CEUX QUI S’APPRETENT A VOTER LE PEN DEVRAIENT SAVOIR …
14 mai 2014
… Qu’ils seraient les premiers sacrifiés... !
Dans cette campagne, ce n'est pas le PS qui est dangereux, on ne tire pas sur une ambulance. Par contre le fait que les sondages mettent la liste FN en bonne position mérite qu'on en remette une couche.
L’Europe est mise au banc des accusés par les souverainistes et particulièrement par Marine Le Pen qui n’a pas de mots assez durs pour dénoncer tous ses méfaits. « Une machine folle, l’UE » clame-t-elle… tellement facile de surfer sur le désastre engendré par la gestion socialiste pour profiter du mécontentement et se livrer à tous les amalgames. Mais, ce sont ceux qui s’apprêtent à voter pour elle qui seraient les premières et douloureuses victimes de son programme s’il était appliqué.
Car la folie, c’est son programme.
A commencer par son leit-motiv, celui d’abandonner l’euro pour revenir au Franc. Le principal argument avancé est double : la perte de souveraineté qu’il a entrainée puisque la monnaie est entre les mains d’un organisme indépendant, la BCE, et sa valeur trop élevée qui nous ruine en rendant plus chères nos exportations. Deux faux problèmes ! D’ailleurs la grande majorité des Français ne la suit pas sur ce chemin et c’est heureux. Il n’est pourtant pas inutile de rappeler ce que ce projet aurait pour conséquences.
La souveraineté : nous ne l’avons pas perdue, elle est partagée, puisque la France contribue à garantir la monnaie commune. Et le fait qu’elle soit gérée par la BCE est plus une garantie qu’un handicap. La banque européenne a pour mission essentielle de maintenir l’inflation à un taux bas. Un progrès est cependant nécessaire, sur lequel tout le monde s’accorde aujourd’hui, ce serait d’ajouter à sa mission, la possibilité d’agir en faveur de la croissance en Europe.
Sa valeur trop élevée, on l’a déjà dit, provient des garanties qu’elle offre parce que le marché européen est bénéficiaire et offre une stabilité économique forte. Si la France est à la ramasse c’est à cause du manque de sérieux de sa gestion et de son manque d’adaptation à la compétition internationale. Ainsi, on ne peut mettre sur le dos de l’euro l’érosion très forte de la part de marché mondiale de la France qui a chuté de près de moitié entre 1999 et 2013. C’est même le confort apporté par la monnaie unique et les faibles taux d’intérêts qu’elle permettait qui ont alimenté la politique constante, pendant la même période, de relance par la consommation assise sur l’emprunt.
Rappelons aussi ce que l’euro nous a apporté.
Il a permis la réalisation du grand marché européen, qui est le débouché principal de l’activité de la France, en produits et services.
Il a installé un environnement de stabilité des prix dans la zone euro, propice au développement des échanges. Avant sa création, l’inflation en Europe était un fléau et compliquait les transactions.
Il nous a mis à l’abri de la tourmente financière américaine, en maintenant fortement la stabilité économique et en empêchant l’explosion des taux d’intérêt. Imaginons un seul instant ce qui se serait passé si nous avions été exposés avec nos monnaies nationales aux charges spéculatives des marchés.
Il permet à l’Europe de dégager un excédent commercial de 150 milliards en 2013 et la zone euro maintient globalement ses parts de marché.
Si des Français ont le sentiment d’avoir perdu la prospérité à cause de l’euro, ils se trompent de responsables en s’en prenant à l’Europe. Car ce sont les décisions de nos gouvernants successifs qui en sont la cause, parce qu’ils ont sans cesse retardé la modernisation nécessaire et les réformes structurelles qui auraient permis de rester dans la compétition. Le gouvernement socialiste s’est empressé de ruiner les efforts commencés sous Sarkozy. La Commission et la BCE n’y sont pour rien.
La sortie de l’euro serait une Bérézina.
Le supplément de compétitivité à attendre d’une sortie de la monnaie unique, en la remplaçant par un euro-franc dévalué seraient de courte durée. Regardons l’expérience japonaise ! Par contre, ce serait le signal d’une guerre commerciale avec nos partenaires : les exportations de la France hors zone euro ne représente que 11% du PIB français contre 20% intra zone. Cherchez l’erreur ! Cela n’améliorerait pas notre compétitivité réelle qui ne peut provenir que d’une réforme profonde à la fois fiscale et réglementaire.
Le surenchérissement des produits importés est à prendre en compte, d’autant plus que la balance commerciale de notre pays est déficitaire. Il faudrait s’attendre à une augmentation du coût de l’énergie et des carburants et de nombreux produits manufacturés ou issus de l’industrie agroalimentaire.
L’augmentation des coûts de production aussi, car notre industrie est intégrée dans le tissu européen, et notre activité manufacturière a besoin de composants venant de partout, y compris de l’extérieur de notre continent.
En conclusion, ce serait un tsunami économique, avec l’appauvrissement immédiat des épargnants, la mise à mal de notre agriculture, l’affaiblissement de nos banques, l’explosion de la charge de la dette publique, sans compter l’exposition facilitée aux attaques spéculatives qu’offrent une monnaie faible. Ce serait un choc économique estimé au moins à 12% de la richesse nationale avec la destruction d’1 million d’emplois à la clé.
Et ce sont les plus démunis que Mme Le Pen prétend défendre qui seraient en première ligne pour les dégâts.
L'union fait la force !
L’euro est la deuxième monnaie mondiale. Si l’Union européenne progressait vers une gouvernance encore plus partagée, elle serait la première. Sa création a été l’événement le plus important de ce début de 21ème siècle et constitue le levier majeur d’un ensemble qui, en PIB consolidés, est déjà la première puissance économique mondiale, regroupant 500 millions d’habitants et le quart des échanges de la planète !
L’Europe est confrontée à des défis : les dérèglements de la finance mondiale, retour de l’impérialisme russe, déclin américain, montée en puissance de l’Asie, … Ce n’est pas en la défaisant que nous nous protégerons le mieux !
Il y a mieux que la souveraineté nationale, vaine quand on dépend complètement des autres. Il y a les souverainetés partagées avec nos voisins et partenaires chaque fois que l’Europe est un plus pour nous. Plus que jamais, l’Union fait la force !
Je sais et je VOTERAI MARINE ET SON PARTI. DEPUIS 1981, j'ai cru en la gauche puis j'ai espère en la droite. Maintenant je persiste et signe, je voterai FRONT NATIONAL ne vous déplaise. J'en ai marre de me faire enc..... Par tous ces bobos qui n'ont jamais vraiment travaillé et qui ne sont aptes qu'à donner des leçons.
Rédigé par : Edith | 14 mai 2014 à 22:42