HISTOIRE
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LA FRANCE VA-T-ELLE TOURNER LE DOS A L’HISTOIRE ?

Drapeau européen

 

Le 9 mai est « la journée de l’Europe ».

Cette date a été choisie en souvenir de la déclaration du Ministre des Affaires étrangères français Robert Schuman qui, à l'instigation de Jean Monnet alors Commissaire général au Plan, proposa le 9 mai 1950 aux pays européens qui s'étaient combattus en 1914-18 et en 1939-45 de gérer en commun leurs ressources de charbon et d'acier dans une organisation ouverte aux autres pays d'Europe qui le souhaiteraient. Cette proposition, connue sous le nom de « déclaration Schuman », est considérée comme l'acte de naissance de l'Union européenne.

La Journée de l'Europe est l'occasion d'activités et de festivités qui rapprochent l'Europe de ses citoyens et ses peuples entre eux. Les associations, les écoles et les citoyens se mobilisent pour la célébrer. De très nombreuses manifestations de plus ou moins grande envergure sont organisées dans les villes et dans les écoles, à l’initiative des associations, des enseignants, des collectivités locales...

En cette période de campagne électorale pour l’élection des députés européens, elle prend une signification particulière.

« La double Pen »

Marine Le Pen fait une campagne de marchande de poisson à coups de formules assassines sur l’union européenne qui sont autant de mensonges. Ce faisant elle renoue avec le style familial. On lui doit l’élection de François Hollande, dont on paie tous les jours la politique désastreuse. Depuis, les voix de gauche déçues par le début du quinquennat permettent au Front National d’améliorer ses scores aux élections, d’autant plus que le vote bleu-marine est facilité par un double langage, un discours gauchisant que n’aurait pas désavoué Georges Marchais. L’immigration pour les voix de droite, la démagogie sociale pour les voix de gauche. Le 25 mai, ces voix vont-elles contribuer à nous imposer la double peine ? Après s’être trompés en votant en 2012, les Français, dans un désir de contestation bien compréhensible, vont-ils récidiver en 2014 ? Je n’ose pas imaginer le tam-tam médiatique si le score du parti d’extrême-droite le place en tête  au soir de l’élection. Ce serait dramatique à la fois pour la France et le Parlement européen. Le pays de Descartes et de Pascal, de Spinoza et d’Auguste Comte, de Montaigne et de Tocqueville, le pays de la raison et des « lumières » ne peut pas tourner le dos ainsi à l’Histoire, en suivant des prophètes de malheur qui les caressent dans ce qu’ils ont de plus sensibles : le sentiment national !

Le véritable enjeu du scrutin

C’est l’Europe, évidemment et pas nos petits problèmes franco-français. Il ne s’agit pas de voter pour ou contre l’euro. Il ne s’agit pas de voter pour ou contre l’intervention en Ukraine. Ces sujets-là sont à côté de la plaque. Il s’agit d’élire les députés européens et de façonner par notre vote la configuration du futur parlement de Strasbourg. Et ce n’est pas anodin : de la majorité qui se dégagera dépendra le choix du futur président de la Commission européenne. Ce sera Martin Shultz le social-démocrate allemand ou Jean-Claude Junker pour le Parti Populaire européen. Le vote défouloir n’y changera rien, pas plus que les états d’âme d’Henri Guaino ou l’esbrouf de Laurent Wauquiez pour vendre son livre. Par contre, les orientations qui suivront pour les cinq prochaines années seront déterminantes. Il ne faut donc pas se tromper d’élection.

Face à une Chine qui est en passe de devenir cette année la première puissance économique mondiale, face à une Amérique en pleine reconquête, face à une Russie redevenue impérialiste, les défis à relever sont gigantesques. Seule l’Europe est à la mesure. Croire que la France recroquevillée sur elle-même pourrait résister avec ses petits bras même pas musclés, est une farce tragique. Le dénigrement systématique et suicidaire de ce qui a été fait jusqu’à présent ne peut servir de feuille de route, pas plus que le repli sur soi ultra-souverainiste que nous servent les antieuropéens.

L’Europe est l’avenir de la France !

Je crois que la génération à laquelle j’appartiens, qui a connu la guerre froide, la division de l’Europe et le rideau de fer a le devoir de lutter contre le désenchantement qui gagne les peuples de l’Europe et particulièrement nos concitoyens. Une Europe plus dynamique, plus forte, plus démocratique, avec un gouvernement économique au service du modèle social caractéristique du vieux continent, est à notre portée. Des initiatives franco-allemandes fortes ouvertes aux autres pays, une volonté commune de mener la transition écologique au service d’une vraie politique énergétique, un esprit civique européen, peuvent donner consistance au rêve européen et nous donner les moyens de faire face souverainement aux défis du monde.

Préparer l’avenir suppose un état d’esprit offensif, du réalisme et surtout de l’audace, celle de croire encore en l’Europe. Les derniers mois des progrès importants ont été accomplis, notamment avec l’union bancaire. C’est la preuve qu’il est possible de bâtir ensemble un chemin qui donnerait du sens à l’Union, susciterait sinon la ferveur, à tout le moins l’adhésion.

 

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