LA SEMAINE D'ARCHIBALD
16 novembre 2014
Nauséabond. C’est l’adjectif préféré par les socialistes quand ils veulent exprimer leur tolérance pour toutes les idées qui s’opposent aux leurs. Exemple : « le mariage pour tous ». Si on conteste et qu’on se dit favorable à une réécriture de la loi Taubira, c’est forcément « nauséabond » et … « réactionnaire », autre mot choisi, familier de leurs excommunications. Outrances de cerveaux lobotomisés.
Epaules. Duflot pense à 2017. Elle pense avoir les « épaules », c’est-à-dire la « carrure » pour se présenter devant les Français. Avec un bilan qui fait l’unanimité : « sa loi ALUR » aura été un désastre pour le logement en France. Elle ne doute de rien. Son objectif sera probablement de faire mieux que les 2,3% d’Eva Joly. A défaut des épaules, on a tous constaté qu’elle a surtout un gros culot.
UMP. Si j’étais le nouveau président, j’interdirais la double appartenance avec les associations érigées en micro partis, qui sont autant d’écuries confidentielles de promotion des égos : Force républicaine, Droite Forte, Droite sociale, Droite populaire, droite droite, Génération France… et qui brouillent la communication politique. Les « amis de Nicolas Sarkozy » n’échapperaient pas à la règle. La vie politique aussi a besoin de simplification !
Jouyetgate. Il n’est pas d’art politique sans coup fourré, c’est bien connu. Mais à vouloir jouer trop fin, on peut se prendre les pieds dans le tapis. Surtout quand les protagonistes se comportent comme des « pieds nickelés ». Les Filochard, Croquignol, Ribouldingue & C° nous ont offert cette semaine une page d’anthologie de la manipulation ratée. Un président obsédé par son ancien adversaire et prêt à tout pour l’abattre, deux journalistes complaisants et sans éthique, habitués des sources occultes ou interdites, un secrétaire général de l’Elysée brillant technocrate à la colonne vertébrale un peu molle et un ancien premier ministre qui a la naïveté de croire à une invitation amicale… Résultat : voilà Sarkozy conforté au lieu d’être affaibli. A moins que la thèse défendue par Fillon soit la bonne : le salir pour l’éliminer et être certain d’avoir Sarkozy en face. Machiavel est à l’Elysée, on le sait. Sauf que pour l’instant, ce sera Marine, l’adversaire de la droite au 2ème tour.
Crampon. Hollande à la télé : « Je me cramponne ». Voilà un vieux mot qu’il a bien fait d’utiliser. Il voulait dire : « je m’accroche », on a compris que celui qui se « cramponne » est un « crampon » : quelqu’un dont on voudrait bien se débarrasser ! Tout est dit. Merci Mr Crampon !
Dans la rue. Le peuple silencieux commence à se rebiffer. Plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Nantes pour le lancement des travaux de l’aéroport de ND des Landes. Même chose dans le Tarn contre l’occupation du site du barrage par les « paumés » de la Terre. Rien à voir avec les manipulations de la gauche radicale qui active ses réseaux via leurs relais du corps enseignant pour jeter dans la rue les lycéens aux cris de « police fascistes ». Connaissent-ils seulement le sens de ce mot qu’on leur met dans la bouche, ces bénêts ?
Dans la rue (bis). Le Medef et la CGPME ont décidé d’appeler leurs troupes à se mobiliser contre la politique du gouvernement socialistes. Ce sera à compter du 1er décembre. Le bon peuple qui voit les artisans débaucher, les entreprises licencier quand elles ne mettent pas la clé sous la porte, pourrait bien venir renforcer les rangs des manifestants professionnels. Le message est simple : « arrêtez de nous emmerder avec vos lois qui étouffent l’économie ». Compte pénibilité, temps partiel, obligation d’informer les salariés de la cession de l’entreprise, fiscalité sur les dividendes… les sujets ne manquent pas. L’exaspération de la base est réelle.
Poker. Bernard Tapie nous étonnera toujours. Il affirme : « C’est mon métier de bien me débrouiller ». On veut bien le croire. Son rachat de la Provence au nez et à la barbe des commensaux de l’Elysée était déjà une référence. Avec Nice-Matin, il vient de réaliser un coup de maitre : sans prendre de rique financier, il a soutenu le rachat du titre par la coopérative des salariés et récupéré au passage 100% de « Corse-Matin ». Très fort !
Incorrigible. Comment peut-on, quand on préside aux plus hautes fonctions de l’Etat, mentir à ce point aux Français en proférant devant plus de 8 millions d’entre eux, une promesse intenable, « pas d’impôt supplémentaire pour qui que ce soit en 2015 », alors que la croissance est atone, que le déficit se creuse, que la dette s’alourdit. Déjà, il avait raté le pari de l’inversion de la courbe du chômage. Cette promesse incroyable (au sens propre du terme) a été d’ailleurs démentie aussitôt après par Christian Eckert, Secrétaire d’Etat au budget qui connait très bien tous les nouveaux prélèvements qui vont accabler tous nos concitoyens, avant d’être rappelé à l’ordre et être obligé de corriger son propos. Avec ce dernier pari qui relève du mirage ou de la méconnaissance de ses dossiers, Mr Crampon est toujours moins crédible. Les Français, lucides, ne l’ont pas cru.
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