IMMENSE JOHNNY !
07 juin 2009
Un peu de
fantaisie dans ce monde de brutes… J’étais comme les 6 millions de Français
devant ma télé pour assister à la retransmission du concert de Johnny HALLYDAY.
De quoi faire rêver tous nos politiques en cette fin de terne campagne des
européennes. Quel leader serait capable de remplir trois soirs de suite le
stade de France ? 240 000 personnes !! C’est certain, le 1er
parti de France, c’est celui de Johnny !
Et quel
concert ! Dans un décor à mi-chemin entre Mad Max et Royal de Luxe (sans
les articulations), dominé par une tête d’oiseau de proie géante aux yeux
rougeoyants, la star du rock fait son entrée, tout de noir vêtue, avec juste ce
qu’il faut de paillettes pour accrocher la lumière. Ses longues jambes
arpentent déjà l’immense espace scénique pour venir se camper largement
écartées devant le micro dans la position emblématique du rocker. Et c’est
parti pour deux heures trente de tubes.
Le concert
« 66 » pour 66 ans et aussi la célèbre route américaine, est un
modèle du genre. Conçu pour une tournée d’adieux à la scène, il passe en revue
toutes les chansons qui nous ont fait vibrer depuis un demi-siècle.
L’orchestration est plus dépouillée avec moins de « drums »et met
davantage en valeur cette voix si caractéristique dont on a l’impression que
comme les grands crus, elle se bonifie avec le temps. La puissance est toujours
là, mais elle est devenue plus profonde, plus moelleuse, avec des notes
ambrées.
Johnny, ce
n’est pas l’homme des discours. En quelques mots simples il remercie son public
d’être là, fidèle. Sa manière de remercier, à lui, c’est de chanter. Il
revisite pour notre plus grand plaisir ses chansons de légende :
« Excuse-moi partenaire, Noir c’est noir, Le pénitencier, Que je
t’aime », sans oublier l’incontournable « Gabrielle ». Au
détour, il glisse des titres de son dernier album. C’est « toute la
musique qu’il aime » et que nous aimons, qu’il décline dans une ambiance
sobre, sans effets superfétatoires, accompagné par un ensemble de cuivres
étincelant et un chœur de femmes aux voix soyeuses et amples faites pour le
blues. Et notre propre vie défile, tant ses titres sont attachés à des
souvenirs personnels : « tu te souviens quand on a dansé
ça… ». Ah, que le temps passe vite ! Celui du concert aussi.
Une soirée
qui fait revivre tout l’univers du chanteur : hommage émouvant à Michel BERGER,
avec « Tennessee » qu’il chante sur une scène mobile qui vient le
placer au milieu du parterre, et point de départ d’une bonne demi-heure de
standards américains qu’il affectionne. Temps fort aussi avec « Allumer le
feu », pour lequel DAVID a pris la place du batteur et enchaîner ensuite à
deux avec « Sang pour sang ». On a les poils debout sur les
bras ! Et dans la dernière tranche du show, le duo attendu avec Sylvie
VARTAN pour chanter le « Rock n’ roll » une manière d’évoquer leur
jeunesse tumultueuse.
Et puis
c’est le final : entre « ça ne finira jamais », une manière de
dire qu’après la scène, la chanson continuera, et « Et maintenant »
ce tube de BECAUD qui lui va comme un gant et qu’il reprend avec une émotion à
vous fendre l’âme. Que va-t-il faire, en effet, de tout son temps ? Il y a
Laeticia, Jade, Joy… « A 66 ans, la vie ne fait que commencer ». Mais
C’est promis-juré, il continuera de chanter. Pourrait-il faire autrement ?
Pour ceux
qui ont manqué, il y a session de rattrapage le soir du 14 juillet, au champ de
mars… Waaouh ! Yéé !
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