SUR LE CARNET DE CAMPAGNE DE SERAPHIN
13 décembre 2011
Cette semaine encore, il y en a pour tous les goûts. Vivement la trêve des confiseurs que tout ce petit monde (le « microcosme » aurait dit Raymond) se calme.
Commençons par l’écologie : comment donner dans la « verdure » avec une devanture rose ? Au PS on a trouvé le « truc », il suffisait d’y penser : un certain nombre d’assos bien pensantes ont décidé de se regrouper pour inventer « Fait main » « la manufacture de l’écologie », qui appellera à voter Hollande dès le 1er tour. Est-ce la réponse camouflée à Eva Joly ? S’agit-il d’un coup des « Hollandais » pour enfumer l’accord PS-Vert signé entre l’amère de Lille et la pie jacasse verte ? De toutes façons ils ont du boulot pour « verdir » Hollande : ils n’auront pas assez de toute la campagne pour « fabriquer à la main » autant de projets que ceux qui ont été mis en œuvre par le Grenelle…
L’amère de Lille, jamais en retard d’une formule, appelle de ses vœux un « printemps démocratique », appellation pompeuse pour cacher une réalité qui l’est moins : le printemps sera-t-il vraiment démocratique si le PS rafle tous les pouvoirs : Sénat, Assemblée, Présidence, 20 régions sur 22, 65 départements sur 100, la cour des comptes.... Une omnipotence dangereuse dont on a quelques prémices de mains dans le pot de confiture, avec l’affaire Guérini à Marseille et peut-être une affaire Kucheida en Pas-de-Calais, sans parler d’autres bricoles en Languedoc-Roussillon. En attendant, au vu des investitures délivrées, il semble bien que Jack Lang continue son « parcours de découvertes » et reste en jachère faute de circonscription.
Pour rester dans le même registre, M. Mollet a jugé que le sommet de Bruxelles avait accouché d’un accord « flou ». Un peu court le commentaire, preuve qu’il ne l’a pas lu ou qu’il se réfugie dans sa posture habituelle, oubliant que le plan franco-allemand a tout de même été validé par 26 pays sur 27. Et revoilà Perlinpinpin : s’il est élu, il va le renégocier en mettant en avant trois points qui montrent son incompétence et sa méconnaissance des traités, il affirme que la plupart des salariés bénéficieront de la retraite à 60 ans, … bref, demain on rase gratis. D’autant plus que de telles déclarations sont de nature à inquiéter les marchés et dégrader un peu plus la situation de notre pays. Cela est fait pour compliquer la vie du Président sortant, mais c’est Pyrrhus qui est à l’oeuvre !
Et le Sénat : la haute assemblée, comme on dit, est devenu le réceptacle emblématique de la vanité –pour ne pas dire la vacuité- de la gauche ! Pourquoi s’évertuer à faire voter des lois dont on sait qu’elles n’ont aucune chance d’aboutir, sinon pour faire purement et simplement de l’agitation politique. Pourquoi se gêner, puisque ça ne sert à rien ! Instructif quand même quand on s’aperçoit que les sénateurs avaient voté 30 milliards d’impôts supplémentaires.
Jean-Louis Borloo tente désespérément d’exister. Il vient de refaire le coup de l’anniversaire de la loi de 1905. L’occasion pour lui de réunir un banquet –vieille tradition radicale- et de faire un discours pour appeler à un double big-bang idéologique et républicain. Impressionnant. Le dernier à avoir fait ce coup-là, c’est Michel Rocard. On sait ce qu’il en est advenu. Autre plat réchauffé (ils ont l’habitude du cassoulet, alors…) : il veut ressusciter feues les majorités d’idées chères à Edgar Faure. Jean-Louis, étonne-nous, mais ne nous ressert pas ces plats-là !
François Bayrou est entré en campagne au cours d’un meeting où il a fait son « coming out » en venant exceptionnellement avec sa femme. Autant je partage son analyse sur le PS, autant je trouve qu’agiter « les affaires » pour se distinguer de l’UMP, ce n’est pas très élégant et c’est injurieux, parce qu’il n’a à sa disposition que des suspicions. Il est vrai qu’il aura beaucoup de mal à se différencier par ailleurs.
Enfin, Le Galouzo a sauté le pas. Mais c’est un non-événement qui ne mérite pas vraiment qu’on en parle. A 1% on ne divise pas, on n'existe pas. Et on ne tire pas sur une ambulance.
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