HISTOIRE
LES GRANDS MOYENS
BALLADE CHEZ LES CADETS DE GASCOGNE

EFFETS PERVERS

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La crise financière n’aura pas que des conséquences pour les banques, les bourses et l’économie. Elle concerne aussi la classe politique. Elle ne met pas trop mal à l’aise nos libéraux français, dont le pragmatisme et la tentation étatiste l’a toujours emporté sur l’idéologie, si tant est qu’il y en ait une. A droite, toute solution est acceptable tant qu’elle est ressentie comme de bon sens. Et l’idée que rien ne doit être interdit au gouvernement dès lors que l’irresponsabilité et la spéculation menacent les comptes en banque des gens modestes, lui paraît parfaitement valable.

                                                              

La crise permet à l’extrême gauche et au PC de se recaler dans leur discours traditionnel : pour ceux-là, même quand il marche bien, le capitalisme c’est le diable. On ne sera pas surpris si la critique est radicale. Par contre elle prend complètement à contrepied les socialistes qui avaient timidement fait référence à l’économie de marché dans leur dernier texte fondateur. Elle risque de ruiner les efforts des « modernes » qui tentaient de ramener le parti un peu plus dans les réalités de la société moderne et elle offre à l’aile gauche anti-libérale une occasion de reprendre la main. On imagine le débat ! D’ailleurs on en a vu la traduction dans la courageuse abstention des socialistes à l’occasion du vote du plan proposé par le gouvernement pour soutenir les banques et l’économie. Ce qui a amené Manuel VALLS à dire, à juste raison, que « le PS manquait décidément d’hommes d’état ! ».

                                                                      

L’opposition, une fois de plus se refuse à reconnaître le bien fondé de l’action du Président de la République, ou plutôt la nécessité de s’opposer l’emporte sur la bonne foi et  je pense que c’est cela qui fait réagir le Maire d’Evry, dont on connaît l’honnêteté intellectuelle. Cependant, le mal est plus profond. La gauche est frappée de cécité latérale. Elle ne voit jamais les concessions qui sont faites à ses idées ou à ses prises de position. Elle refuse de voir les bienfaits de l’ouverture et traite les Ministres issus de son bord comme des renégats, alors que le Président leur donne les moyens de mettre en application leurs idées. Elle ne voit pas que le Président de la commission des finances de l’Assemblée est issu de ses rangs, gage énorme de transparence. Elle vote contre une réforme constitutionnelle qui entérine pourtant nombre de ses demandes depuis de longues années…. Comment cette gauche là pourrait-elle avoir du crédit ?

                                                                         

L’antisarkozisme systématique l’emporte sur la raison et l’opposition ne se grandit pas à ce jeu-là. Elle risque de rester en marge du grand mouvement de réforme que conduit le Président de la République. La crise financière, loin de le gêner, même si elle lui donne un surcroît de travail dont il n’avait pas besoin, étend à point nommé le champ de son action, tant  à l’échelon de l’Europe que du monde. Et le plus inattendu, c’est que les Etats-Unis se retrouvent à la remorque de l’Europe…. sous présidence française !

                                                                      

                                                                                                                    

Commentaires

pfiffelmann

Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse qui souligne le coté achaïque,rétrograde et irresponsable du PS,mais comment explique-t-on alors ses récentes victoires électorales (municipales et sénatoriales)?Les français seraient ils maso ou simplement incohérents??

Lucien Martin

Oui, imaginons la catastrophe qu'aurait été l'élection de Ségolène Royal à la Présidence de la République.

Dès son arrivée, elle aurait dilapidé les milliards dans un plan sans queue ni tête qui n'aurait rien amené à l'économie. Elle n'aurait sans doute pas vu arriver la crise immobilière et aurait contribué à l'augmenter en apportant des aides aux acquéreurs, mal conseillée qu'elle aurait été par ses ministres et n'écoutant jamais son premier ministre.
Ainsi, elle n'aurait plus eu de munitions pour faire face à la crise financière.
Peut-être même entrerions-nous en récession ? On a eu chaud !

Pour en revenir à Manuel Valls, décryptons son discours : Le PS manque d’hommes d’état >> Les hommes qui votent pour le plan sont des hommes d'état >>> Manuel Valls est un homme d'état.

Enfin, on connaît le nom du prochain ministre de l'ouverture...

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