DROLES D’IDEES
10 novembre 2008
Coup sur coup, la Majorité, soit par l’intermédiaire d’un ministre, soit par l’initiative parlementaire, a pris des initiatives sur le temps de travail des Français. L’un veut les faire travailler le dimanche, l’autre décide par le biais d’un amendement nocturne de prolonger la durée de la vie au travail au-delà de 65 ans…
Il faut donner aux Français la liberté et la possibilité de travailler plus et plus longtemps s’ils le souhaitent. On peut comprendre le raisonnement, même l’approuver. Cependant ces bonnes idées seraient d’autant plus belles à appliquer que nous serions en pleine croissance. Mais intervenant au moment où les entreprises sont plus préoccupées de débaucher que d’embaucher, c’est plutôt malvenu.
Concernant le dimanche, j’ai même du mal à saisir la philosophie qui guide la proposition. S’il s’agit de mettre un peu plus de souplesse et d’harmonie dans un système cafouilleux laissé à l’initiative des préfets et des maires, effectivement, c’est utile. Mais s’il s’agit d’en faire un cheval de bataille pour créer de l’emploi et du pouvoir d’achat, le gouvernement fait fausse route. D’autres diront mieux que moi tous les inconvénients et toutes les inégalités que le pseudo volontariat va faire naître. Et aussi l’illusion du surcroît de croissance qu’on pourrait en tirer par un gonflement de la consommation bien illusoire.
Et puis viendra le moment où l’on nous expliquera doctement que, puisque la grande majorité des gens travaillent le dimanche, il n’y a plus lieu de faire peser sur les entreprises une majoration de salaire devenue inutile. Le risque c’est la banalisation du dimanche. Difficile à comprendre quand dans le même temps on fait passer la semaine scolaire à 4 jours pour favoriser la vie familiale. Il faudrait bien que le Ministre du travail et celui de l’Education accordent leurs violons.
Parfois, on a l’impression que nos élites vivent dans leur microcosme, comme aurait dit « Raymond ».
Mon cher Daniel, je suis loin d'être toujours d'accord avec vous, en particulier sur le ridicule personnage qui préside au destin de notre chère Nation.
Mais là, j'applaudis des 2 mains : la généralisation du travail le dimanche et jusqu'à 70 ans, voici une destruction familiale et sociale. Que deviendront les associations sans les retraités bénévoles ?
Bien sûr, tout cela est bien loin des visions de M. Xavier Bertrand, un personnage bien plus inquiétant que son apparente bonhommie tend à le faire croire...
Rédigé par : Lucien MArtin | 13 novembre 2008 à 16:38