ETHIQUE EN TOC !
25 mars 2009
L’injustice est un terrain sur lequel prospèrent les
bonnes âmes de gauche. On nous assène toujours les chèques de 300 000 euros
reversés par le fisc à quelques 800 fortunés au nom du bouclier fiscal
en omettant de dire que c’est le trop perçu qui dépasse les 50% d’impôts versés
sur leurs revenus et qui représentent des sommes encore plus astronomiques. En
omettant aussi de dire que 10700 Réunionnais bénéficiaires du RMI ont demandé à bénéficier du bouclier fiscal en 2008 et donc qu'il profite aussi à des milliers de « pauvres »
dont le revenu est inférieur à 3191 euros par part, même si les chèques
restitués sont infiniment plus modestes. Alors, il faut bien le dire, le
parachute doré de 3,2 millions d’euros du patron de Valéo, après les « stocks
option » de la Société Générale et maintenant les Bonus versés à 800
traders du Crédit Agricole, c’est pain béni pour tous ceux qui prêchent contre
le capitalisme, et incompréhensible pour le français touché par la crise.
Est-ce que les gros yeux suffiront ? On peut se
le demander, tant les problèmes ne cessent de rebondir malgré les admonestations
du pouvoir exécutif et de la patronne du M
Etre exemplaire, pour un patron, en ces temps de
crise, est une exigence d’autant plus forte que son entreprise a eu besoin de
fonds publics pour sa sauvegarde. C’est reconnaître que l’ensemble de ses actes
revêt une dimension symbolique : pour les banquiers, c’est assumer les
conséquences des difficultés de tout un secteur qu’ils représentent en partie ;
pour les chefs d’entreprise qui font face à des « restructurations »,
c’est envoyer un signal de solidarité à leurs salariés et à l’ensemble des
autres. Qu’il y en ait qui ne sentent pas cette nécessité en temps de crise est
plutôt inquiétant. Car leur comportement alimente la crise morale qui
accompagne toute crise économique. Ils montrent aussi qu’ils sont plus au
service de leur propre intérêt que de celui de leur entreprise, alors qu’ils
devraient apparaître comme des hérauts portant avant tout l’intérêt collectif.
Ce débat n’est pas vain. Il pose un vrai problème de
fond dont le Medef devrait se saisir
plus vigoureusement. Car il concerne peu les PME-PMI. Dans la période difficile
que nous traversons, où les tensions sociales sont à fleur de peau, les grands
patrons qui ne prouvent pas, au quotidien, que l’intérêt commun passe avant le
leur, perdent toute légitimité à demander des efforts à leurs collaborateurs et
à leurs salariés. Cela au moment où il faut au contraire garder la capacité de
mobilisation des énergies, redonner
du sens à l’action, communiquer l’envie de participer au destin collectif d’une
entreprise. Laurence PARISOT l’a bien
compris, mais on voit bien qu’elle en est réduite à jouer la carte de la
pression de l’opinion publique pour faire entendre raison, et le Président de
la République aussi qui menace de légiférer sur le sujet.
Ah Daniel, comme il me sied de vous voir vanter les mérites de l'exemplarité, bravo !
En temps de crise, les dirigeants doivent se montrer inattaquables et vertueux, sinon ils finiront au bout d'une pique.
Hélas, cette vertu de l'exemplarité n'atteint apparemment toujours pas la cime de l'état.
Johnny au 14 Juillet, pauvre France...
Rédigé par : Lucien Martin | 26 mars 2009 à 15:40
Il y a suffisamment de voix pour dénigrer l'action courageuse de Nicolas et de François. Je préfère garder ma verve pour combattre les conservateurs de tout poil.
Moi, Johnny, j'aime bien !
Daniel
Rédigé par : Daniel HOULLE | 26 mars 2009 à 16:34