Christophe Béchu est en
train de gagner son pari. Il va réussir à réunir sur une même liste toutes les
composantes de la droite et du centre, et peut-être même un peu au-delà. De
quoi changer la donne dans une campagne où les concurrences et les rabibochages
de deuxième tour sont toujours périlleux.
François Bayrou en venant
confirmer à Angers, terre de centrisme modéré par excellence, ses choix
absurdes d’alliance de second tour avec les écologistes et la gauche, a fermé
la porte à la possibilité d’une liste d’alliance autour de Jean Arthuis et mis
Laurent Gérault dans l’obligation de choisir. Et comme Laurent est un homme de
centre droit depuis toujours, il ne lui restait plus qu’à renoncer à mener la
liste du Modem. Un accord de l’UMP avec l’Alliance centriste est non seulement
souhaitable mais indispensable et serait même logique. Quoi d’anormal que ceux
qui ont toujours été dans le même camp se retrouvent sur une même liste ? Et
il faut que Laurent Gérault en soit.
Il reste que l’exercice
reste délicat. Il faut à la fois ne décevoir personne et respecter les
équilibres indispensables pour que la « martingale » fonctionne, que
les électorats suivent. Mais, il vaut mieux une seule liste définitive qu’une
liste qu’on remanie entre deux tours. Et il vaut mieux un programme défini une
fois pour toute et qui sera appliqué, que des promesses qui devront passer à la
moulinette des petits arrangements dans les négociations d’un soir de premier
tour. A chacun d’être raisonnable et de ne pas perdre de vue l’objectif final :
la victoire !
Il faudra encore que pendant
la campagne, tout le monde tire dans le même sens, et que chacun respecte ses
partenaires. Banal que de le dire, sachant que la « bête » électorale
est capricieuse et souvent susceptible. Et puis il y a du terrain à ramarrer
face à des adversaires qui cette fois-ci sont les sortants : de quoi
fédérer les énergies, faire ressortir ce qui unit plus que ce qui différencie.
La tête de liste a un talent
indéniable. Christophe n’est pas qu’un orateur. Il a une force de conviction qui
ne se limite pas au dialogue à deux, elle s’épanouit dans les défis collectifs.
Il fédère parce qu’il aime unir et parce qu’il sait montrer un chemin. Il sait
comment amener ceux qu’ils rencontrent et qui regardaient son doigt, à tourner
leur regard vers ce que celui-ci montre… Tout un programme.
Avec un peu
d’audace, la victoire est à portée de main !
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