HISTOIRE
CHRONIQUE DES JOURS QUI PASSENT
COMMENT EXPLIQUER QUE TOUT EST A DEFAIRE ?

DEBILES INCANTATIONS.

La croissance en panne

La France a connu une croissance zéro au deuxième trimestre. En réponse, les responsables de l’exécutif se drapent dans leurs certitudes, Sapin-les-bas-roses en tête. Au lieu de se poser les bonnes questions, ils répondent par des incantations, désemparés qu’ils sont que les réalités disent « merde » à l’idéologie. Et encore ne faut-il pas trop se plaindre, parce que ce serait bien pire si les conditions extérieures n’étaient pas aussi favorables : pétrole à prix cassé, taux d’intérêts surréalistes, euro affaibli… Si l’objectif  de 1% de croissance reste techniquement accessible, ce n’est pas avec une reprise qui s’essouffle sur un faux plat interminable que la France va résoudre ses difficultés. Sur le chômage, le déjà ex-ministre en charge a visiblement montré son impuissance et son découragement (mais il n’a rien proposé), et donc il va durablement rester à un niveau élevé. Et notre modèle social, si l’on en croit le discours de l’Elysée, comme le temps de la redistribution est venu, il n’a pas fini d’être financé à crédit.

Dans ces conditions il faudrait un taux de croissance phénoménal pour apercevoir le début du commencement du redressement des comptes publics. Inutile de dire qu’il ne faut pas y compter.  La croissance française n’a pas de moteur : l’investissement, nerf de la guerre, ne repart pas et les ménages continuent de privilégier l’épargne déjà pléthorique et par nature peu productive. Si on en est là, c’est parce que la confiance n’est pas au rendez-vous. Pour qu’elle revienne, il faudrait qu’il y ait un cap établi et compris. Le poids des prélèvements et l’absence de réforme de fond pèsent aussi lourdement. Si la croissance dépendait des dépenses publiques, nous serions les champions du monde. C’est tout l’inverse. La spirale infernale des prélèvements, du chômage et de la croissance en rade auraient plutôt tendance à s’emballer qu’à ralentir. Et l’effet d’optique est renforcé par la croissance réelle et solide des pays qui nous entourent. De quoi avoir le tournis !

Il n’y donc rien à attendre de cette rentrée du côté du gouvernement. Sauf un débat inutile sur les baisses de charges entre la gauche et… la gauche (plus à gauche). De quoi ajouter aux incertitudes. Le sujet n’est pas anodin. Sapin émet aujourd’hui une fin de non-recevoir aux demandes de sa majorité, mais demain qu’en sera-t-il ? Ce climat mouvant pèse sur l’activité, tout autant que les 35 heures, le compte pénibilité et autres dispositifs contraignants qui n’existent nulle part ailleurs. Nous avons les travailleurs les mieux protégés du monde, mais ils sont de moins en moins nombreux. Alors pensez-donc, quand on a l’outrecuidance de croire que l’on est un modèle pour le monde, on n’imagine pas qu’on pourrait aller voir chez ceux qui ont de la croissance, comment ils s’y sont pris.

La France est donc condamnée à faire du surplace. Donc à reculer, puisque les autres avancent. Mais étant la deuxième économie de l’Europe, elle tire la croissance de l’Union vers le bas. Les incantations : « la croissance, elle est là ! » tournent à la débilité !

 

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