DEPARTEMENTALES : ECLIPSE ET GRANDES MAREES !
20 mars 2015
Ce gouvernement ne pense vraiment à rien. En décidant de mettre le premier tour des « Départementales » au moment des « grandes marées », il aurait bien dû penser qu’il y aurait une conjonction avec les « éléments ». En effet, avec l’éclipse partielle aujourd’hui et les grandes marées pendant tout le week-end, ce dimanche électoral ressemblera, à n’en pas douter, aux événements climatiques et météorologiques exceptionnels que nous observons.
Des conjonctions politiques de grande ampleur.
L’éclipse partielle, ce sera celle des électeurs avec le nombre élevé des abstentionnistes qui est annoncé et qui dépassera probablement les 50%-55%. L’ampleur de la grande marée est celle qui attend le Parti socialiste dont la défaite certaine se traduira par les basses eaux. Venant après la déroute du socialisme municipal l’an dernier, la perte de plusieurs dizaines de départements marquera une nouvelle étape dans l’érosion de l’assise nationale de ce parti le dimanche suivant. La marée haute atteindra un coefficient comme on en atteint rarement et concernera le vote à droite et l’UMP-UDI devraient être les grands vainqueurs en nombre de départements conquis. Elles entraîneront dans leur sillage un score exceptionnel pour le Front National. Il y a gros à craindre que la lumière qui éclairera les lendemains de ces élections, révélera que la France de l’ombre, victime de la politique mortifère menée depuis presque trois ans, celle des trop nombreux chômeurs et assistés, celle qui ne croit plus aux promesses de la gauche ni de la droite, sera plus nombreuse que jamais. Si on rapproche ce constat de la part importante des voix qui se seront portées sur la démagogie des Le Pen, cela fait beaucoup de monde. Entre ceux qui ne croient plus à rien et ceux qui croient au Père Noël, il y a du boulot pour l’opposition responsable qu’incarnent la droite et le centre.
Une campagne électorale surréaliste.
L’occasion des élections départementales est trop belle pour dénoncer les supercheries électorales. Qui s’est préoccupé des « départements », en dehors des candidats de l’UMP et de l’UDI ? Le PS s’est lancé dans une campagne hystérique de dénonciation du FN qu’il classe volontairement et en toute mauvaise foi à droite. Ce faisant, il s’expose à une sanction encore plus sévère de ceux qu’il a déçus et dont un grand nombre ont déjà porté leurs suffrages sur le parti de Marine Le Pen. Le FN fait une campagne hors-sol avec des slogans souvent peu en rapport avec la réalité locale et des candidats sortis du chapeau peu présents sur le terrain. Et le mirage populiste grec s’estompe : moins de cinquante jours auront suffi pour que Syriza, obligée de respecter les conditions prévues par ses accords de prêts, se « fracasse » sur le mur de la réalité européenne. Combien de jours faudra-t-il au FN pour tirer les leçons du renoncement grec ? Elles sont au moins de deux ordres : d’abord, la légitimité électorale pèse peu face aux promesses démagogiques. Pour un pays aux abois, lié par des traités, les engagements irréalistes finissent par se payer cash. Les envolées anticapitalistes, les replis souverainistes et les délires budgétivores aussi. Et puis, dans un système monétaire solidaire, il est vain de vouloir s’exonérer des efforts communs. La rupture unilatérale ne peut être qu’une posture, la menace de « renverser la table » une imposture.
Une loi électorale bâclée et brouillonne.
Il faut dire aussi que tout aura été fait pour dissuader le corps électoral de se déplacer. La loi imaginée par la gauche pour remplacer une « pépite » qui était celle qui instituait à juste raison le « conseiller territorial » en fusionnant les deux mandats départemental et régional, est bâclée. Cette nouvelle loi est une usine à gaz : redécoupage en cantons illisibles et énormes, vote uninominal sur un binôme avec binôme remplaçant, Pour introduire la sacro-sainte parité, et pour couronner le tout, des compétences encore indéfinies puisque la loi est encore en discussion au parlement. Difficile de faire plus pour se moquer du monde. On ne diminue pas le nombre des élus, on l’augmente. On sait déjà qu’on maintient les compétences coûteuses tout en réduisant les transferts de l’Etat. Débrouillez-vous = augmentez les impôts ! L’irresponsabilité socialiste dans toute sa splendeur.
Il faut privilégier le vote utile pour la France.
Il faut pourtant aller voter. Ces élections peuvent avoir leur utilité. Si, comme on peut l’espérer, l’UMP et l’UDI raflent les 2/3 des départements, il est possible d’agir sans attendre. Tous les candidats se sont engagés à diminuer les dépenses dans les départements et à baisser le nombre des fonctionnaires locaux, à conditionner les aides sociales à un engagement de travail au service de la collectivité afin de lutter contre l’assistanat, à soutenir le tissu de TPE-PME. Il s’agit de mettre fin au matraquage fiscal des classes moyennes et en même temps de défendre l’économie locale et la ruralité. C’est aussi l’occasion d’envoyer un signal clair au gouvernement pour sanctionner le gaspillage et la gestion désastreuse des socialistes, aussi bien au niveau local qu’au niveau national.
Le 22 mars, il faut voter UMP-UDI, pour les candidats de la droite et du centre, pour les mettre en situation de l’emporter au deuxième tour si nécessaire. Le redressement de la France passe par la reconquête des territoires en les confiant à des gestionnaires responsables.
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