ABUS D’EXCES
04 mai 2009
A cinq semaines des élections
européennes, le patron du Modem, François Bayrou, tente son grand retour sur le
devant de la scène politique en publiant « Abus de pouvoir », un
pamphlet contre Nicolas Sarkozy et ce qu'il appelle sa «nouvelle
monarchie».
Avec ce livre, il se pose en premier opposant au Président. En même temps que
les élections européennes du 7 juin, il voudrait déjà préparer sa place pour le
second tour de la prochaine élection présidentielle. « François Bayrou veut faire du test des européennes un nouveau
tremplin vers 2012 », analyse Pierre-Marie Vidal dans un édito pour le
magazine Profession Politique.
Une stratégie qui serait payante, si l'on en croit les récents sondages selon
lesquels le nouvel « IZNOGOUD » obtiendrait 19% à 20% des voix, soit
quasiment le même score que Ségolène Royal, si une élection présidentielle se
tenait aujourd'hui. Nicolas Sarkozy arriverait certes toujours en tête avec 28
% à 30%, un score légèrement en retrait par rapport à son 1er tour
des Présidentielles, mais que le contexte peut fort bien expliquer.
La popularité du Béarnais et les critiques incessantes dont sont l'objet à la
fois le gouvernement et les socialistes, permettent à certains d’imaginer celui-ci
en successeur de Nicolas Sarkozy en 2012. C’est aller un peu vite en besogne.
C’est oublier qu’il a fait le vide dans son camp et ses anciens amis,
aujourd’hui dans la majorité, ne lui font pas de cadeaux. Et comme en réponse à
son pamphlet, Dominique Paillé publie aussi un portrait acerbe du président du
MoDem, qu'il dépeint comme un « conservateur
obnubilé par son ambition élyséenne », prêt à « sacrifier les valeurs du centrisme ».
Enfin, même si elle divise encore les leaders socialistes, la question d'une
alliance entre le PS et le MoDem est de plus en plus au cœur du débat. Pour
certains, c'est la seule chance de victoire pour les centristes comme pour les
socialistes. Mais pour IZNOGOUD ce n’est concevable que s’il est devant.
Evidemment !
Je suis en train de lire "L'enfer à Matignon" consacré aux couples présidents-premier ministres...
La méfiance , voire la détestation est systématique et naturelle... Celui qui est devenu Roi se méfie de tout, de tous !
C'est la règle... Le contraire ne serait pas acceptable pour aucun des présidents que la Vè a généré. Et je m'étonne que ce théorème surprenne un fin politologue comme Lucien M. Alors, bien sûr qu'ils ne s'aiment pas. Mais bon sang! qu'est ce qu'ils sont complémentaires et c'est tant mieux pour la réforme et la gouvernance.
Quand on demande au Roi ce qu'il craint le plus : il devrait répondre : LES AS !
Rédigé par : jibe124 | 05 mai 2009 à 15:50
Je suis heureux de voir que tout le monde admet qu'ils se détestent, cela ne me paraissait pas bien clair dans le texte de Daniel...
La différence est que les Présidents prédécesseurs de Sarkozy avaient de l'intelligence politique et surtout de la culture : ils ont lu Machiavel et savaient utiliser leur premier Ministre pour faire le sale boulot sans s'exposer, quitte à le crucifier sous la demande populaire si le besoin se faisait sentir.
Sarkozy, lui, homme inculte mais intelligent, gouverne à la Berlusconi : il compte sur sa maîtrise des médias pour se faire réélire. Peut-être l'avenir lui donnera-il raison mais je ne suis pas sûr que la France en sorte gagnante.
Rédigé par : Lucien Martin | 06 mai 2009 à 11:00
personnellement je n'arrive pas a comprendre cet homme à cet age et il se prend pour un adolescent! surement il a quelque chose au fond de lui qui ne va pas
Rédigé par : berlosconu | 15 juillet 2009 à 20:00