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UN CENTENAIRE ENCORE BIEN VERT !

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Bien vert, bien que sa tunique soit depuis toujours colorée de noir et blanc, ardoise et tuffeau, identitaire de la bonne ville d’Angers, dont ce club est l’emblème. Je veux parler du SCO foot pro qui vit sa centième saison en caracolant dans le haut du classement de la première division. Le SCO a cent ans ! Voilà qui mérite un coup de chapeau dans le bloc-notes.

Une épopée.

Ce serait trop long d’entrer dans le détail des multiples rebondissements qu’a pu connaître la vie d’un club au long d’un siècle d’existence. Créé à l’automne 1919, le club de foot deviendra  assez vite la section d’un club omnisport. Mise en sommeil en 1924, elle renaît en 1929. Cette nouvelle impulsion est la bonne : le SCO est champion de la division d’honneur de l’Ouest en 1934 et champion de France amateurs en 1943. Il faudra attendre 1945 pour le voir évoluer parmi les clubs professionnels : pour sa première saison sous le nouveau statut, le SCO terminera 3ème de la 2ème division. Malgré plusieurs saisons réussies, ce n’est qu’en 1956 que le club rejoindra l’élite de la 1ère division, qu’il ne quittera pas jusqu’en 1981, à l’exception d’un bref accident en 1968-69. De 1976 à 1981, il sombre dans une tourmente qui se solde par un dépôt de bilan. Mais il repart en s’appuyant sur ses jeunes pousses. La remontée sera lente mais aboutira en 1993 à un retour éphémère en 1ère division. S’ouvre alors dès 1994, une situation instable avec une relégation en 3ème division, qui conduit le SCO aux portes du monde amateur. Une quinzaine d’entraîneurs en  douze saisons …  C’est en 2006 que la situation s’éclaircit. A nouveau le SCO s’impose en ligue 2 et ambitionne de retrouver la ligue 1, ce qui sera effectif à la fin de la saison 2015.

Le club des continuités.

Les hommes comptent, aussi bien sur la pelouse que pour la direction. Et le club en a vu passer des têtes depuis le colonel Bertin, président bâtisseur des premiers jours. Des présidents, des entraîneurs, des joueurs : tout le monde se souvient de Kopa, forcément, même si ce n’est pas au SCO qu’il a le plus brillé, de Guillou, l’homme du « ballon qui rend fou », de Berdoll, … Mais tant d’autres ont contribué aux heures de gloire du club avec un palmarès impressionnant : 12 ans consécutifs en D1,  deux fois finalistes de la coupe de France à 60 ans d’intervalle (1957 et 2017), une participation à la coupe d’Europe… Et plusieurs joueurs sélectionnés pour la coupe du Monde de 1958.

Le beau jeu.

Les Angevins sont presque toujours restés fidèles à leur club, sauf dans les quelques années noires de la fin des années 90. C’est qu’à Angers, on pratique le « beau jeu ». Presque depuis toujours, c’est dans l’ADN de la formation : le SCO pratique un football élégant, fluide, qui fait que les supporters sont contents, même quand il perd. Même pendant l’année passée en National, le stade était plein. Il faut y rajouter une autre constante : au SCO, on ne lâche rien, jamais ! C’est la « dalle angevine », la faim de victoires ! Le beau jeu, c'est le produit de l’école de formation, et c’est d’abord le club omnisport avec ses multiples équipes. Puis le club de foot  lui-même se structure pour accueillir les jeunes. Et cultiver déjà l’attachement à la maison. C’est comme ça qu’un Vincent Manceau entré à six ans au club, est passé par toutes les étapes avant de rejoindre l’équipe pro à 18 ans et en vient à prolonger encore son contrat au printemps 2019 pour trois années supplémentaires.  Le cap des 300 matchs  sera franchi avec le SCO, et pourquoi pas les 477, record de Pierre Bourdel.  C’est comme ça, aussi, qu’un certain Stéphane Moulin …

Un entraîneur sérieux.

Le tandem Chabane-Moulin a donné au SCO une stabilité bienvenue.  Saïd Chabane poursuit méthodiquement la structuration du club et la rénovation de ses infrastructures avec un succès certain. Il est aidé en cela par l’enfant du club devenu son principal entraîneur avec un réel savoir-faire, et qui est tout-à-fait représentatif des valeurs du SCO. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs de la 1ère division, Arsène Wenger le comparant à « Guy Roux ».  Il a 52 ans et il a déjà  passé neuf ans sur le banc. En cette année centenaire, le club caracole en tête, avec beaucoup de hauts et quelques bas. Les Angevins aiment être discrets, aussi ne fait-il pas de bruit, mais il a les idées claires : exigence et empathie sont ses deux jambes d’entraîneur. Il fait avec les moyens qu’on lui donne mais cherche à en tirer le meilleur parti, comme de ses hommes. Avec son budget, il sait qu’il ne peut pas ambitionner d’avoir des internationaux, ce qui ne l’empêche pas de viser le plus haut possible. Alors les mauvaises langues n’hésitent pas à dire que c’est le niveau du championnat qui n’est pas à la hauteur : quel mépris.  Il y a des clubs qui travaillent et qui petit à petit font faire des progrès à leurs joueurs et à leur équipe. C’est le cas à Angers.  « Le foot c’est comme la vie, il y a des bons et des mauvais moments… » se permet-il d’affirmer. Il sait qu’il a la confiance de son président et la durée pour lui. Il sait aussi qu’il peut être victime des conditions économiques et qu’un président peut y être sensible. A lui de faire en sorte que ça n’arrive pas. Un entraîneur qui croit à l’abnégation, l’entraide, l’effort dans la durée, qui souhaite appréhender les situations pour tirer le maximum de chacun. Et qui aime ses joueurs. Par les temps qui courent, c’est une denrée rare. Il est comme ça Stéphane, toujours lui-même, jamais en représentation. Il cultive ses valeurs et fait en sorte qu’elles soient partagées. Et ça marche. Ne lui parler pas d’ambition : lui il souhaite simplement s’épanouir professionnellement, et manifestement, il y parvient ! Pour notre plus grand bonheur d’Angevins.

 

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