IL FAUT TRA-VA-ILLER !
13 janvier 2011
C’est sur le principal échec du quinquennat de Nicolas Sarkozy que va se jouer la prochaine présidentielle : le pouvoir d’achat. La crise en est évidemment la principale cause, mais les Français n’en ont cure ; aussi bien les ouvriers et employés que ceux qui constituent ce qu’on appelle communément « la classe moyenne ».
L’équation est compliquée. Entre ceux qui bénéficient des prestations sociales, ceux qui « touchent » comme on dit, et ceux qui constituent le haut du panier et pour qui le pouvoir d’achat n’est pas un problème, il y a ceux qui gagnent trop pour « toucher » et pas assez pour être à l’aise. Ce sont les éternelles victimes des « effets de seuil ». Ce sont aussi les gros bataillons de la moyenne de la « classe moyenne ». Ce sont ceux-là qui ont le plus cru au slogan « travailler plus pour gagner plus ». Ils sont aujourd’hui les plus déçus.
Tout le monde l’a bien compris. Qui séduira le mieux ces « classes moyennes », après qui tout le monde court désormais ?
Quelques précisions pour comprendre. En termes de revenus, on range dans cette catégorie les ménages disposant de 1.200 à 3.000 euros de revenus mensuels. Les analyses historiques montrent qu'elles ont explosé au cours des Trente Glorieuses. Mais après une période faste, leurs conditions de vie n’ont cessé de se dégrader entre les augmentations d’impôts et leurs salaires stagnants. Le déclassement qu'elles ressentent nourrit le pessimisme constaté dans les sondages. C'est le fond du problème posé aux politiques, et que la crise aggrave encore. Or plus de la moitié des Français, déclarent y appartenir. S'y retrouvent ainsi les professions intermédiaires, les enseignants, agents de maîtrise et employés, un gros tiers de retraités…
Voilà pourquoi les "Français moyens" détiennent probablement la clé de l’élection. Les socialistes y fondent de grands espoirs avec DSK, espérant y renouveler la performance de Mitterrand (56 %) et oublier la déconvenue de 2007 (37 %). Manuel Valls s'est rendu compte des effets pervers des 35 heures sur notre économie et traduit l'aspiration au travail par une abrogation qui paraît logique de la loi, espérant s'attirer les bonnes grâces de cette partie de l'électorat. De son côté, Nicolas Sarkozy, solidement campé sur les retraités, ne désespère pas de les convaincre par sa gestion douce de la crise, sa modération fiscale, son discours sécuritaire…
La solution ? Leur redonner du pouvoir d’achat ! Et c’est là que ça coince. Augmenter les salaires en pleine reprise, c’est impensable, en tout cas d’ici 2012, et c’est prendre le risque d’accentuer les délocalisations. Il faut donc maintenir le dispositif actuel des heures supplémentaires défiscalisées qui apportent un supplément de revenu à 5 millions d’entre eux. Le débat sur les 35 heures qui remettrait en cause ce petit plus sera très mal vécu. De même, les augmentations d’impôts ne seront pas les bienvenues. La marge de manoeuvre est donc étroite, car il faut en même temps annihiler les effets dévastateurs du bouclier fiscal devenu, par l’hystérie de la gauche sur le sujet, un symbole d’injustice fiscale. On voit donc quel chemin tortueux est pris pour la reconquête de leurs voix. Car, la suppression de l’ISF pour le remplacer par un impôt sur les revenus du patrimoine pourrait bien être un remède pire que le mal. Les apparences de justice et de rationalité sont souvent trompeuses en matière d’efficacité économique.
La France ne s’en sortira que si elle produit plus de richesses. Travailler plus, si on peut, reste à l’ordre du jour.
L’entreprise ou je travaille achéte entre autres choses des moteurs électriques en Chine alors qu’auparavant elle les achetait en France et cherche à sous-traiter en Chine une partie du travail des salariés ;
Certains entrepreneurs n’ont aucune déontologie particuliére et veulent rapidement gagner de l’argent ; ils vous diront que s’il ne font pas cela ils vont fermer ou licençier .C’est à voir ?
Alors qu’’ils devraient orienter leur effort et leur recherche pour abaisser les coûts de production vers les entreprises Françaises qui ne demandent qu’à travailler et avec un peu d’imagination, de tenaçité , de dialogue , de confiance et de volonté peut-être est-il possible d'arriver à des résultats qui satifassent les deux parties , l’entrepreneur et le sous-traitant
Je ne suis pas manager ,je suis ouvrier mais j’ai l’impression que c’est comme cela que l’on s’en sortira .
Rédigé par : Chris | 13 janvier 2011 à 19:27
Au lieu de faire la réformette des retraites (dixit A LARDEUX) il aurait été utile de mettre en place la TVA sociale ou Antidélocalisation prônée par Jean Arthuis et reprise depuis peu par JF Copé. La réforme sur les retraites est injuste pour certains et n'assure pas le financement à moyen ou long terme des retraites.
La TVA sociale, abaisse les coûts de production français et taxe les importations. Elle n'assoit pas le financement sur les actifs mais sur la consommation.
Avec un ratio actifs/retraités de pluis en plus défavorable, nous allons dans le mur.
Rédigé par : arsouille | 20 janvier 2011 à 09:54
@Arsouille .
Empécher une entreprise de délocaliser , je ne sais pas si cela est possible ( mesurer les avantages et les inconvénients d'une telle loi ) .
Quand à la réforme des retraites , c'est l'avenir qui nous montrera ses inconvénients et ses avantages .
Je ne suis pas assez compétent pour avoir un avis clair sur ces problémes .
Mais quand on demande aux ouvriers de faire des efforts de productivité en permanence pour voir ensuite le travail partir ailleurs , ce n'est pas supportable !
Rédigé par : Chris | 20 janvier 2011 à 19:45