HISTOIRE
LA SEMAINE D’ARCHIBALD
LA PORTE ETROITE

EDUCATION : POUR CONTINUER….


  Collège                                         

 

 

Si la réforme de la formation professionnelle des enseignants s’impose, les IUFM étant toujours restés plus universitaires que « formateurs », pour rester poli, ce que propose le Ministre de l’Education comme nouveau dispositif me laisse perplexe pour le moins. Je dirais même qu’il me déroute. J’ai vraiment le sentiment, qu’une fois de plus, on va taper à côté du clou.

 

J’ai fait toute ma carrière de prof’ de collège avec l’équivalent d’un ex Deug (CELG) en poche, même moins puisque « propé » se faisait en une année. Je n’ai jamais eu le sentiment de manquer de connaissances pour enseigner, ni de culture pour dominer mon enseignement, de la 6ème à la 3ème. Et puis, comme il se dit familièrement dans le métier, de toute façon, « au bout de 7 ans, tu as oublié tout ce que tu as appris et il ne te reste que le niveau que tu enseignes ». Derrière cette boutade, il y a plus qu’une réalité.

 

Aussi quelle idée de pousser jusqu’à bac+5, niveau master si j’ai bien compris, pour le socle des connaissances. Prof des écoles en maternelles avec un master, ça va coûter bien cher au citoyen contribuable en acquisitions de connaissances dont les ¾ seront inutilisées. Je veux bien imaginer qu’un tel prof des écoles aspirera à enseigner jusqu’au CM2 : on est encore loin du compte. Et en même temps, on supprime l’année de stages qui permet d’apprendre un peu du métier dans sa réalité en étant en situation sur le terrain.

 

On aurait pu imaginer un dispositif beaucoup plus réaliste, en créant un institut professionnel qui regrouperait les formations pédagogiques adaptées aux différents niveaux d’enseignement : école, collège-lycée, BTS et classes post bac (en laissant l’enseignement supérieur long à part). Pour chacun de ces trois niveaux on recruterait sur concours parmi les titulaires des BTS pour enseigner en maternelle et primaire, parmi les titulaires des licences pour enseigner en collège-lycée, et parmi les titulaires des masters pour enseigner aux classes post bac (supérieur court). Evidemment, il faudrait concevoir parallèlement, un dispositif de formation continue qui permette aux professeurs des niveaux inférieurs de passer les diplômes universitaires qui ouvrent l’accès à l’étage du dessus par la promotion interne. Cela aurait le mérite de limiter le coût de la formation théorique, qu’elle soit initiale ou continue, en la faisant coïncider avec le besoin réel. L’année en institut de formation serait consacrée, en alternance, aux connaissances des théories pédagogiques, de la psychologie des enfants et des adolescents (selon les classes) et à la découverte du contenu des programmes qu’ils auront à enseigner, d’une part, et de stages pratiques en classes d’application, d’autre part (au moins trois mois).

 

Quant à la rémunération, continuer de l’associer à un niveau de diplôme, reste une vision technocratique du métier d’enseignement. Je ne serais pas gêner qu’une grille unique de la maternelle au BTS soit mise en place. Avec la possibilité d’une prime au mérite, évidemment, car à tous les niveaux, il y a ceux qui se défoncent parce qu’ils sont passionnés et ceux qui enseignent en … attendant les vacances (Allez, on va dire qu’ils ne sont pas les plus nombreux). Il y a ceux qui rayonnent dans leur établissement et ceux qui sont coutumiers des retards et des absences… Bref, la vie quoi. Faut bien faire la différence !



                                                                                                                         

     

 

 

 

Commentaires

Lucien Martin

Pendant ce temps-là, notre Président prend à bras le corps les problèmes de la Natiion (indiscrétion du Figaro) :

Sarkozy veut choisir son siège au sommet de l'Otan

Le prochain sommet de l'Otan, début avril, célébrera le 60e anniversaire de l'organisation. Et, selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, le président français tient absolument à s'asseoir à côté du secrétaire général, Jaap de Hoop Scheffer, quitte à bousculer la règle en vigueur qui veut que les chefs d'État et de gouvernement soient installés autour de la table par ordre alphabétique. Un compromis aurait cependant été trouvé : Sarkozy pourrait s'asseoir à la droite du secrétaire général tant que les caméras de télévision tourneraient dans la salle, puis changer de place après la sortie des journalistes.

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