DES BLEUS… SI TERNES !
16 juillet 2018
C’est entendu, nos bleus sont champions du monde.
Rien à y redire. Hier, Pogba et Mbappé nous ont gratifiés chacun d’un joli but. Comme celui de Pavart ou de Umtiti avant eux. Une main et une tête malheureuses de joueurs croates leur a permis de creuser l’écart. Il aura fallu une bévue monumentale de LLoris pour qu’ils réduisent le score au tableau d’affichage. 4-2 : une belle victoire donc !
Pourtant, ce ne sont pas nos bleus qui ont fait le jeu.
L’équipe croate a développé un football attrayant, fait de passes précises, de renversement de jeu, de rapidité d’exécution, à tel point que les commentateurs de TF1 tremblaient tellement nos adversaires nous étouffaient et empêchaient toute relance de notre équipe. On avait l’impression de joueurs tétanisés par l’enjeu, courant après le ballon sans jamais parvenir à le saisir et quand c’était le cas c’était pour des passes avortées ou des gestes de sauvetage. L’impression d’une équipe assiégée dans ses dix-huit mètres. Le gardien français, malgré sa maladresse qui nous a valu un but, peut être pardonné tant il en a sauvé d’autres. Il a suffi de quelques contres, à l’italienne, avec la vitesse d’un Mbappé ou le réalisme d’un Pogba, pour faire la différence.
Un jeu qui n’enflamme pas.
Depuis le début de la coupe, cette équipe, malgré un parcours sans faute, n’a jamais réussi à m’enthousiasmer, que ce soit contre l’Argentine ou contre l’Uruguay. Elle est certes efficace, sinon la quête du trophée serait inexplicable, mais il y manque cette touche de génie qu’un Platini ou un Zidane apportait. Son jeu est rarement fluide, et les gestes épatants comme cette roulette en arrière de Mbappé devant les buts argentins (si je me souviens bien), beaucoup trop rares. Reconnaissons à Deschamps d’avoir su créer un bon collectif et de leur avoir permis de faire toute la coupe avec une excellent condition physique, preuve d’un entraînement rigoureux.
Mon commentaire n’est que celui d’un spectateur lambda.
Les spécialistes vont nous abreuver de leurs explications à l’infini. Je m’en tape. Je sais que mon avis est partagé par mon voisin, ma concierge et le monsieur « toutlemonde » perdus parmi les 19 millions de Français qui, comme moi, ont tremblé pendant quelques 100 minutes. Jamais content, vous allez dire : non, exigeant ! cette chose qui manque tant à notre époque, dans presque tous les domaines.
Cela étant dit, on est bien content.
On a pu voir aussi que, comme son prédécesseur, notre président attirait l’orage. A moins que ce soit le ciel qui n’ait manifesté son mécontentement, trouvant le score infligé aux Croates par trop injuste au regard de la physionomie du match. Allez savoir !
Heureuse avec une performance plutôt moche »
« La France n’attendait que ça : que l’on mette davantage de joueurs en attaque. Il fallait écarter le jeu, c’est pourquoi j’ai introduit Yannick Carrasco et Dries Mertens afin de créer de l’espace. Mais sur les vingt dernières minutes, la France a arrêté de jouer », a-t-il expliqué. Une posture qu’il regrette, même s’il la comprend. « Je pense que la France a été très marquée par la finale perdue il y a deux ans face au Portugal. Les joueurs étaient prêts, cette fois, à faire des sacrifices par rapport à leurs qualités intrinsèques. Quand vous voyez le marquage individuel en possession de balle de Griezmann, Giroud ou de Pogba sur Fellaini, c’est éloquent », a-t-il confié avant d’insister.
Rédigé par : Roberto Martinez | 18 juillet 2018 à 17:12