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VALLS 2014   Merkel sceptique


Au premier semestre 2014, le tableau de bord de l’économie française est resté bloqué sur... zéro. Autrement dit, le PIB n’a pas progressé. La France est au bord de la récession. (voir le graphique ci-dessus) et les tendances restent les mêmes : la demande des ménages peine tandis que l’investissement reste en berne avec un recul de 0,7% au 2ème trimestre. Dans les entreprises le marasme devrait se prolonger si l’on en croit l’indice Markit qui a reculé en septembre pour le 5ème mois consécutif. La contre-performance confirmée du deuxième trimestre a obligé le gouvernement à enterrer ses espoirs de croissance : la prévision officielle est désormais de 0,4% pour l’année 2014, et de 1% l’an prochain.

C’est dans ce contexte d’activité au ralenti que Manuel Valls s’est rendu en Allemagne pour plaider auprès d’Angela Merkel de nouvelles concessions. Ilne pouvait tout de même pas croire qu’il allait obtenir, au-delà de quelques paroles apaisantes sur les « efforts ambitieux » de la France, un satisfecit sur une politique économique et financière qui a largement échoué. La chancelière s’est voulue diplomate et n’a pas voulu refroidir des relations franco-allemandes qui sont déjà très tièdes. Elle n’a cependant pas oublié de rappeler que les règles étaient faites pour être respectées. Autrement dit le bel hidalgo a tout juste évité le pire.

C’est que notre Premier Ministre est dans une situation impossible.

La stagnation confirmée de l’économie française et les très médiocres perspectives de croissance pour ce qui reste de cette année le privent des instruments qui lui auraient permis de résorber partiellement le déficit budgétaire. Il fallait bien aller expliquer qu’une fois de plus la France ne tiendrait pas ses engagements. Il en a profité pour plaider aussi, puisque le problème c’est l’absence de croissance, pour que l’Europe injecte des capitaux importants dans de grands projets européens qui relanceraient l’activité économique. Toujours le vieux rêve keynésien de relance par la dépense, et comme la France est fauchée, il voudrait taper les autres.

Un plaidoyer qui sonne creux, car le problème français se situe dans la lenteur de la mise en oeuvre des mesures destinées à diminuer la dépense publique, qui ne commenceront à être appliquées qu’à partir de l’année prochaine. Le contexte économique particulièrement déprimé ne garantit d’ailleurs pas qu’elles se réaliseront concrètement. En plus, le gouvernement continue à voter de nouvelles dépenses et le déficit budgétaire, au lieu de se réduire, augmente. La France représente même un danger pour les équilibres fondamentaux de toute l’Europe et c’est pas peu dire que de constater les inquiétudes de nos partenaires. Eux qui ont fait des efforts bien plus sérieux que les nôtres jugent que la politique qui est menée chez nous n’est plus à la hauteur de la « deuxième économie européenne ». La France ne cesse de réclamer des délais sans qu’on ne voie jamais l’amélioration qui permettrait de les accorder avec bienveillance.

La chance sourit néanmoins à Manolito.

Si La patronne de l’Allemagne ne l’a pas éconduit trop brutalement, c’est parce que sa politique rigoureuse est combattue par deux alliés involontaires de la France : Mario Draghi, le président italien de la Banque Centrale Européenne, qui a réussi à faire baisser l’euro en écrasant les taux d’intérêt et qui distribue des sommes folles aux banques européennes à des taux ridiculement bas, et le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, le nouveau Président de la Commission européenne, qui cherche à mettre en oeuvre un plan européen de grands travaux pour relancer la croissance européenne.

Mais cela irait beaucoup mieux si la France était exemplaire et se mettait en situation de tenir enfin ses engagements en matière de déficits, de dette et de réforme. Malheureusement, nous sommes les meilleurs pour remettre les chantiers difficiles au lendemain, et le « ramollissement » du discours du Premier Ministre pour ne pas trop déplaire à ses frondeurs, n’est pas le meilleur gage que nous puissions donner à nos partenaires. Quand comprendra-t-on à Matignon, comme à l’Elysée, que nous nous sauverons d’abord par nous-mêmes et si de la croissance supplémentaire vient de l’extérieur, ce sera tant mieux ! L’inverse n’est pas vrai.

Dans ces conditions, les relations franco-allemandes en resteront à « l’entente cordiale » et aux sourires de façade. Difficile de demander plus au premier de la classe.

 

Commentaires

jb124

Nos ascenseurs sont bloqués au rez de chaussée
C'est Angéla qui s"envoie en l'air avec les espingos! Sans doute un passo-doble. Ils passent et nous doublent...

Encore une fois on en SORETEXténués.

Avec cette histoire de descenseurs on serait tenté de dire : " touche le fond, mais creuse encore !"

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