HISTOIRE
COUP DE SEMONCE POUR L’UMP
PETIT COURS D’ORTHOGRAPHE

PAS A LA HAUTEUR ?!!

 

Bilan Hollande

Les pendules à l’heure !

« L’UMP n’est pas à la hauteur », c’est la porte-parole du PS qui nous sort cette trivialité à propos de la position prise dans la partielle du Doubs. Elle ne manque pas de culot. On sent encore dans un tel propos tout le mépris que le PS croit tenir de sa certitude idéologique, propriétaire unique de la République et de la laïcité, envers ceux qui ne pensent pas comme eux. Et il faudrait que dans un réflexe républicain à sens unique (parce que nous ressortir Chirac à chaque occasion, ça commence à bien faire) les électeurs locaux de l’UMP se précipitent pour sauver la République (elle est en danger selon l’inénarrable Camba) pour suppléer l’espace d’un dimanche à ceux du PS qui sont passés chez Le Pen !

Ceux qui ne sont pas à la hauteur, ce sont ceux qui gouvernent le pays depuis 2012, et les faits sont là : chômage, insécurité, terrorisme, déclin économique, déficits publics, atteintes à la laïcité, paupérisation, pouvoir d’achat, logement, recherche… la liste est longue des échecs et des insuffisances de l’exécutif et de sa majorité. Ils ont fait le lit du Front National qui ne prospère jamais autant que sur la désespérance que leurs promesses irresponsables cultivent tel un fumier de la misère. C’est Jospin qui amène Le Pen au deuxième tour de la présidentielle de 2002. Hollande, par sa médiocrité et son refus des vraies réformes courageuses amènera-t-il Marine Le Pen à l’Elysée ?  Alors vraiment, les leçons il vaudrait mieux que les socialistes se les gardent pour eux.

La partielle du Doubs, une bonne diversion.

Les médias font monter en sauce un événement somme toute marginal, avec cette élection du Doubs, pour nuire évidemment à l’UMP. La cible privilégiée est Nicolas Sarkozy, mais il n’est pas le seul visé. Instrumentalisés ou de leur propre chef, nombreux seront ceux- medias compris- qui, parce qu'il a pris le temps de réunir et de consulter démocratiquement le Conseil Politique, diront qu'il a tergiversé et qu'il a été incapable d'imposer ses vues. On aurait pu éviter le mélodrame qui a accompagné cette réunion, parce qu’il donne prise à tous ceux qui veulent voir une crise identitaire dans un parti qui est composite et où cohabitent en toute logique, et parfois rugueusement les deux sensibilités de la droite et du centre. Ce sont naturellement les mêmes qui se seraient empressés de dénoncer sa fougue et son autoritarisme s'il avait imposé ses vues personnelles dès lundi.  Le Bureau politique a déterminé la ligne à tenir pour cette élection et les éventuelles autres de même type. La discussion a eu lieu. C'est une bonne chose. Et désormais, l'attitude sera claire, désormais. Mais si on pouvait imposer à chacun de ses membres un minimum d’éthique qui consisterait à réserver au BP la primeur de son positionnement avant de le claironner à tous les échos, ce serait bien : ce serait respecter nos statuts, le parti et surtout ses adhérents que toutes ces palinodies agacent. Surtout pour en arriver à un choix entre deux positions dont bien peu d’entre eux auront saisi la nuance subtile. N’oublions pourtant pas, que la première des raisons avant toutes les autres, qui font le succès d’une élection partielle, c’est le degré de mobilisation de son électorat. Et reconnaissons que l’électorat captif du FN est toujours très mobilisé… plus que les autres.

Combattre le FN, c’est combattre une imposture.

Enfin, s’il y a bien une action à mener auprès de nos sympathisants, dont un certain nombre, dit-on, aurait un tropisme vers le FN : avec la prise en main par Marine Le Pen, ce n’est plus un parti de droite extrême, c’est un parti gauchiste tant par sa structure, copiée sur le PC, que par les cadres qui l’animent désormais et le programme qu’il affiche. On se demande comment Mme le Pen peut concilier son discours nationaliste identitaire en cohabitant avec des internationalistes prolétariens venus du NPA. Il y a bien un moment où elle sera obligée de faire le grand écart. Et dire qu’il y a une limpidité du discours, c’est une simplification abusive de journalistes de gauche qui veulent encore et toujours en faire le principal opposant à la politique des socialistes,  alors qu’elle leur a servi de marchepied et est en train de les doubler sur leur gauche. Ce qu’ils ne veulent surtout pas voir. Mais c’est notre devoir d’éclairer nos électeurs à la recherche d’une parade contre le déclin de notre identité. Le Front National doit être combattu avec la plus grande fermeté. Les idées de ce parti, sa volonté de monter les Français les uns contre les autres, l’absence de scrupules de ses dirigeants qui ont permis l’élection de François Hollande et mangent cyniquement à tous les râteliers rendent impossible toute forme de complaisance à son égard pour aujourd’hui comme pour demain.

L’UMP ne peut se soustraire à son devoir de renouveau.

La responsabilité de l’UMP est désormais d’apporter des réponses fortes au profond malaise qu’expriment les Français comme d’autres en Europe en portant tant de suffrages sur les extrêmes. L’UMP doit repenser, de fond en comble, son projet pour l’adapter à la gravité de la situation, sa façon de faire de la politique, ainsi que le processus de sélection de ses candidats. Le combat doit d’abord porter sur des idées, sur une offre politique assumée, en apportant des solutions crédibles sur l’euro, l’immigration, le modèle social, la concurrence ou le capitalisme mondialisé. Il est temps de reclarifier les compétences entre l’Europe et la nation, de choisir entre l’ouverture et le repli, entre la croissance et la dette. Ce travail  passe avant les stratégies personnelles. Si ce travail n’est pas fait, le divorce entre la classe politique et les citoyens ne pourra que s’accentuer, la sape du FN contre le «système UMPS» que s’accroître. Et tous paieront. Espérons que le Congrès fondateur du nouveau parti apportera toutes ces réponses au printemps.

 

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