HISTOIRE
VILLENEUVE : UN RESULTAT SANS SURPRISE !
QUOI DE NEUF SUR LA BANQUISE ?

C’EST PAS PARCE QUE LE PIRE EST ANNONCE, QU’IL NE FAUT PAS Y CROIRE !

Récession


Rien ne va plus.

La tourmente dans laquelle le pays est plongé, loin de se calmer, est en train de s’aggraver. Les chiffres du chômage qui s’égrènent chaque mois se suivent et se ressemblent, l’argent ne rentre pas dans les caisses de l’état ni dans celles des commerces, illustrations dont on se passerait bien d’un pays tétanisé et à l’arrêt. Seules prospèrent les affaires, savamment orchestrées par une majorité qui a mal à sa gauche, meurtrie par ses propres turpitudes plus ou moins mafieuses et par la découverte que sa théorie de la vie économique ne colle pas avec la réalité, et tente par ce moyen, grâce à une connivence providentielle avec des juges partisans, de cacher sa misère intellectuelle et morale.

Le pire est devant nous.

Le gouvernement a beau faire, rien ne marche. La boite à outil ne sert pas à grand-chose. Le Président se rend en grande pompe à une émission emblématique de M6, tel un voyage d’Irène en Epidaure, pour y connaître un bide retentissant, preuve s’il en est besoin de la déconsidération du « politique » qu’il symbolise, image concrète de l’impuissance.

Et de fait, le Cice ne décolle pas, les contrats d’avenir avancent au compte-goutte, les contrats de génération restent en nombre confidentiel. Quant au fameux accord sur l’emploi et au choc de simplification, notre économie moribonde sera morte avant qu’ils fassent de l’effet. Alors, pensez, l’inversion de la courbe du chômage, sauf trucage à coups d’argent public qui creusent dette  et déficits, reste un bel exercice de sémantique.

Regardons la réalité en face.

Nous sommes face à notre réalité, à notre système autorécessif, avec des secteurs qui ne dépendent que de nous : bâtiment, agroalimentaire, services à la personne… que le gouvernement est en train de faire s’effondrer par des choix absurdes. C’est 400 000 emplois qui auraient pu être préservés et ne le sont pas.

Moins de 5 000 entreprises sur 2,5 millions ont demandé à bénéficier du préfinancement du « crédit d’impôt compétitivité emploi » qui est pourtant la mesure principale mise en avant par le gouvernement pour soutenir l’économie. Les entrepreneurs dénoncent la complexité du dispositif et réclament des mesures plus directes. Ce peu d’entrain repose sur des réticences évidentes mais surtout sur la conjoncture : baisser le coût du travail, c’est bien, encore faut-il qu’il y ait du travail. Le chef de l’état annoncé de nouvelles mesures pour alléger le coût du travail sans qu’on sache lesquelles.

Les emplois d’avenir qui ont montré dans le passé leur ruineuse inutilité, peinent à atteindre les 20 000 d’ici la fin du mois, alors qu’on table sur 100 000 d’ici la fin de l’année. Le Ministère de l’Education se fend de 10 000 embauches d’assistants d’enseignement en contrats aidés, pour apporter sa pierre à l’édifice. Le mal est plus profond : ces emplois-jeunes déguisés ne trouvent pas preneur ni du côté des bénéficiaires pour qui le shit est bien plus lucratif ni du côté des collectivités censées les créer.

Les comptes du premier trimestre 2013 confirment le retournement à la baisse de l'investissement des entreprises. En cause : la faiblesse de la demande interne, l'ampleur du choc fiscal et des performances à l'exportation insuffisantes. Début 2013, les dépenses d’investissement des sociétés non financières se contractent au rythme de 3,2% l’an. Il s'agit du cinquième trimestre consécutif de repli. Deux facteurs expliquent ce recul : la faiblesse de la demande intérieure et l'érosion des résultats de l’ensemble des sociétés, conséquence du choc fiscal qui devrait atteindre environ 12 milliards d’euros (5% des profits) en 2013.

La consommation des ménages, qui a reculé en 2012 de 0,4%, est durablement touchée, et ce sont tous les secteurs qui pâtissent de cette frilosité, les achats d’automobiles neuves en premier lieu. Seules la téléphonie et les biens liés au logement gardent encore un peu de dynamisme. Cela s’explique par la baisse du pouvoir d’achat de près de 1%, recul historique depuis 1984. Surtout, et c’est le plus inquiétant, le pouvoir d’achat par « unité de consommation » qui colle davantage à la réalité, s’est replié de 1,5% en 2012. Là encore, la pression fiscale joue un rôle prépondérant.

La spirale infernale est en marche.

L’accumulation de ces mauvais points, non seulement a conduit à la récession et à l’austérité, mais altère significativement les rentrées fiscales, ce qui aura pour effet de creuser un trou de 30 milliards d’euros d’ici la fin de l’année selon François Fillon, puisque dans le même temps, le pouvoir socialiste continue à dépenser. Le cercle vicieux de Laffer, selon lequel l’impôt tue l’impôt, est en train de se vérifier sous les yeux éberlués du Mister Casanova du budget. On pouvait espérer que le gouvernement comprendrait son erreur. Eh bien non !

C’est ainsi que, pour la réforme des retraites, on s’achemine vers un système qui, une fois de plus, risque d’être insuffisant, parce qu’on ne prend à bras-le-corps ni les régimes spéciaux ni celui des fonctionnaires. Et on va augmenter, pour boucler la réforme, les prélèvements obligatoires pour les actifs, pour les retraités, pour les entreprises. Dans un cycle de pression fiscale qui ne diminue jamais, on ne peut que continuer à réduire le pouvoir d’achat.

En attendant le miracle d’un retour de la France à la compétitivité, qui va demander des années d’efforts, il ne reste plus, pour faire tourner la machine, que la consommation intérieure. Au lieu de l’encourager, on l’affaiblit. Au lieu d’entrer dans un bras de fer avec les syndicats, on ponctionne la classe moyenne. Au lieu du courage dicté par la réalité, on préfère les bons vieux impôts.

La catastrophe est imminente.  

La récente remontée des taux d’intérêts allemands à 10 ans inquiète la communauté financière. Et l’inquiétude porte sur le marché obligataire dont le krach se profile à l’horizon, avec pour conséquence une forte hausse des taux d’intérêts à long terme, dramatique dans les circonstances conjoncturelles présentes. Il suffira, en effet,  que le retournement des marchés financiers, dont la bulle menace d’éclater, se traduise par une hausse de nos taux d’intérêts pour que l’Etat soit à la rue. Et nous avec !

J’espère me tromper.

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