C’EST CLAIR ET C’EST DU BON SENS
25 avril 2012
« D'accord avec le Front national, il n'y en aura pas, de ministres du Front national, il n'y en aura pas », a déclaré Nicolas Sarkozy, ce matin sur France-Info, ajoutant : « je ne l'ai jamais souhaité, jamais voulu, parce que nous avons des points de désaccords ».
« Mais je refuse de diaboliser des hommes et des femmes qui, en votant pour Marine Le Pen, ont exprimé un vote de crise, un vote de colère, un vote de désespérance. Je dois en tenir compte, je dois les écouter, je dois les entendre et pas considérer qu'il faut se boucher le nez… ». Il en a profité pour préciser ses déclarations de mardi quand il avait dit que si Marine Le Pen avait le droit de se présenter à l'élection présidentielle, c'est qu'elle était « compatible avec la République ».
« A partir du moment où la République autorise Marine Le Pen à être candidate, c'est que le Front national est un parti démocratique, sinon, on ne l'autoriserait pas. Il faut être cohérent. Et donc, les Français, les citoyens qui votent pour elle, on ne va pas le leur reprocher ... S'il y avait quelque chose d'anti-républicain à présenter la candidature de Marine Le Pen, alors, il faut l'interdire, il faut aller jusqu'au bout. Si c'était très mal de voter pour Marine Le Pen, pourquoi, alors, est-elle proposée au choix des Français? ».
« Il n'y a pas un mauvais vote et un bon vote. C'est aux Français de choisir et j'ai revendiqué le droit de parler à ces Français qui, en votant pour Marine Le Pen, ont exprimé quelque chose. Je suis bien obligé de considérer que 18% des Français qui se sont exprimés pour Marine Le Pen, ce n'est pas 18% qui ont les idées de l'extrême droite. Ces gens-là, si on veut les remettre dans le champ des formations républicaines, il faut s'adresser à eux ».
« M. Hollande a dit : ils ont eu tort, moi je pense que quand le peuple parle et s'exprime, il n'a pas tort. Les électeurs qui ont voté pour moi, les 27% et plus, ne m'appartiennent pas. Je conteste l'idée que les 18% appartiennent à Marine Le Pen, c'est des gens qui peut-être avant votaient socialiste ou votaient pour moi. Mon devoir est de m'adresser à eux ».
J’ajouterai que ce n’est pas plus condamnable de s’adresser aux électeurs de Marine le Pen que de courtiser ceux de Jean-Luc Mélenchon .
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