UNE VRAIE FAUSSE MAUVAISE IDEE
27 mai 2009
Frédéric
LEFEBVRE a lancé un beau pavé dans la mare en proposant que ceux qui sont en
arrêt maladie puissent éventuellement continuer à travailler en « télé-travail ».
Ce qui, entre nous soit-dit, allègerait le fardeau e la branche maladie (à la
marge, il est vrai). Le chœur des vierges effarouchées a aussitôt brandi le
spectre de la « régression sociale ». Le gouvernement a rejeté l’amendement
provocateur. On peut évidemment penser que le moment était vraiment mal choisi,
juste avant les élections.
Mais c’est
une idée qu’il faudrait creuser. A condition d’être médicalement encadrée, je
trouve que ce n’est pas choquant que quelqu’un qui est en congé maladie pour
une jambe cassée, par exemple, et en situation de pouvoir le faire, puisse de chez
lui accomplir ses tâches professionnelles. Il toucherait une partie de son
salaire et cela réduirait les indemnités journalières de la Sécurité sociale.
Ce qui est
assez drôle, c’est qu’en fait, le député UMP a mis en plein jour des pratiques
qui existent allègrement sans aucun contrôle, de l’initiative même de salariés,
soucieux de traiter les dossiers dont ils ont la responsabilité.
Il n’est
tout de même pas idiot de faire évoluer les règles en tenant compte du progrès
technique et des pratiques sociales….
Cette idée est nulle mais on ne peut attendre mieux de l'improbable Frédéric LEFEBVRE. Au delà des problèmes moraux que cela pourrait poser, personne n'a non plus songé aux conséquences économiques.
Dans un contexte de crise où les missions d'intérim et CDD de courte durée deviennent rarissimes, cette proposition aurait pour conséquence de repousser nombre de personnes vers la marginalité.
Toujours la même question : pourquoi tant d'inconséquence chez nos politiques ?
Rédigé par : lucien martin | 30 mai 2009 à 07:48