L’AFFRANCHIE ZEN, LE DISSIDENT AMBITIEUX ET LE MAITRE CHANTEUR
16 janvier 2014
Ce pourrait être le titre d’une fable de La Fontaine. Ce n’est que l’amorce du petit mélodrame électoral qui va se jouer à Saint-Barthélemy pendant presque trois mois, à moins que ce ne soit une comédie.
Mes lecteurs du cru auront reconnu-là les trois têtes de listes connues à ce jour qui vont s’affronter pour conquérir la mairie.
Le canard sans tête s’en est trouvé une : un « maitre chanteur ». Coin ! Coin !
L’intéressé me pardonnera ce jeu de mot facile qui fait référence à sa qualité de principal chef de chœur de la chorale et non à sa probité qu’on ne saurait mettre en doute. Dernier de la liste Pilet le voilà promu chef de file d’une liste de rassemblement des gauches verte, rose et rouge, preuve vivante du message biblique comme quoi « les derniers seront les premiers ». Nous ne doutons pas qu’il va nous promettre des « lendemains qui chantent ». Savoir si le chœur sera en harmonie est une autre affaire. Si c’est comme au gouvernement… Et s’il dirige la campagne comme il mène sa chorale, c’est-à-dire « à la baguette », ses électeurs (et électrices) n’ont qu’à bien se tenir. Des électeurs qui, les sondages le confirment encore, sont plus tentés de déserter ou de voter FN. Il a pris comme slogan « Saint-Barthélemy dynamique ». La gauche locale en a bien besoin, car elle n’en a fait guère preuve pendant six ans d’opposition.
Nous avons la confirmation de la liste du « dissident ambitieux ».
C’est bien comme cela qu’il faut le dénommer puisqu’il s’est refusé à tenir compte de la démocratie interne qui lui a signifié un net désaveu. Comment peut-on prétendre rassembler les électeurs quand on n’est pas capable de commencer par rassembler son camp ? Accueillant le quidam sur le pas de la porte de chaque cérémonie bartholoméenne, il ne perd pas une occasion de se mettre en avant et il fait tout pour laisser croire qu’il est parrainé en sous-main par le maire sortant qui « officiellement » ne soutient personne. Cela ne suffit pas pour occuper un espace électoral. Il fait dire sous le manteau, comme une sorte de condamnation, que la liste de sa concurrente est une liste UMP, alors qu’elle ne l’est pas plus que celle du maire sortant à laquelle il appartenait, puisqu’il s’agit en l’occurrence de ses anciens colistiers de 2008. Un discours qui trahit son sectarisme. Ce n’est pas ainsi qu’il fera oublier que la sienne penche sérieusement à gauche, sous couvert de rassemblement sans étiquette. Il suffit pour s’en convaincre d’aller voir comment on l’assaisonne sur le blog de l’opposition. A gauche non plus, on n’aime pas la concurrence déloyale. « Sans étiquette » : en politique c’est comme pour une bouteille de vin, il vaut mieux se méfier du contenu.
Et puis il y a celle que je dénommerai « l’affranchie zen ».
Forte du soutien largement majoritaire du groupe SBRE (Saint-Barthélemy Réussir Ensemble), elle ne recherche pas de tutelle et compte mener sa campagne en toute liberté tout en restant dans le droit fil d’un héritage qu’elle assume totalement. Elle a bouclé sa liste en un tour de main, récupérant les poids lourds du conseil municipal tel l’adjoint aux finances et l’adjoint aux sports, pour ne citer qu’eux, et la majeure partie des conseillers sortants qui souhaitaient repartir. Elle s’est mise rapidement au travail, veillant à souder son équipe tout aussi diverse en sensibilités que les précédentes. De la concurrence elle n’a cure pas plus que des chausse-trappes qu’on lui tend. N’attendez pas d’elle la querelle ou la zizanie. Elle a décidé d’avancer, forte de l’expérience acquise comme première adjointe, s’appuyant sur ses compétences, aussi droite dans ses bottes que loyale. Et loyale, elle l’a été pendant huit ans, dont six au premier rang à côté du maire. Atout supplémentaire : c’est une femme active à l’esprit ouvert. C’est bien dans l’air du temps. De quoi faire entrer Saint-Barthélemy dans le 21ème siècle. Voilà une candidature rafraîchissante qui renouvelle le genre enseignant auquel la ville était abonnée.
Si j'en juge par mes propres constatations pendant la campagne à St Barthélémy en 2008 et le déroulement du mandat de J.F. Jeanneteau les électeurs(trices) ne peuvent qu'adhérer à cette fine analyse de D.Houlle qui connaît bien les forces et faiblesses en présences.Et soutenir la candidate affranchie et zen..!
Rédigé par : Jean-Yves FRABOULET | 16 janvier 2014 à 23:31
toujours égal à lui même Monsieur Daniel Houlle
pratique l'outrance, ce bel esprit se comporte en inquisiteur,
tressant des lauriers à ses amis politiques, la réalité est plus complexe.
je vous plains Monsieur, c'est le comportement d'un refoulé qui aurait
aimé être Maire dont personne ne voulait parce que inconstant
sincères salutations.
Bernard Lann
Rédigé par : Bernard Lann | 21 janvier 2014 à 08:30
Comme quoi on ne peut pas plaire à tout le monde. Moi, j'aime bien l'outrance quand elle répond au sectarisme.
Rédigé par : R Mes | 21 janvier 2014 à 21:46