SARKOZY A-T-IL ENCORE UN DESTIN ?
11 novembre 2010
Au moment où se profile le dernier quart temps du quinquennat et alors que s’annonce le changement de gouvernement qui en donnera le ton sinon le tempo, la question se pose au fond de savoir ce que souhaite vraiment faire le Président ensuite : se présentera-t-il à nouveau au suffrage des électeurs ou non ?
Pour beaucoup d’observateurs, la question ne se pose même pas tant ils s’imaginent que Nicolas Sarkozy doit y « penser tous les matins en se rasant ». Pourtant au vu de sa cote de popularité et de la tâche qui reste à accomplir, au vu de l’évolution de la situation économique, le doute sur ses intentions est pour le moins permis : on peut penser qu’il y regardera à deux fois et qu’il est du genre à partir la tête haute plutôt que de prendre le risque d’être battu. Le destin de Nicolas Sarkozy dépend moins du rapport de force politique que de l’état de l’économie en 2012.
Comme Barak Obama, il aura été victime de la « malédiction des réformateurs ». La plupart des réformes qui ont été engagées en France, à l’initiative du Président et conduites par le Gouvernement, que ce soit celle des retraites ou de l’Etat, de la santé, de l’armée, de la justice, ne s’appliqueront avec leur plein effet que dans quelques années, ce qui interdit à leurs concepteurs d’en tirer le moindre bénéfice. Au contraire, les bouleversements qu’elles imposent au corps social au moment où elles sont décidées coûtent très chers aux dirigeants qui les ont portées.
Le temps des réformes structurelles n’est pas compatible avec celui d’une opinion consumériste. Ce qui revient à dire qu’un homme politique qui dispose d’un mandat de cinq ans n’a pas les moyens de conduire le programme pour lequel il a été élu sans le payer du prix de sa non-réélection. Le réformisme est une recette pour un désastre. Et Nicolas Sarkozy aura beau modifier son style, avoir abandonné sa faconde au profit d’une grande sobriété, être passé du « Président Grande Vitesse » à un rythme plus classique, avoir réorienté sa politique vers la droite et le centre, ne modifie pas substantiellement son sort, plus déterminé par la crise et le chômage qu’on ne lui pardonne pas de ne pas résoudre. Qu'il privilégie l'intérêt national plutôt que sa propre carrière ne m'étonnerait pas.
La tentation peut-être grande alors de mettre en application ce que le Président livrait en privé lors de sa campagne de 2007 : « je suis élu, je fais les réformes et je m’en vais. ».
Les réformes, il les aura toutes faites et la plupart de ses promesses auront été tenues au terme du mandat. J’aurai l’occasion d’y revenir. La France a déjà plus changé en trois ans et demi sous Sarkozy qu’en sept sous Giscard ou douze sous Chirac. Et je pense qu’il a peut-être déjà pris sa décision. Le fait qu’il ait changé d’avis sur les réformes qu’il va mener jusqu’au terme du mandat au lieu de la pause annoncée, ce qui rend difficile une campagne de sortant, l’anticipation d’une reprise molle qui ne lui permettra pas de tenir sa promesse sur le pouvoir d’achat, la nécessité d’accentuer l’effort impopulaire de réduction de la dette… et aussi que Carla ait dit à plusieurs reprises qu’elle souhaiterait une vie plus calme… autant d’éléments qui me font penser qu’il ne se représentera pas. Le signe qu’il va envoyer avec le changement de gouvernement sera décisif : s’il garde Fillon sera un argument de plus, peut-être pour mettre son fidèle premier ministre en piste… Jean-François Copé à l'UMP en sera un autre.
Pendant un an, il va s’éclater au G20, réussir comme il en a le talent les compromis impossibles, peut-être même laisser sa marque sur un nouvel ordre mondial, et après… Salut la compagnie ! Sauf si d’aventure les Français lui jouaient l’air du « t’en vas pas comme ça ! ».
Pure Hypothèse évidemment. Nicolas ne m’a pas téléphoné.
Daniel, vous êtes en plein délire. Bien sûr que Sarkozy se représentera, tous les gens qui naviguent dans la sphère politique en sont convaincus, il n'est qu'égocentrisme et ambition ! Et votre phrase sur Carla qui aspire à une vie plus calme, on dirait du sous Paris-Match.
Quand à ce qui restera du quinquennat de Sarkozy, la réponse est simple : rien, la vacuité faite homme, même le Bouclier Fiscal et la TVA sur la restauration ont du plomb dans l'aile.
On oubliera vite ce Président. Allez, passons à autre chose, vite !
Rédigé par : lucien martin | 11 novembre 2010 à 10:55
Pauvre Martin, Pauvre misère...
Alice
Rédigé par : Alice | 11 novembre 2010 à 12:04
c'est vous qui délirez Lucien Martin , vous faites une psycho-névrose avec Sarkozy mais heureusement vous ne représentez pas tous les français loin de là . Quand à passer à autre chose ? Vous rêvez Lucien Martin ,on ne change pas les choses en deux jours en claquant des doigts ou avec les idées farfelues de la Gauche ( quand ils en ont )
Rédigé par : Chris | 11 novembre 2010 à 12:05
Pour rassurer Lucien, je suis de ceux qui souhaitent ardemment que Nicolas Sarkozy se représente, qu'il est le mieux à même d'empêcher un retour de la gauche irresponsable, et qui pensent en même temps qu'en cas de défaillance, c'est François Fillon le mieux placé.
Je peux lui dire aussi que je ne suis pas le seul a échafauder l'hypothèse d'un repli achilien "sous sa tente".
Daniel
Rédigé par : Daniel | 11 novembre 2010 à 12:17
Donc, Daniel, Sarkozy se représentera, tous ses actes ne sont motivés que par ce seul but. CQFD.
Mais que restera-t-il de son premier et dernier Quinquennat ? Rien, de l'agitation, du bougisme, des Berlusconneries.
Pourquoi voulez-vous que son successeur soit forcément de Gauche ? Pas de possibilité à droite, excepté le fat et mollasson Fillon ?
Rédigé par : lucien martin | 11 novembre 2010 à 12:45
L'hypothèse d'un manda t'unique pour des raisons louables ... Carla aspire sous la tente au calme et à la sérénité. On peut la comprendre.
Lucien , je crois que la vision de Martine va mieux. Il y a peut être quelque RV de libre pour une urgence , car ton anti-Sarcosisme t"aveugle et te fait débiter des conneries
J'ai trop souvent fustigé le manque de courage politique pour ne pas saluer chapeau,bas celui qui nous montre chaque jour qu'il en a i
Rédigé par : jibe 124 | 11 novembre 2010 à 16:44
Mais quel courage ? Quels risques prend-il pour lui ? Arrêtez avec ça, ça ne veut rien dire du tout. Demandez un peu à vos députés de qui se passe à l'Assemblée, jamais ils n'ont connu des dossiers si peu préparés, jamais ils n'ont connu une telle incompétence.
Ouvrez les yeux et faites son bilan au lieu de vous aveugler.
Carla, cela ne vaut même pas la peine d'en parler, elle sautera vite sur un autre cheval mais on s'en fout.
Rédigé par : lucien.martin | 11 novembre 2010 à 17:44
Tiens, la suppression de la pub à la télé, on oublie aussi. A mourir de rire...
Rédigé par : Lucien martin | 11 novembre 2010 à 19:11
Daniel a écrit "Pendant un an, il va s’éclater au G20, réussir comme il en a le talent les compromis impossibles, peut-être même laisser sa marque sur un nouvel ordre mondial,"
Il commence fort à Séoul : dernier arrivé, premier parti. Air Sarko is back !
Rédigé par : Lucien martin | 12 novembre 2010 à 12:05
mon pauvre Martin , vous devriez consulter , tout cela vous monte à la tête ;relisez-vous , vous dites de vilaines choses .
Rédigé par : Chris | 12 novembre 2010 à 14:56
Il faut rebaptiser le G20 : c'est devenu le G2. Les USA et la CHINE règlent leurs affaires, les 18 autres sont des seconds rôles, voire des figurants.
Sarko va sûrement mouliner ses petits bras dans tous les sens mais ça ne changera rien. Ite missa est...
Rédigé par : Lucien martin | 12 novembre 2010 à 17:08
Absentem lædit, qui cum ebrio litigat
Rédigé par : Chris | 12 novembre 2010 à 19:34