« Je veux affirmer l’importance cruciale des frontières »
30 avril 2012
Nicolas Sarkozy a fait valoir à Toulouse, l’importance de « la Nation » et de ses frontières, déterminé à refuser de voir notre pays « se diluer dans la mondialisation ».
Le Président de la République a appelé ses concitoyens à « être fiers d'être français ».
Selon Nicolas Sarkozy, « l'Europe a trop laissé s'affaiblir la Nation alors que les pays qui gagnent dans le monde aujourd’hui, ce sont les pays qui croient dans l’esprit national ! ». Il a accusé « la pensée unique, le système, notamment le système médiatique » d'avoir « confondu le sentiment national, qui est hautement respectable, avec le nationalisme qui est une idéologie profondément dangereuse ».
« La Nation est un partage, le partage d’une identité collective, elle a toujours eu contre elle ceux qui ne croient qu’à la lutte des classes ! Ils ont oublié combien comptent pour un homme l’attachement à sa terre natale, au paysage dans lequel on a grandi, à la culture dont on a été nourri par ses parents et ses grands-parents, ils n’ont rien fait d’autres que d’ouvrir la porte à la loi des communautés et des tribus ! S’il y a du communautarisme et des tribus, c’est parce que l’on n’a pas assez défendu la Nation ! » a-t-il assuré.
Mais il a demandé de ne pas confondre « l'amour de sa patrie avec la haine des autres », mettant en valeur le patriotisme, qui est « l'amour de la patrie », et qui n’a rien à voir avec le nationalisme qui est « la haine de l'autre ».
Pour Nicolas Sarkozy, l’effacement des frontières quelles qu’elles soient – économiques, culturelles, morales – a été une grave erreur car « sans frontières, il n’y a pas de Nation, pas d’Etat, pas de République, pas de civilisation ». « La frontière, c’est l’affirmation que tout ne se vaut pas, qu’entre le dedans et le dehors ce n’est pas la même chose, tracer une frontière entre les cultures, le vrai et la faux, la beauté et laideur, c’est le long travail de la civilisation ». « L’Europe a trop cédé à la religion du libre-échange et de la déréglementation au nom de l’abaissement des frontières, trop cédé à une conception d’un monde sans Etat » a-t-il défendu.
« Nous ne sommes pas supérieurs aux autres mais nous sommes différents des autres et nous voulons que l’on respecte cette différence ! »...
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