« PUTAIN, DEUX ANS ET DEMI ! »
06 novembre 2014
Oui, cela fait maintenant deux ans et demi que nous subissons cette présidence catastrophique. Il fallait bien reprendre cette expression chère à Jacques Chirac pour marquer le calendrier. Deux ans et demi d'échecs sur toute la ligne, et nous allons les passer en revue ; mais deux ans et demi aussi à attendre la fin du calvaire. J’entendais un intervenant à la télé s’interroger : « que peut-il faire d’ici la fin de son mandat ? ». A quoi bon poser la question, on connait la réponse : rien ! Sinon aggraver un peu plus la situation de notre pays.
Après 30 mois de contre-performances sur la croissance, de catastrophes sur le chômage, de projets abandonnés, après deux ans et demi de reculs électoraux et de zigzags gouvernementaux, voici le moment où, à mi-mandat, le président de la République le plus impopulaire que nous ayons jamais vu, va tenter de recréer avec les Français le lien qui s’est rompu sous le poids de l’accumulation de ses échecs successifs. Encore faudrait-il qu’ils soient au rendez-vous, les Français ! Car il y a longtemps qu’ils ne l’écoutent même plus. Pire, il n’existe plus !
A mi-mandat, le chef de l’Etat est à ce point au fond du trou que même sa candidature en 2017 apparaît hypothétique. Tout ce qu’il aura réussi, c’est de finir d’écoeurer nos concitoyens de la vie politique. Car avec ses renoncements, ses trahisons, ses indécisions, ses petits calculs, c’est toute la classe politique qu’il entraine avec lui aux yeux de trop nombreux de nos concitoyens.
Inventaire des échecs.
A mi-mandat, le pays est dans une situation dramatique. Tuons une bonne fois pour toutes les mensonges sur le bilan de Sarkozy. « Nous avons trouvé une situation catastrophique » a osé affirmer le sombre Ayrault récemment. C’est faux : au début 2012, la France était sur la voie du redressement et c’est souligné dans un rapport de la Cour des Comptes. Ce sont les décisions prises depuis l’arrivée au pouvoir de Hollande qui ont planté l’économie, ce que j’avais signalé sur le bloc-notes dès l’été 2012. Avec l’annulation notamment de la TVA sociale assortie de l’assommoir fiscal voté en juillet, l’économie n’a jamais redémarré.
Jugeons-en :
. La production industrielle fait du surplace. Le redressement productif n’a pas vraiment eu lieu depuis deux ans et demi. La production industrielle n’a pas progressé depuis juin 2012. Elle s’est toutefois stabilisée.
. Le pouvoir d’achat des ménages stagne. Le pouvoir d’achat par unité de consommation a reculé en 2012 et 2013. Il devrait légèrement grimper cette année en raison de la faiblesse de l’inflation et de la progression des salaires qui, même atténuée, continue.
. Les prélèvements obligatoires sont à un niveau record. Les hausses d’impôts instaurées en 2013 par le gouvernement Ayrault ont fait grimper le taux de prélèvements obligatoires de 1 point à 44,7%.
. Le taux de chômage n’a pas cessé d’augmenter. Il atteint 10,2% de la population active. Le nombre de chômeurs progresse inexorablement. C’est pour François Hollande un revers autant politique qu’économique et le plus cinglant de tous. 500 000 chômeurs de plus en 30 mois soit 17 000 de plus par jour de son mandat. Le nombre dépasse les 3,4 millions et touche particulièrement les séniors et les travailleurs peu qualifiés. L’inversion de la courbe n’est pas pour demain.
. Le déficit public a cessé de se réduire. Il devait être ramené à 3% dès 2013. En fait, il stagne aux alentours de 4,4% sans parvenir à baisser. Pire, les dernières projections de Bruxelles annoncent 4,7% en 2015 ! L’absence de croissance a le dos large. Ce sont les chèques en bois pour financer, sous le paravent de la « justice », des dépenses sociales inutiles qu’il faut cesser de signer !
. L’économie ne repart pas. La reprise a tourné court en 2012. Depuis, l’Hexagone fait du surplace.La croissance du PIB est restée atone à 0,3%-0,4%. Le 1% prévu pour 2015 est surévalué et de toutes façons insuffisant pour juguler le chômage. La politique des hausses d’impôts en est largement responsable. Les pauses fiscales sont annoncées mais dans les faits ce sont toujours de nouvelles taxes et de nouveaux impôts qui viennent accabler les classes moyennes et supérieures.
. Les marges des entreprises se redressent difficilement. Rien n’y fait. Malgré les baisses de charges mises en place par le sombre Ayrault puis par Manolito, les marges des entreprises restent très faibles. L’objectif des mesures gouvernementales a été de les redresser, mais la compétitivité française ne s’est pour l’instant pas améliorée. Il y a loin des mots aux réalités !
. La dette publique continue de grimper. C’est encore un point faible du bilan économique du président. La dette publique représentait 95,1 % du PIB en juin dernier et elle pourrait approcher les 100 % à la fin du quinquennat. Elle a dépassé les 2000 milliards d’euros. L’accumulation des déficits n’a pas permis de la réduire.
Mais le triste bilan ne s’arrête pas là.
. Le recul de l’Etat de droit. Après 30 mois, nous avons un Etat bafoué qui recule partout devant le moindre casseur, de renoncement en enterrement de projet. A tel point que ayant participé à quelques rassemblements de la « Manif’ pour tous », on aurait presque le regret de n’avoir rien cassé. Jamais la signature de l’Etat n’a été autant soumise à l’aléa de la violence, jamais la puissance publique n’a été autant sapée, jamais une parole de haut responsable n’a été aussi peu fiable. Avec des conséquences financières désastreuse : le renoncement à l’écotaxe va coûter 1,5 milliards d’euros au bas mot. En matière de bilan de la sécurité, les lois Taubira pourraient se résumer dans le nombre de morts (crimes) survenus à Marseille depuis 2012.
. L’action internationale de la France rabaissée. La France a perdu sa crédibilité en Europe, et le dernier épisode sur le budget nous ridiculise un peu plus. Les interventions en Afrique et au Moyen Orient, si elles sont nécessaires, ne sont accompagnées d’aucune vision diplomatique : on ne sait pas où on va et ce qu’on veut obtenir. L’Allemagne s’est retrouvée seule pour traiter le problème de l’Ukraine.
. Une société civile profondément divisée. La loi sur le mariage homosexuel a montré une intransigeance idéologique qui laisse des traces profondes dans le tissu social. Les prolongements que sont la PMA et la GPA continueront d’alimenter une défiance vis-à-vis d’un pouvoir à la merci de ses lobbies. Mais ce ne sont pas les seuls sujets de fracture. La récente décision de la Ministre de l’Education d’accorder aux femmes voilées la possibilité d’encadrer des sorties scolaires est de nature à relancer le débat sur l’identité, la laïcité et la place de l’Islam dans notre société.
. Des réformes territoriales « abracadabrantesques ». La suppression du Conseiller Territorial qui était une bonne solution pour commencer à réduire notre millefeuille a été remplacée par un redécoupage ubuesque des cantons sur lequel devront se présenter des « doublettes mixtes ». Cette élection reportée à mars 2015 mettra en place des conseils départementaux appelés à disparaître ! Elle sera suivie en décembre de l’élection des Conseillers régionaux dont on ne connait pas encore le cadre ni les pouvoirs qui leur seront dévolus. Et on sait à quel jeu de « colle-moi-plutôt-avec » est soumis le redécoupage des régions dont la diminution du nombre n’assure pas du tout la moindre perspective d’économies.
On comprend pourquoi Hollande ne peut pas redonner confiance.
Il ne pourra pas faire oublier autant d’échecs, changerait-il de comportement. Depuis l’affaire de la rue du Cirque, sa personnalité elle-même est atteinte. Il a trente mois pour changer le cours de l’histoire. Mais, pour espérer y parvenir, trois conditions presque insurmontables devront être réunies : obtenir des résultats, enfin ; reconstruire une image qui donne confiance ; se trouver dans la « bonne » configuration politique, sa chance serait d’être au second tour face à Marine Le Pen. Il y a une chance sur 10 000 pour que ça arrive. Parce qu’entretemps l’opposition aura réglé ses problèmes et sera pleinement à l’offensive.
Surtout qu’il ne reste que 20 mois utiles !!!
P.S. Je repense à Martine Aubry qui disait que Sarkozy avait "abîmé " la France !!!
Ce président parvient à surnager dans l'océan du mensonge, de l'inefficacité patante et du jenfoutisme permanent.
Les socialistes et associés vous adressent la facture. Incapacité à gérer et à relever le pays. Françaises Francais lors des prochaines élections en mars 2015, dès que vous verrez un candidat socialiste ou associé sur une affiche, pensez à lui donner une leçon démocratique. Ce sont eux qui votent les lois qui attaquent les classes moyennes. Il faudra voter UMP. De nouveaux dirigeants, jeunes vont travailler pour redresser LA FRANCE. STOP A LA GAUCHE DANS LES CANTONS ET LES REGIONS.
Rédigé par : Richard Viau | 13 novembre 2014 à 17:31