DISTINGO
21 octobre 2008
Il y a crise et crise. Les références à la grande dépression de 1929 reviennent souvent et font inévitablement penser à une crise qui s’étire en longueur avec des dégâts considérables sur l’économie réelle : chômage, pauvreté, inflation….
Rien n’est plus faux. Aucune crise n’a ressemblé à cette dépression majeure. Nous entrons en récession parce que le monde a connu une période de croissance. C’est un phénomène cyclique et récurrent de l’économie de marché. Ce ne sera ni la première ni la dernière de notre Histoire. Rappelons-nous 1973 et 1979 : crises pétrolières ; 1987 : krach boursier ; 1993 : crise de la guerre du Golfe ; 2001 : crise de la bulle internet…. qui avait vu la bourse dévisser de 65% !!!
La crise de 1929 était une crise de surproduction alimentée aussi par la spéculation, dans un contexte de stagnation du commerce mondial et de chute des prix. L’économie réelle de tous les pays était fragilisée. Elle a été longue à dépasser parce que les conséquences avaient été aggravées par des erreurs majeures au départ : restriction du crédit, dévaluations et concurrence des monnaies… Nous sommes loin de ce paysage. La crise financière n’est pas doublée d’une crise monétaire et les gouvernements ont réagi très vite pour alimenter le marché. De ce fait, l’économie réelle, qui n’est pas en surproduction, sans être totalement indemne –le blocage des flux financiers-, peut s’en remettre rapidement. La seule marge de manœuvre qui fait défaut à notre pays, c’est la possibilité d’une relance par la consommation, en raison du piètre état de nos finances (et le paquet fiscal n’y change pas grand-chose) qui résulte de 30 années consécutives de budgets déficitaires, faut-il le rappeler. Mais la croissance peut venir d’ailleurs, puisque nous sommes en économie qui reste ouverte.
On pourrait aussi rappeler, comme le fait Hervé MARSEILLE, que, depuis le début des années 80 et la mondialisation, la proportion des ménages pauvres dans la population mondiale a diminué de moitié, selon la Banque mondiale. Bah oui !
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