L’UMP DANS LA TOURMENTE
28 mai 2014
L’affaire Bygmalion aura eu raison de la présidence de Jean-François Copé. Les liens qu’il entretenait avec la société de communication le rendent évidemment suspect, mais comme il clame son innocence avec véhémence, on lui accordera le principe de la présomption en sa faveur. Néanmoins vu l’ampleur des sommes concernées, près de 20 millions d’euros, il ne pouvait que démissionner de son poste. C’est à la justice d’éclaircir cette affaire, maintenant. Il faudra bien qu’on sache à qui ces malversations ont profité. Et tant pis pour les dégâts. Les militants de l’UMP ont le droit de savoir.
Le départ de Jean-François Copé et son remplacement par une direction collective apparaissent comme des décisions de bon sens. La troïka Juppé, Fillon, Raffarin, est composée d’hommes intègres. Il importe de rassurer les adhérents et de donner le plus vite possible une image moins calamiteuse du parti, que la propagande du Front national continuera à harceler avec le thème éternel de « tous pourris ». Encore que la Marine, dont le micro parti « Jeanne » fait l’objet d’une enquête, devrait bien être prudente. Mais il ne faut pas se cacher que les conséquences judiciaires du scandale vont rendre moins attirante l’UMP aux yeux des électeurs de droite.
Aussi l’idée d’avancer le congrès au mois d’octobre de cette année et de lui donner vocation à refondation est-elle encore la meilleure solution pour redonner un élan à l’opposition, surtout si on profite de l’occasion pour faire participer les militants à la définition de la ligne du parti, avec comme condition indispensable de réussir cette fois, une élection démocratique irréprochable de la direction. Il serait adroit de changer de nom et de logo.
Car, si on peut enterrer un parti, on n’enterre jamais les idées ni un mouvement politique. Les talents de l’UMP sont nombreux. Le parti peut donc trouver dans son personnel les forces humaines dont il a besoin pour se réformer et représenter une alternative politique. Le renouvellement sera un gage supplémentaire car le ras-le-bol des adhérents exige des « sacrifiés » ! Il importe aussi que les cadres qui continueront à faire vivre notre formation politique jouent « solidaires » et se serrent les coudes, que chacun s’engage à faire cohabiter dans le respect mutuel les diverses sensibilités de la droite et du centre qui existent et devront continuer ensemble le combat pour relever notre pays. Il faudrait aussi mettre peut-être fin aux chapelles privées que chacun anime dans son coin. Ces conditions sont indispensables si l’on veut reconstruire un parti puissant au cœur de la vie politique de notre pays.
Ce nouveau parti devra s’ériger surtout en force d’alternance, capable de faire face à une extrême droite qui est d’autant plus intraitable qu’elle se croit puissante, à une décomposition de la gauche au pouvoir, à un abstentionnisme alarmant. Le paysage politique après les européennes est désespérant : la gauche, malgré la nomination de Manuel Valls, se casse le nez sur la crise qu’elle a engendrée ; François Hollande, mauvais oracle de la lucarne magique, parle pour ne rien dire ; l’extrême gauche campe sur ses positions irresponsables. Il est réconfortant de voir qu’en Allemagne, la CDU a réussi à réunir 35% des suffrages et qu’en Espagne, la droite de Rajoy est arrivée en tête. En France, la place est à prendre. Il faudrait qu’on ait la droite la plus bête du monde pour ne pas la ravir.
Enfin, le temps presse. Car tout cela ne doit pas nous faire oublier la déroute du parti socialiste qui est quand même un événement aussi majeur que la première place prise par le FN. La France se débat tragiquement dans les difficultés et rien n’est sûr quant aux solutions promises par le gouvernement, tant la majorité socialiste renâcle. Une crise majeure point à l’horizon et plus tôt une formation réunissant la droite et le centre sera en ordre de marche, mieux ça vaudra.
En politique, d’un mal jaillit souvent un bien.
y a t’il un homme (ou femme) providentiel(e) ?
jeune, mais expérimenté, bosseur et pourtant proche du terrain, charismatique, intègre absolument, fédérateur des énergies et des compétences autour de lui…
Je ne le trouve pas ce jour dans le paysage politique
C’est bientôt le 18 juin.. qu’il sorte du plus profond de notre parti et qu’il nous entraine !
Rédigé par : jb124 | 30 mai 2014 à 09:11