LETTRE A MES AMIS DE LA DROITE ET DU CENTRE
09 mars 2018
Chers amis,
Si je m’adresse à vous aujourd’hui, c’est parce que je crois nécessaire de remettre un certain nombre de choses en place. Le départ d’un certain nombre de personnalités du Parti « Les Républicains », tels Christophe Béchu ou Marc Laffineur, au prétexte que la ligne suivie par Laurent Wauquiez serait dangereuse, et au nom de leur sensibilité humaniste, a pu jeter le trouble dans votre esprit.
Vous le savez, j’appartenais par le passé à cette sensibilité de la droite et du centre incarnée par l’UDF, et j’ai adhéré aussitôt à l’UMP quand la plus grande partie de ma famille politique s’est regroupée avec le RPR. J’ai d’ailleurs été le premier secrétaire départemental du nouveau parti, il y a quinze ans.
Aujourd’hui, non seulement je reste au sein des Républicains, mais j’ai décidé de reprendre du service actif en participant à l’animation de la fédération de Maine-et-Loire. Je voudrais sereinement vous en exposer les raisons.
D’abord, j’ai beau chercher des raisons au-delà des postures, mais je ne sens pas mon humanisme menacé par Laurent Wauquiez. Que lui reproche-t-on, en effet ?
-La ligne qu’il défend en matière de défense de notre identité culturelle et de lutte contre l’immigration, notamment clandestine, est dans le droit fil de celles défendues par François Fillon et avant lui, par Nicolas Sarkozy. J’ajouterai que le contrôle de l’immigration est fondé sur le plan éthique : un peuple n’est pas une simple juxtaposition d’individus mais une collectivité partageant un ensemble de caractéristiques culturelles et un projet commun de société. Cela justifie de contrôler l’ampleur et la nature des flux, en tenant compte de la facilité d’intégration des immigrés et du degré d’acceptation par la population. Un des corollaires de ces principes, c’est l’application indépassable de notre conception de la laïcité qui veut que les lois de la République soient premières.
-Laurent Wauquiez se fait le chantre des territoires face à la métropolisation, de la défense des classes moyennes face aux injustices fiscales répétées, de l’assainissement de nos finances publiques alors que la dette se creuse. Il défend donc une conception de l’action publique économe de ses moyens et de l’aménagement du territoire qui vise à rétablir un équilibre entre la France des agglomérations et la France dite « périphérique ».
-En ce qui concerne l’Europe, dont certains font leur « ligne rouge », les propositions que Laurent Wauquiez a exposées dans le Figaro en novembre dernier sont frappées au coin du bon sens, à mi-chemin entre le fédéralisme technocratique et la fuite en avant de Macron qui veut élargir l’Union jusqu’aux Balkans et le jusqu’auboutisme des souverainistes. L’idée d’une Europe des réalités à plusieurs cercles, déjà émise par Giscard est reprise par Christian Saint-Etienne dans son livre « Osons l’Europe des nations ». Ces deux derniers ne sont pas des extrémistes, que je sache.
-enfin, je voudrais souligner l’importance que revêt le débat démocratique. Celui-ci ne peut pas se passer de l’échange entre gauche démocratique et droite républicaine au risque de limiter l’alternance qui arrivera forcément un jour au choix problématique avec les extrêmes. Le ni-droite, ni gauche n’a aucun fondement. Qu’on le veuille ou non, qu’on les aime ou pas, les partis politiques ont un rôle à jouer. Et puisqu’il y a une majorité, il est bon et sain qu’une opposition s’exprime. Et au premier rang, celle des « Républicains ».
Alors j’’entends dire qu’il faut à tout prix aider Macron à réussir, sinon la prochaine fois … Mais réussir quoi ?
-la recentralisation à tout crin sur l’Etat central : de la formation, de l’indemnisation du chômage, des impôts locaux, des décisions d’aménagement du territoire : non, merci !
-l’affaiblissement du parlement et la régression démocratique qui accompagne les réformes institutionnelles envisagées aussi bien que le retour à des listes nationales pour les européennes : non merci !
-le laxisme contenu dans le plan d’application des peines, récemment énoncé, dans le droit fil de la réforme Taubira, alors qu’il faudrait augmenter le nombre des places de prison, et le même laxisme face aux dérives communautaires et aux menées islamistes, soulignées dans un rapport : non, merci !
Emmanuel Macron a lui-même qualifié son élection « d’effraction », et nous devons dénoncer son mépris et sa brutalité quand il assomme de nouveaux impôts ceux déjà étrillés sous François Hollande. La « violence » des propos « volés » à Laurent Wauquiez est peu de chose en regard. Le Président actuel ne s’attaque pas aux problèmes de fond. Rien sur le temps de travail ; rien sur la protection de nos entreprises face à la guerre économique, et la transformation du CICE en baisse de leurs charges est une nouvelle entourloupe qui fera peser sur elles une ponction de 8 à 9 milliards d’euros ; rien sur l’Europe ouverte à tous les mauvais vents de la mondialisation ; rien sur la baisse de la dépense publique et la réforme de l’État ; rien sur l’islamisme qui gangrène les cités, les prisons et même certains territoires ruraux ; rien non plus sur le rétablissement de l’autorité de l’État… Et maintenant on apprend que Mr Darmanin envisage de calculer la taxe foncière en fonction des revenus !
Comme vous le voyez, s’opposer est une nécessité quand on croit aux valeurs et aux idées de la droite et du centre. Faites comme moi, confortez l’action de l’opposition. Le moment est venu de réadhérer, si vous ne l’avez déjà fait. « Les Républicains » ont besoin de vous !
Avec mon amitié fidèle et militante,
Daniel Houlle
Vous pouvez me retrouver régulièrement sur mon bloc-notes : www.calepindh.typepad.fr
Je vous invite à suivre le prochain forum « Place des Républicains » consacré à l’économie Régionale avec Paul Jeanneteau, vice-président du Conseil Régional, le 24 mars à 15h, à la fédération rue Rabelais ou sur la page Facebook des Républicains de Maine-et-Loire.
D’accord à 100 % sur tout ce que tu énonce ! merci Daniel de relever ce défi d’une véritable opposition de droite et du centre, un rempart indispensable au flou de la politique qui s’est installée depuis un an, mais qui n’empêche pas au cas par cas d’apporter son soutien - L’opposition ne se limite pas à Mélenchon et le Pen ! Place aux républicains !
Rédigé par : Olivier RAYMOND | 12 avril 2018 à 01:03
Réadhérez et faites réadhérer, c'est la meilleure des réponses !
Daniel
Rédigé par : Daniel | 12 avril 2018 à 13:35