HISTOIRE
PETITE CHRONIQUE DE LA POLITIQUE QUI PASSE
LE PS FERAIT BIEN DE CENSURER FABIUS !

UNE AUTRE CRISE FINANCIERE ?

                                                           

 

La bourse déprime. Pourtant les chiffres du chômage de juin étaient moins mauvais que les mois précédents. Mais les incertitudes sur la reprise se cristallisent sur le rebond inattendu du chômage américain. Et surtout sur la crainte d'un nouveau tsunami financier. Il trouverait ses origines dans les prêts accordés aux fonds d'investissements pour racheter des entreprises. En Europe, 150 milliards d'euros de crédit pourraient se traduire par des pertes sèches pour les banques. Il s'agit de la fameuse dette LBO (leveraged buy out) du nom de la technique qui permet d'acquérir une entreprise avec effet de levier : peu de capital initial mais beaucoup d'endettement.


Depuis le début des années 2000 et jusqu'à l'année dernière, ces fonds spécialisés ont levé des capitaux en masse et obtenu des banques tous les prêts qu'ils désiraient à des taux avantageux assortis de clauses de moins en moins restrictives. A la belle époque, les banquiers se précipitaient pour être retenus parmi les prêteurs. En revendant les entreprises 4 ou 5 ans après leur acquisition, ils réalisaient de confortables plus-values qui permettaient de rembourser l'endettement et de rémunérer les investisseurs entre 15 et 20% par an, parfois davantage. Sur le plan financier tout le monde y trouvait son compte. Les fonds LBO ont permis au capital-investissement d'accéder au rang des acteurs incontournables du financement des entreprises des plus petites aux plus grandes.


La récession économique donne aujourd'hui des sueurs froides aux seigneurs des LBO et surtout aux banquiers, leurs pourvoyeurs de fonds. Car les prévisions sont de plus en plus pessimistes. Selon une agence spécialisée, 50% des 250 milliards d'euros de dette notée par ses soins sont en risque de défaillance. En France à la fin de l'année dernière, les banques avaient inscrits à leur bilan environ 60 milliards d'euros de dette dont 28 milliards recèlent des pertes potentielles d'après les experts. BNP Paribas a prêté 8,4 milliards d'euros et la Société Générale 5,4 milliards. Evidemment les banquiers se veulent rassurants. Mais une voix s'est élevée la semaine dernière pour mettre en garde les banquiers contre "le syndrome du retour à la normale". En s'exprimant ainsi, le Gouverneur de la Banque de France est sorti de sa prudence légendaire. Il a insisté sur les risques de "second tour" de la crise, en particulier sur les dérivés de crédit et les financements à effet de levier. La dette LBO fait partie de cette dernière catégorie.

Car, jusqu'à présent les banques ont tout fait pour ne pas afficher de pertes sur les financements LBO. Lorsque les entreprises éprouvent des difficultés à rembourser la dette, les banquiers proposent des rééchelonnements. Si la situation devient plus grave les banquiers acceptent de transformer de la dette en capital et d'injecter des capitaux.

Pour le moment les banques font face, mais pour combien de temps ? Elles ne pourront multiplier à l'infini les restructurations de dettes ni la transformation de dette en capital. Un jour ou l'autre elles devront bien passer par pertes et profits certaines de leurs créances. Une chose est sûre la sphère financière redoute que la dette LBO ne mette sur le flan des banques que l'on croyait revigorées ou carrément sorties d'affaire.

                  

Voilà pourquoi les investisseurs broient du noir. D’autant plus que des rumeurs courent sur une crise des cartes bancaires aux Etats-Unis, du même type que celle des « subprimes », des américains jetés au chômage n’ayant plus de salaire pour payer leurs débits différés…

Plus que jamais, il faudra compter sur une autre croissance en attendant celle venue de l’économie mondiale. Celle créée par un grand emprunt national…. par exemple.

 

 

                                                                      

Commentaires

loic TREHIN

Conjoncture : le FMI renoue avec l'optimisme
LE MONDE | 09.07.09 | 16h45

Pour la première fois depuis des mois, le Fonds monétaire international (FMI) exprime un réel optimisme. Il a revu à la hausse, mercredi 8 juillet, l'évolution de l'économie mondiale pour 2009, désormais attendue à - 1,4 % (+ 0,1 point) et celle de 2010, à +2,5 % (+ 0,6 point). "L'économie mondiale commence à sortir d'une récession sans précédent depuis la fin de la seconde guerre mondiale, écrit le Fonds, mais la stabilisation est inégale et la reprise sera probablement timide." Dans son rapport sur la stabilité financière publié le même jour, le FMI prévient : "Comme l'amélioration de la conjoncture financière s'explique pour beaucoup par le solide redressement qu'ont enregistré les actifs à risques depuis mars, les marchés pourraient connaître de sérieux revers, s'ils devançaient par trop le rythme de la reprise économique."

Certes, on en est pas encore à parler d'euphorie, mais de l'optimisme que diable !!

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