HISTOIRE
A QUOI SERVENT LES VERTS ? A RIEN !
REFONDATION… SUR DU SABLE

CHANGEMENT DE TON MAIS PAS DE FOND !

Hollande 14  Valls 2
 

Il faut toujours trouver 85 milliards d’ici 2017. 30 milliards pour le pacte de compétitivité, 5 milliards pour le pacte de solidarité, 50 milliards d’économies, sans parler des dérapages budgétaires qu’il faut compenser. On voit bien le détail des dépenses nouvelles. Pour leur financement, c’est toujours aussi flou. Le chiffrage n’est pas détaillé et il manque 11 milliards à l’appel, pour le moins.

La valse est plus rythmée, mais la musique est la même !

Le nouveau premier ministre a obtenu 306 voix, 4 de plus que son prédécesseur. Ce n’est pas une surprise. A moins d’être suicidaires, les députés socialistes ne pouvaient que voter la confiance. Les Verts se sont divisés et la gauche Méluche se place clairement dans l’opposition. Rien d’extraordinaire. Hollande a quitté le pilotage automatique façon sombre Ayrault (celui qui porte le chapeau) en pilotage « Manuel », plus risqué mais il n’avait pas le choix : sur terrain électoral très glissant, la boîte automatique n’est pas efficace. Avec le bouillant Catalan, ça va être plutôt « sport » entre l’Elysée et Matignon.

Le pouvoir a-t-il tenu compte du vote des municipales ?

Pas vraiment, même si l’habillage tente de le faire croire. On notera au passage que l’hommage au prédécesseur s’est mué en un véritable assassinat de sa politique, résumé en deux expressions : « trop de souffrance, pas assez d’espérance ». Le ton se voulait martial, mais est resté laborieux pour décliner une feuille de route qui n’était pas la sienne. On a pu faire la différence quand, à la conclusion, Manuel Valls s’est libéré, avec des accents patriotiques à faire pleurer d’émotion un buste de Marianne. La déclaration de politique générale était importante pour vérifier la volonté d’entendre les citoyens. Ils ont voté contre le matraquage fiscal et des lois sociétales dont ils ne veulent pas, on leur répond qu’on continue la même politique en distribuant au passage, à minima, de l’argent qu’on n’a pas, pour calmer la frange marxo-gaucho.

Le retour de « l’arrogance française ».

Le discours sur l’Europe est plus inquiétant. A la tête de l’Etat on ne se rend même pas compte de l’inquiétude que suscite l’attitude française : en gros, refus de l’austérité et bras de fer avec nos partenaires sur les objectifs de réduction des déficits qui ne seront pas tenus. Notre pays est-il en mesure de faire entendre sa voix, et surtout d’être écouté. Faute des ajustements nécessaires toujours remis aux calendes grecques, la France peine à retrouver la croissance et plombe l’ensemble de l’union européenne. C’est pour cette raison qu’on lui accordera probablement un nouveau délai pour rentrer dans les clous. Mais comment réagiront les marchés ? C’est une autre affaire. L’épée de Damoclès qu’ils tiennent au-dessus de nos finances est bien réelle. A cet égard, le collectif budgétaire prévu début juin (après les élections pour les mauvaises nouvelles) sera décisif. En attendant le message envoyé aux Français et aux autres états n’est pas de nature à donner envie de voter le 25 mai. Déplorable ! L’Europe n’est pas un problème, elle est la solution !

Un curieux tandem !

D’un côté le brio, le goût de l’action, la volonté d’avancer vite. Les Français peuvent-être séduits par le style. Mais ne nous y trompons pas. Le gouvernement est fait de telle façon que le Premier Ministre est cerné par les hommes de l’Elysée. On a déjà entendu une dissonance entre Montebourg et Sapin à propos des efforts budgétaires, et à Berlin. Il faudra gérer la buse du Poitou, qui se permet un 20H avant même que son patron s’exprime et faire comprendre à Hamon que l’embauche des enseignants s’arrêtera aux 16 000 postes déjà créés, sans parler de la réforme des rythmes scolaires qu’il faudrait mieux mettre sous le tapis. Il aura à faire avaler à sa garde des sceaux la remise à plus tard du vote de sa réforme pénale…

De l’autre, Machiavel est à la manœuvre. On peut compter sur lui pour ramasser les points que son chef de gouvernement pourrait gagner et le « cravater » quand il jugera que son maintien est dangereux pour sa survie. Acculé, il n’a pas pu faire un autre choix. Il pense avoir pris toutes les précautions. C’est sans compter avec l’ambition de l’hôte de Matignon, qui, le moment venu, n’aura pas de scrupules à jouer les « Brutus ».

Ces deux-là ne peuvent que s’entre-dévorer. Le fait qu’ils appartiennent à la même famille n’y change rien. Au contraire !

 

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