LA BONNE ANNEE D’ARCHIBALD
02 janvier 2011
Puisque la tradition veut que nous sacrifiions aux vœux avec le nouvel an, je me suis demandé ce qu’on pouvait bien souhaiter à la France pour 2011. Et n’étant rien d’autre qu’un citoyen lambda, je me suis permis de rêver un peu, en sachant bien que la réalité, de toute façon, saura bien nous rattraper, et plus vite qu’on ne le voudrait.
En temps que « sarkonaute » convaincu –y’en a- j’aimerais bien qu’en 2011, année préélectorale s’il en est, on ait dans notre bon pays une opposition un peu moins bête et méchante. Parce qu’il faut bien le dire, entre Ségodinde mise au pilori de l’agacement par les Français si l’on en croit le sondage d’un nouveau type, et l’amère de Lille version « je souris quand je m’pince » assortie de son factotum d’Hamon qui n’a rien d’un dieu égyptien mais qui est plutôt au commentaire politique ce que le cure-dent est au bec d’un coq, on n’est pas gâté. L’esquisse du nouveau programme socialiste n’est pas faite pour me rassurer au sens où je ne vois pas comment il va permettre d’élever le débat.
J’aimerais aussi une majorité moins désarmante. Non pas qu’elle n’ait pas fait un travail immense en votant les réformes aussi indispensables à la France que la dialyse l’est à l’insuffisant rénal. Simplement on aimerait qu’elle évite ce genre d’amendement à la noix, comme celui sur le patrimoine des députés, qui jette bêtement la suspicion et qui nous empêche de voir clairement le travail accompli. Un président de groupe tout neuf qui se retrouve en short au premier virage, ça fait un peu désordre !
Et puis, là je délire vraiment, je voudrais bien qu’en 2011 nos édiles de tout poil pris d’un accès de lucidité, décident de diminuer les dépenses publiques en taillant dans tout ce qui est superflus et pas franchement indispensable. Qu’on puisse seulement envisager dépenser 400 000 € pour inaugurer un tramway et présenter la délibération nous montre que certains n’ont plus les pieds sur terre. Le problème c’est que le « syndrome du siège » en atteint beaucoup. Et il y a de quoi faire, de l’Etat à la plus petite mairie, en passant par tous les syndicats mixtes et autres structures gonflables pour ne pas dire gonflantes. Tout le monde est concerné. Aux économies, citoyens ! Liberté, égalité, sobriété !
Comment ne pas finir par les Français ? Que leur souhaiter d’autres qu’une bonne prise de conscience que l’Etat ne peut plus rien pour eux, que les caisses sont vides, et pis, que le pays est en état de surendettement. Eux qui font du chômage –pourquoi pas- leur priorité, avant la sécurité –on peut le comprendre aussi- devraient mettre en exergue et avant tout, l’équilibre des comptes publics et le désendettement de la France sans lesquels nous irons tout droit à la ruine et à l’accentuation du cycle décadent dans lequel nous sommes entrés. Français, ne te demande plus ce que l’Etat peut faire pour toi, mais demande toi plutôt ce que tu peux faire pour lui. Réduire les dépenses et botter le cul à tous ceux qui te propose de les élire en promettant de dépenser plus !
Voilà le programme. Il m’aura fallu à peine trois minutes pour "réaliser" que rien de tout cela n’est ... "réalisable". Quoique…
Bonne année !
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