles dans les Balkans, ça n'évoque jamais des bons souvenirs, rappelez-vous… Serajevo.
Les manœuvres de Pékin pour faire bouger l’économie chinoise.
Pékin s’est lancé dans un ambitieux plan quinquennal qui prévoit les grandes lignes de la mutation économique de la Chine pour les cinq prochaines années. Alors que sa croissance est tombée au plus bas depuis 2009, cette feuille de route revêt une dimension inédite, car elle intervient au moment où le pouvoir se heurte à des difficultés pour faire basculer son modèle de croissance, jusque-là assis sur l’export, vers la consommation interne. Il faut s’attendre à une transition longue alors que depuis plusieurs mois tous les voyants sont au rouge. Tout le monde le sait maintenant, en Chine, la croissance a faibli dangereusement depuis un moment. Pékin veut donc améliorer l'outil industriel et s'est fixé pour objectif d'asseoir le yuan dans son rôle de monnaie internationale. Même quand le pouvoir est « centralisé », rien n’est jamais facile en économie.
A l’ouest… rien de nouveau.
Selon un scénario bien rodé maintenant, l’économie américaine continue à faire du yoyo entre reprise inédite de la croissance et coups de freins inattendus… Et voilà donc un coup de froid sur la croissance américaine, après une progression de 3,9% au deuxième trimestre, la voilà tombée à 1,5 % entre juillet et septembre en première estimation. Un ralentissement saisissant. Ce n’est peut-être pas trop grave puisque le principal moteur de l'économie américaine, la consommation, qui pèse pour plus des deux tiers de l'activité, continue à tourner à plein régime. Les dépenses des ménages ont progressé de 3,2 % en rythme annuel ce qui constitue un solide motif de consolation. Ce coup de frein de la première économie mondiale semble bien se confirmer, mais cela ne dissuade pas la Banque Centrale Américaine d'envisager un resserrement de sa politique monétaire lors de sa prochaine réunion en décembre. Le résultat qu’on doit en attendre c’est que le dollar s'apprécie, ce qui nuit à la compétitivité des entreprises américaines, et n'est donc pas très bon pour la croissance. Vous avez compris, on tourne en rond. Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, l'euro lui, poursuit sa glissade, jusqu'à 1,09 $. De quoi rendre plus attractives les exportations du Vieux continent… Enfin, peut-être !
Et dans l’hexagone on file la démagogie à tout va… comme d’hab. !
Commençons par la (fausse) bonne nouvelle : fin septembre, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A a reculé de près de 25.000. Youhou Rintintin ! Serait-ce que les incantations des politiques et des gourous socialistes auraient produit leur effet ? Dommage qu’il y ait eu tant de radiés (mais c’est classique)… Les bons chiffres de septembre s'expliquent surtout par le fort recul du nombre d'inscrits de moins de 25 ans : -2,6% sur un mois, à 526 800, soit 14 000 demandeurs d'emploi de moins que fin août. Mais en intégrant les demandeurs d’emploi ayant en partie travaillé dans le mois (catégories B et C), le chômage s’est « contenté » de stagner. Un furieux bémol ! Pour les chômeurs de toutes catégories confondues, la baisse n'est que de 1.000 demandeurs d'emploi. Pas de quoi crier victoire, la France reste le mauvais élève et l'on reste loin, très loin, des baisses en Allemagne et en Grande-Bretagne. D’ailleurs la BCE pose un regard incrédule sur notre économie : « La France a opté pour la multiplication des petits pas, mais les résultats restent limités jusqu'à présent. » explique-t-elle, avant d'enfoncer le clou : « Ce qui frappe le plus quand on regarde la France, c'est qu'elle n'a pas eu de graves crises d'endettement ou bancaire comme d'autres pays. Cela rend la faible performance de l'économie d'autant plus surprenante ». la BCE n’est pas la seule à être surprise. Nous aussi. Enfin, pas vraiment, on a aussi une petite idée sur les causes de ce marasme : trop d’impôts, manque de visibilité, confiance en berne…. Marc Fiorentino nous indique que le classement « Doing Business 2016 » de la « Banque mondiale » place la France au 27ème rang des Nations où il est facile de faire des affaires sur les 189 pays passés au crible. Devinez les principaux handicaps de notre pays, on vous le donne en mille... Le poids des impôts et des charges ! Et nous sommes bonnet d'âne en ce qui concerne l'enregistrement et le transfert de propriété. On croyait que la hausse des impôts, c’était du passé comme promis par Hollande. Ben pas vraiment, puisque des milliers de retraités modestes ont découvert avec stupeur qu'ils étaient assujettis à la taxe foncière et/ou la taxe d'habitation. Ah bah ça alors !!! Mais c’est la faute à la droite qui avait voté en 2011… toujours la même ficelle, mais si c’était une mauvaise mesure, ils ont eu largement le temps de l’abroger. Sauf qu’ils ont continué de charger la barque en rendant imposables les 10% de supplément familial, par exemple. Voilà une affaire que Bercy voudrait bien étouffer à l'heure où le gouvernement communique massivement sur les baisses d'impôts et à un mois des élections régionales. Vous savez quoi ? L’Etat va rembourser !!!! Si c’est pas de la démagogie ça ! Ils nous auront tout fait.
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