BIENVENUE DANS LE MONDE D’AGNES ET DE MARLENE !
06 octobre 2019
Je pensais être présent à Paris pour manifester contre la PMA.
Cela n’a pas pu se faire, mais je vais tout de même apporter ma contribution au débat, ce sera ma manière de soutenir les centaines de milliers de Français qui ont voulu exprimer leur désaccord aujourd’hui. C’est que le débat qui s’est ouvert à l’Assemblée nationale nous aura permis d’en entendre des particulièrement gratinées comme ce propos de la Ministre de la santé : « le fait d’accoucher ne fait pas automatiquement une mère ! ». Ben non, dans le cas de la procréation pour autrui…. Tout est dit. Cette volonté de remplacer la parentalité naturelle par la parentalité d’intention se situe dans le droit fil des délires des libertariens californiens. Est-ce bien cela que l’on veut pour notre société européenne ? Si nous nous mettons au diapason des autres pays qui ont suivi ce chemin, alors c’est que la France renonce à son héritage millénaire et n’a plus rien à dire au Monde.
Je ne reviens pas sur les nombreux arguments que j’ai déjà développés, notamment dans ma notre du 6 septembre : « J’instruis paisiblement le procès de la PMA » : rupture avec l’écologie humaine, négation de l’altérité, médecine détournée de son objectif, faux argument de l’égalité, dérives potentielles… Aujourd’hui je voudrais attirer l’attention sur deux sujets dont je m’étonne qu’ils ne soient jamais traités : le devenir de l’enfant né de PMA et l’hérédité.
Le devenir de l’enfant né de PMA.
On parle beaucoup de la souffrance des couples de femmes homosexuelles face au désir d’enfant. Il ne s’agit pas de le nier. Mais vous remarquerez qu’on prend bien soin de ne jamais abordé le thème de la souffrance des enfants adoptés ou nés de couples de femmes homosexuelles face à la question de leurs origines. Malgré les dénégations des associations pro PMA et leurs études « bidonnées », cette souffrance existe : il suffit de voir le nombre d’enfants à la recherche de leur géniteur pour s’en convaincre. France 5 a présenté le 24 septembre dernier une émission fort bien faite et très documentée sur le sujet : « ADN, la quête des origines », qui retrace le parcours de plusieurs témoins qui ont fait le choix d’avoir recours à l’ADN pour retrouver un père, un donneur de sperme, ou encore une mère qui a accouché sous X. Avec une motivation incontournable : ils veulent savoir pourquoi ils sont nés et à qui ils ressemblent. Une remarque : la recherche d’ADN est interdite en France, sauf sur injonction médicale ou judiciaire. Un obstacle facile à contourner puisqu’un clic sur internet suffit pour se procurer un test dit « récréatif » contre une cinquantaine d’euros. Sans entrer dans le détail, même en cas d’anonymat, par l’ADN on peut presque toujours retrouver la trace de ses géniteurs. Un couple hétérosexuel qui a recouru à une PMA peut très bien ne jamais dire à l’enfant qui en est issu, comment il a été conçu. Mais s’il vient à le savoir, il y a gros à parier qu’il voudra savoir d’où il vient. Alors en cas de couples de femmes, avec un acte de naissance « mère et mère », inutile de dire que dès qu’ils en auront l’âge, de nombreux enfants chercheront le fournisseur du sperme qui aura permis leur conception. Impossible de cacher qu’un mâle se trouve quelque part, n’en déplaise à Marlène, sauf à ce que l’on interdise à l’école d’enseigner la procréation chez l’Homme. Je veux dénoncer ici, l’extrême violence sociale que représente cette volonté de contourner l’anthropologie en niant juridiquement, par idéologie, la part de l’homme dans la procréation, pour satisfaire une pratique sexuelle. Le législateur devrait prendre en compte cette conséquence avant d’autoriser la PMA pour les couples de femmes ou pour les femmes seules : combien d’enfants névrosés, en mal de parent non identifié, va-t-on fabriquer, et avec quelles conséquences pour la société ?
Et j’en viens à l’hérédité.
L’hérédité, c’est important. Nos gènes ont une histoire qui se transmet. On la retrouve dans les ressemblances physiques ou les aptitudes. Ils peuvent aussi, dans certains cas, être porteurs de carences, et dans ce cas, une hérédité connue est préférable ! Mais l’hérédité, c’est quelque chose qui va bien au-delà de la simple réflexion d’Arthur : « les chiens ne font pas des chats », dans le reportage de France 5, quand il constate que son donneur est quelqu’un qui aime, comme lui, l’ordre et l’organisation ; c’est ce sentiment d’appartenance et de vide comblé que ressent la jeune femme blonde qui retrouve son père à New York, dans le couloir d’un hôtel sans l’avoir jamais vu, au moment où il la prend dans ses bras. L’hérédité, je pense que nous en avons tous besoin. Et d’ailleurs ça vaut mieux, ne serait-ce que pour éviter la consanguinité dont on sait qu’elle doit être évitée chez les humains. Je comprends bien qu’en cas d’adoption, des parents doivent se contenter de l’acquis qu’ils apportent, en se passant de l’inné. Mais construire une famille avec les deux, c’est mieux. Arthur le dit très bien : « j’ai ses yeux, mais j’ai le regard de mon père ! ». J’ai besoin de savoir qu’un peu de mon sang circule dans les veines de mes enfants et petits-enfants, c’est ma part d’éternité ! On est très loin du triste monde sans pères rêvé par Agnès et Marlène !
Entre 74 000 et 600 000 manifestants... Faites votre choix, mais de toutes façons, ça fait beaucoup et Macron aurait tort de ne pas en tenir compte !
Mâle intentionnellement....espèce à venir pour mère d'intention...
Rédigé par : Jf | 06 octobre 2019 à 22:56