HISTOIRE
EFFETS PERVERS
REVOLUTION DURABLE

BALLADE CHEZ LES CADETS DE GASCOGNE

 

Ce sont les cadets de Gascogne

De Carbon de Castel-Jaloux ;

Bretteurs et menteurs sans vergogne,

Ce sont les cadets de Gascogne !

Parlant blason, lambel, bastogne,

Tous plus nobles que des filous,

Ce sont les cadets de Gascogne

De Carbon de Castel-Jaloux

                                             

Oeil d'aigle, jambe de cigogne,

Moustache de chat, dents de loups,

Fendant la canaille qui grogne,

Oeil d'aigle, jambe de cigogne,

Ils vont, coiffés d'un vieux vigogne

Dont la plume cache les trous !

Oeil d'aigle, jambe de cigogne,

Moustache de chat, dents de loups !

                              

Perce-Bedaine et Casse-Trogne

Sont leurs sobriquets les plus doux ;

De gloire, leur âme est ivrogne !

Perce-B edaine et Casse-Trogne,

Dans tous les endroits où l'on cogne

Ils se donnent des rendez-vous...

Perce-Bedaine et Casse-Trogne

Sont leurs sobriquets les plus doux !

                                                

Voici les cadets de Gascogne

Qui font cocus tous les jaloux !

O femme, adorable carogne,

Voici les cadets de Gascogne !

Que le vieil époux se renfrogne

Sonnez, clairons ! chantez, coucous !

Voici les cadets de Gascogne

Qui font cocus tous les jaloux !

              Cyrano de Bergerac

                                                

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Fin septembre nous avons fait un petit séjour dans le sud-ouest. Notre périple nous a menés de Casteljaloux à Eugénie les Bains en passant par les bastides : Lectoure, Condom, Eauze…

                                                                               

Après avoir fort bien déjeuné au « Cassissier » -je vous recommande la salade de gésiers-, sur la place centrale de Casteljaloux,  nous atteignons notre première étape : Le « Gargantua », chambre d’hôte située à Anzex. Une vieille ferme rénovée avec simplicité et goût par un jeune couple très sympathique.  Nous profitons de l’après-midi pour filer jusqu’à Lectoure. Nous ferons halte à Nérac avec son centre ville et ses maisons à colombages et son château dont il ne reste qu’une aile renaissance très travaillée. Nous sommes au cœur du pays d’Albret. Près de là, nous nous arrêtons pour contempler les tours massives du moulin fortifié de Barbaste, édifié sur la Gélise. Henri IV y entretenait une garnison et aimait à s’en intituler le « meunier ».

                                                                                                 

Lectoure est une magnifique « sauveté », sorte d’acropole perchée sur un éperon, qui domine les douces collines de Lomagne. C’est une des plus jolies cités de Gascogne, à l’art de vivre épanoui derrière ses remparts et au pied de sa cathédrale. Un patrimoine remarquable vous saisit à chaque détour. Le « castet » de « Los clarinétos » vous fera sourire, et une frise vaguement « égyptienne » perché  sur la façade d’une maison vous étonnera…Lectoure est aussi une capitale du melon. Le sien cache derrière une écorce typée, une chair orangée et juteuse réputée.

 Le soir nous sommes de retour à notre chambre d’hôte. Pour le dîner, nous nous régalons entre autre d’une cuisse de canard (confit, comme il se doit), en compagnie de …. Québécois, ce qui est plus inattendu. Le monsieur s’appelle HOUDE et ses ancêtres sont originaires de Manou dans l’Eure-et-Loir, tout comme les HOULLE dont je descends et ils étaient sabotiers, justement comme mon trisaïeul….. Encore plus inattendu !!!  Une relation à creuser, dans la généalogie.

                                                                                           

Le lendemain matin, nous reprenons notre chemin : ce sera d’abord Fourcès, une drôle de toute petite bastide tout en rond avec une place centrale ombragée. Le type même du « castelnau ». Celui est d’origine anglaise. Montréal n’est plus loin. Cette bastide perchée aussi sur sa colline est une doyenne qui a fière allure. C’est là que fut tourné une partie du film « le bonheur est dans le pré ». Mais c’est sur le site de Séviac que nous vivrons notre plus bel émerveillement. Une villa gallo-romaine immense des IIIème-IVème siècle a été exhumée et nous livre des mosaïques extraordinaires, des vestiges de thermes, d’une piscine, de chauffage par le sol….laissant supposer un luxe inouï !

                                                                                                   

D’étonnement en étonnement, la halte suivante à Larresingle nous présente un village fortifié miniature aux remparts intacts, sorte de Carcassonne de poche. Une seule rue permet d’en faire le tour à l’intérieur.

                                                                                             

C’est à COMDOM (prononcer « on » et pas « omme ») que nous déjeunerons. Un panneau face à un couloir retient notre attention. Il s’agit d’un restaurant. Nous entrons et nous nous retrouvons après un détour, dans une cour fort sympathique, entourée de murs joliment décorés. Les « mille colonnes », c’est le nom du restaurant, formule très emphatique pour une salle intérieure qui en compte effectivement quelques-unes. L’essentiel est dans le repas qui nous sera servi pour un prix imbattable, vin et café compris : 26€ à deux pour un buffet de hors d’œuvre  bien garni et à volonté et une cuisse de lapin aux herbes délicieuse !

La ville est pimpante et étale une richesse discrète avec de beaux hôtels particuliers au bord de la Baïse. La cathédrale, austère de l’extérieur est impressionnante  et lumineuse à l’intérieur. Sur le parvis et face à la statue de Bossuet qui en fut un évêque fantôme, on trouve une drôle de librairie mélangeant salon de thé et coins bouquins à feuilleter ou à acheter.

                                                                                                 

Et puis il faudrait encore citer EAUZE, au célèbre trésor que l’on peut admirer dans une salle forte du musée archéologique. C’est le témoignage extraordinaire qu’elle nous propose de son passé gallo-romain : plus de 1000 pièces en or et en argent trouvées soigneusement dissimulées dans des sacs déposés dans des cavités creusées. On y trouve aussi la maison de Jeanne d’Albret et une belle église au curieux clocher octogonal. Mais la ville s’enorgueillit d’un autre trésor, plus abordable celui-là : elle se dit capitale de … l’Armagnac, cette eau-de-vie ambrée si délicate, issue d’une subtile alchimie dans laquelle entre la distillation, le lent vieillissement dans les fûts de chêne et l’assemblage pour obtenir le bouquet parfait, aux arômes de vanille, de pruneau et de violette.

                                                                                              

Un aperçu d’une semaine ma foi, fort sympathique, malgré un temps très variable et frais.

                                                                                        

                                                                                                        

Commentaires

moncaut philippe

bonjour

heureusement qu'il y a la douceur du sud-ouest pour trancher avec l'acidité des articles du canard enchaîné de cette semaine!

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